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50 ans de chrono chez Tudor
Histoires de montres

50 ans de chrono chez Tudor

mercredi, 18 mars 2020
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Cette année, Tudor célèbre le demi-siècle de son premier chronographe Oysterdate apparu en 1970. Depuis, la Maison a fait de cette complication l’un de ses fers de lance, dernièrement avec un esprit vintage qui fait mouche. Quelle nouveauté pour 2020 ?

Est-ce que Tudor va présenter un calibre chronographe maison sorti des lignes de production de la manufacture Kenissi pour célébrer les 50 ans de cette complication apparue dans ses collections en 1970 précisément ? Jusqu’ici, la Maison a en effet équipé ses chronos de mouvements développés par des tiers, y compris le récent MT5813 présenté en 2017 avec le modèle Heritage Black Bay Chrono, qui est en fait un calibre B01 de Breitling équipé d’un spiral en silicium et d’un rotor personnalisé pour 70 heures de réserve de marche. On se souvient en effet qu’à cette date les deux Maisons avaient annoncé un partenariat industriel consistant en un échange de mouvements, Tudor fournissant de son côté son MT5621 heures, minutes, secondes, date instantanée et stop-seconde à Breitling, qui en faisait son B20 pour équiper la Superocean Heritage II. Or, depuis quelque temps, la manufacture Kenissi a largement commencé à faire parler d’elle comme fournisseur de Tudor en mouvements de qualité. Et comme elle est en train de développer son offre au-delà du « tracteur » de base, récemment avec un GMT, un saut vers le chrono n’est certainement pas totalement incongru.

Quatre séries « historiques »

C’est en 1970 que Tudor fait une première apparition dans l’univers des chronographes avec la Série 7000 Oysterdate. Largement connue pour ses montres de plongée robustes et sportives, prisées notamment par différents corps d’armée pour équiper leurs nageurs de combat, Tudor ne pouvait résolument pas rester en marge du chronographe, inhérent à sa démarche consistant à offrir des instruments de mesure pour professionnels. À l’époque, les pilotes comme les navigateurs et les férus de sport auto ne pouvaient tout simplement pas s’en passer. Avec cette première série de trois références en fonction de la lunette, dont une restera à l’état de prototype, Tudor allait d’emblée marquer les esprits. Mu par le calibre Valjoux 7734 à remontage manuel, ce premier chrono bi-compax de 39 mm de diamètre avec échelle tachymétrique en imposait par un design et des codes couleurs des plus originaux. Un an plus tard, la Maison récidivait avec la série 7100 Montecarlo, forte également de trois références encore plus distinctives avec ses teintes d’orange et de bleu sur fond de cadran gris perlé. À nouveau modèle, nouveau mouvement avec le Valjoux 234, au tempo plus rapide de 21’600 a/h, équipé d’une roue à colonnes pour une meilleure fonctionnalité du chrono.

Oysterdate chrongraph, 1970 © Tudor
Oysterdate chrongraph, 1970 © Tudor

Dans l’évolution des chronographes Tudor, la Série 9400 Prince Oysterdate de 1976 allait représenter une petite révolution car équipée du célèbre Valjoux 7750, premier mouvement automatique à entrer dans une gamme qui s’assagit. Les chronos Tudor adoptent alors une configuration plus classique avec trois compteurs en position 6-9-12 h et une date qui migre à 3 h. Peu de changement avec la Série 79100 de 1989, qui garde les mêmes codes et le même mouvement cadencé à 28’800 a/h, fort apprécié pour sa précision et sa fiabilité avec son pignon oscillant. La dernière évolution « historique », celle de 1995 avec la Série 79200 Saphir, est essentiellement esthétique avec une boîte aux contours adoucis, une lunette en aluminium noirci avec échelle tachymétrique, un cadran ton sur ton offrant des compteurs crème sur fond argenté et un verre saphir avec loupe cyclope en lieu et place du traditionnel Plexiglas des montres du siècle dernier.

À la sauce vintage

Il faudra ensuite attendre une quinzaine d’années pour que Tudor se décide pour un renouvellement de gamme. Et là encore, pour ce 40e anniversaire, la Maison allait frapper fort, non seulement en renouant avec la tradition des montres-instruments adaptées ici aux contraintes « modernes » mais surtout en lui donnant une patine vintage des plus réussies. Avec cette « nouvelle » et bien nommée Heritage Chrono présentée en 2010, qui reprenait la forme et les proportions originales de la carrure, de la lunette, des cornes et du bracelet du modèle apparu en 1970, Tudor ouvrait une brèche dans ce qui allait vite devenir un véritable raz-de-marée vintage dans le monde horloger. Trois ans plus tard, la Maison transformait l’essai avec son Heritage Chrono Blue, référence directe à la Montecarlo dans une version de 1973, dotée cette fois d’un mouvement Tudor 2892 sur base ETA. On retrouve exactement la même démarche en 2017, année où Tudor présente son Heritage Black Bay Chrono, montre vintage hybride entre les plongeuses et les chronos de la marque, unissant son héritage aquatique Black Bay à la fonction reine des circuits. Pour l’occasion, Tudor équipait ainsi son modèle du mouvement Breitling B01 largement salué par les puristes. À noter qu’en parallèle Tudor présente également une gamme de chronographes « à l’esprit d’aventure » dans la ligne Fastrider née de son partenariat avec Ducati. Sous le capot des dernières nées de cette ligne sportive, le calibre ETA 7753. Bientôt un successeur maison ?

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