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Alexandre Perraldi, le Samouraï du design
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Alexandre Perraldi, le Samouraï du design

mardi, 22 janvier 2008
Par Marie de Pimodan
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Marie de Pimodan

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4 min de lecture

Depuis qu’il a pris la tête du studio de design de Baume & Mercier en 2001, il orchestre tous les projets horlogers de la marque sous le sigle Phi, un symbole qui correspond bien à cet homme de 40 ans, passionné par la philosophie des Samouraïs et en quête de l’équilibre parfait.

Avec Alexandre Perraldi, directeur artistique de Baume & Mercier depuis 2001, on passerait volontiers des heures à le questionner et à prendre le temps d’écouter. L’écouter parler de sa passion pour la culture japonaise, l’histoire de l’art nippon, l’apprentissage spirituel des Samouraïs, les arts martiaux en général, le Kendo en particulier, les hommes qui portent des jupes – ils ne portent quasiment que ça-… et, surtout, de son approche du design. Bref flash back : fraîchement diplômé de l’Ecole Boulle, à Paris, après une spécialisation en Gravure et Art du Feu, Alexandre Perraldi débute sa carrière, en 1988, au bureau de création de Cartier International, en prenant en charge la création d’accessoires pour Cartier et Yves Saint Laurent. En 1997, il devient chef de groupe au service de la création en charge de l’horlogerie et de l’informatique, avant de quitter Paris pour embrasser Genève… et prendre la tête du studio de création de Baume & Mercier aujourd’hui composé de trois personnes.

Comment vous est venue la passion de l'horlogerie ?

C’est en fait venu assez tard. En entrant à l’école Boulle, je n’aurais pas imaginé une seule seconde que je deviendrais un jour designer dans une maison horlogère. Tout ce que je peux dire, c’est que je me suis rendu compte qu’en matière de design, ce qui me plaisait avant tout, c’était les contraintes, et notamment les contraintes techniques. Contrairement à la création joaillière, par exemple, dans laquelle il y a une liberté quasi-totale, la création horlogère doit tenir compte d’une multitude de contraintes techniques liées au mouvement. Et pour moi, ces contraintes font tout l’intérêt du design.

Pourquoi avoir quitté Cartier pour Baume & Mercier ?

J’avais envie de m’installer en Suisse depuis longtemps. Pour l’ambiance, le pays, les gens, le style de vie… Ça a été un long coup de foudre mais j’ai fini par tomber amoureux de ce pays. Et d’un point de vue professionnel, je compare souvent mon expérience à la musique. Avant de devenir un bon musicien, il faut faire ses gammes. Moi, j’ai fait du design classique chez Cartier, aujourd’hui, je fais des choses plus jazzy chez Baume & Mercier.

Comment définiriez-vous un bon design ?

Un bon design, c’est celui qui réussit à trouver le bon équilibre entre les choix esthétiques, les possibilités et les contraintes techniques et, enfin, un prix abordable. Dans le domaine horloger, il faut qu’une montre soit belle, confortable, portable. Ni trop lourde, ni trop grande, ni trop chère, c’est ce que nous essayons de faire pour toutes les créations de Baume & Mercier.

Quelles sont les caractéristiques du design des montres Baume & Mercier ?

Je dirais qu’elles sont originales et classiques à la fois, confortables et abordables, intemporelles et pourtant à la mode. Nous ne suivons pas la mode au sens strict mais ce marché nous pousse à être plus créatifs tout en restant dans un créneau dont il ne faut pas que la clientèle se lasse.

Quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier ?

Toutes bien sûr ! J’aime particulièrement la Classima Executives qui est un chronomètre automatique aux lignes très pures et contemporaines. Cette pièce semble toute simple mais ce n’était finalement pas si évident de la créer. Les montres les plus simples sont souvent les plus difficiles à dessiner. Je suis aussi très fier de la Riviera XXL avec son bracelet en caoutchouc. Elle représente l’aboutissement d’un long travail sur un des piliers de la marque. C’est un vrai challenge que de transformer une icône de marque et ce modèle, que nous avons dessiné un peu dans l’urgence, a été retenu par le département marketing pour se révéler ensuite un grand succès. Enfin, je peux dire que je suis aussi très fier de toutes celles qui ne seront jamais lancées. Ces montres restées sur le papier nous resservent tous les jours, sous forme de leçon de ce que l’on ne peut pas faire, ou simplement comme des idées que nous intégrons en partie dans des montres qui, elles, seront mises sur le marché.

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