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Aux origines de la Rolex Daytona
Regards de connaisseurs

Aux origines de la Rolex Daytona

vendredi, 21 juin 2013
Par Quentin Simonet
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Quentin Simonet

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6 min de lecture

Le célèbre modèle fête ses 50 ans. Naissance et évolution d’une montre qui se veut l’épitomé de Rolex.

Un demi-siècle, tel est l’âge vénérable d’une montre parmi les plus célèbres dont le succès ne se dément pas. À 50 ans, on peut même dire qu’elle n’a pas pris une ride. L’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona de Rolex, car c’est bien d’elle qu’il s’agit, n’a d’ailleurs pas subi de lifting révolutionnaire pour son jubilé. Rolex se contente cette année de la proposer dans une version platine avec un cadran bleu glacier.

Si la marque à la couronne n’a pas voulu relever cet anniversaire, c’est que le modèle n’a cessé d’évoluer à travers le temps. Comme son nom l’indique, l’histoire de cette montre est marquée par la passion de la vitesse. Créée par Rolex en 1963, elle a notamment gagné ses titres de noblesse sur les circuits automobiles. Rarement un produit n’a été aussi étroitement lié à un sport en particulier, si ce n’est peut-être la Fifty Fathoms de Blancpain, considérée comme la première montre de plongée militaire.

Performance, précision, lisibilité, robustesse et fiabilité.
La Daytona incarne les valeurs de Rolex

Il n’empêche. L’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona illustre à merveille les valeurs de Rolex, une Maison qui compte plus de 9’000 collaborateurs répartis entre ses sites genevois, à Bienne et dans ses filiales à l’étranger. Marque discrète, quoique omniprésente, Rolex se dévoile peu. Raison pour laquelle il faut alors lire entre les lignes pour comprendre la philosophie de cette marque genevoise indépendante, notamment au travers de ce modèle d’exception. Parmi les qualités de la montre, citons objectivement la performance, la précision, la lisibilité, la robustesse et la fiabilité. Au niveau du style, elle reflète parfaitement la démarche d’un groupe qui produit près de 800’000 pièces par an et qui privilégie l’élégance, l’intemporalité, synonyme de prestige statutaire pour son propriétaire. Telle est l’alchimie de Rolex, synthèse aboutie de la marque.

La Daytona ne s’est pas toujours appelée ainsi. Avant de donner son nom à l’un des modèles les plus emblématiques de Rolex, cette ville de Floride s’était déjà forgé sa réputation dès 1903 de haut lieu des records de vitesse établis sur sa célèbre plage rectiligne. Un statut qu’elle n’a plus perdu depuis, même avec son circuit en dur. C’est en 1963 que Rolex lance son chronographe de nouvelle génération : le Cosmograph, destiné aux pilotes automobiles. Ses qualités ? Des compteurs de chronographe qui se détachent nettement sur le cadran par leur teinte contrastée, notamment noirs sur cadran clair ou clairs sur cadran noir. Quant à l’échelle tachymétrique – graduation permettant de déterminer une vitesse moyenne sur une distance donnée –, elle est déportée du cadran sur la circonférence de la lunette. Le Cosmograph ne cessera ensuite d’évoluer. Dès 1965, par exemple, avec une version qui introduit des poussoirs de chronographe vissés à la place des poussoirs à pompe. Autre nouveauté : la lunette tachymétrique est dotée d’un disque noir en Plexiglas et d’une graduation en blanc.

Cosmograph Daytona, 1988 © Rolex / Jean-Daniel Meyer
Une évolution à petits pas

C’est aussi à cette période que l’inscription Daytona fait son apparition sur certains cadrans. Cette mention, initialement limitée aux pièces destinées au marché américain, aurait été ajoutée en 1965 à la demande de la filiale de Rolex aux États-Unis pour marquer le partenariat conclu avec le circuit de Daytona International Speedway et symboliser l’ancrage du modèle dans le monde de la course automobile. Cette inscription, qui va se généraliser peu à peu sur l’ensemble des cadrans, sera finalement imprimée en lettres rouges, en arc de cercle, au-dessus du compteur à 6 h.

À la suite de la révolution née des mouvements à quartz dans les années 1960-1970, Rolex n’en demeure pas moins fidèle à la montre mécanique en général et au Cosmograph Daytona en particulier. D’où une nouvelle évolution du produit. En 1988, il devient automatique. Rolex opte en effet pour un mouvement chronographe automatique de qualité, disponible sur le marché mais que la Maison modifie pour répondre à ses propres exigences. Ce sont plus de 50 % des composants qui sont ainsi remplacés par des pièces estampillées et conçues par Rolex.

Le nouveau calibre 4030 qui en résulte est ainsi équipé, entre autres, d’un « cœur » Rolex, à savoir un oscillateur avec balancier à inertie variable, écrous de réglage Microstella et spiral à courbe Breguet, le tout complété par le module de remontage automatique Perpetual inventé par la marque en 1931. Dans un second temps, le diamètre de son boîtier Oyster passe de 36 mm à 40 mm et intègre un épaulement de protection de la couronne. La lunette tachymétrique en métal suivra le même chemin, élargie et gravée d’une échelle graduée jusqu’à 400 unités.

On ne touche pas au joyau de la couronne.
Nouvelles innovations

En 2000, le modèle sera ensuite équipé d’un tout nouveau mouvement chronographe automatique, cette fois-ci entièrement conçu et fabriqué par Rolex : le calibre 4130. Il est doté d’un embrayage vertical pour enclencher la fonction chronographe, contrairement à l’embrayage latéral classique. Avec ce calibre, les ingénieurs Rolex ont réduit de 60 % le nombre de composants, simplifiant notamment le système des compteurs minutes et secondes en les intégrant en un seul module.

Cette innovation a un autre avantage : l’espace gagné permet d’agrandir la taille du ressort de barillet pour une autonomie de marche portée à 72 heures, contre 50 auparavant. Autre nouveauté du Cosmograph Daytona contemporain : le spiral Parachrom. Développé, breveté et fabriqué par Rolex dans un alliage de niobium et zirconium, il possède des propriétés agissant sur la précision du mouvement en améliorant sa résistance aux perturbations. Il est présenté comme insensible aux champs magnétiques et stable face aux variations de température.

Rolex, qui a récemment inauguré l’extension de son usine de Bienne, n’entend pas s’arrêter là. La marque, numéro 1 mondial au niveau du chiffre d’affaires (estimé à CHF 4 milliards), proposera ces prochaines années de nouvelles innovations. Sans toutefois trahir l’ADN de son produit phare. On ne touche pas au joyau de la couronne. ■

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