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Baselworld 2018, la sécurité avant tout
Baselworld

Baselworld 2018, la sécurité avant tout

lundi, 2 avril 2018
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Condensée, concentrée, sans prise de risque excessive, cette édition 2018 de Baselworld aura surtout servi à calmer les esprits. Côté Salon d’abord, pour démontrer que l’heure n’est pas encore à l’extrême-onction. Côté exposants ensuite, pour marquer leurs capacités d’adaptation à des marchés plus circonspects.

À force de répéter que Baselworld joue dans la ligue supérieure, celle réservée à une élite horlogère qui y trouve une terre d’accueil digne du jardin d’Éden, on aurait presque tendance à en douter. D’autant que les dirigeants de la manifestation ont fait preuve d’une troublante insistance à vouloir communiquer l’extase de Maisons exposantes par trop heureuses de participer à la célébration. S’il était question de faire oublier que la moitié d’entre elles a préféré déserter les lieux pour toutes sortes de bonnes raisons, la rafale de communiqués de presse a franchement raté sa cible. Au-delà de cette tentative d’amnésie collective, on ne saurait toutefois gommer que Baselworld reste un moment horloger privilégié et que l’édifice tient, malgré les lézardes qui strient le bâtiment. En d’autres termes, nombre de Maisons continuent de mettre le cap sur la cité rhénane, et non des moindres. Et selon toute vraisemblance, ces centaines de participants vont continuer à le faire dans un proche avenir, de façon à prouver que le Salon mondial de l’horlogerie n’est en rien une appellation usurpée.

Après deux années passablement chahutées, les horlogers avaient bien besoin de reprendre leur souffle.
La carte de l’apaisement

En ce sens, pas question de jeter de l’huile sur le feu. Les acteurs horlogers présents à Baselworld ont tous joué la carte de l’apaisement. D’autant qu’après deux ans de marchés passablement chahutés ils avaient bien besoin de reprendre leur souffle. Les nouveautés de l’année sont à l’avenant : des produits taillés pour les avis de tempête qui devraient profiter à plein de la reprise qui se dessine depuis mi-2017, plus vigoureuse déjà lors des deux premiers mois de l’année. On trouve ainsi plusieurs Maisons qui ont décidé de concentrer leurs efforts sur des collections qui ont déjà largement fait leurs preuves, en mettant l’accent sur des modèles accessibles, aux complications utiles, juste pimentées par l’une ou l’autre pièce d’exception. Question de bien faire comprendre que la Haute Horlogerie est une pyramide dont l’accès le plus aisé se trouve toujours à la base du quadrilatère.

Cette stratégie est flagrante au sein du Swatch Group. Chez Breguet, c’est la collection Marine qui a les honneurs de la Maison avec des montres allant crescendo, de la pièce à trois aiguilles vers le chrono pour culminer avec une alarme musicale. Pour Blancpain, la montée en gamme s’orchestre au sein de la gamme Villeret avec une Grande Date Jour Rétrograde, suivie d’un Quantième complet GMT pour déboucher sur un très original Tourbillon Volant Heure Sautante Minute Rétrograde. Omega, enfin, n’a d’yeux que pour sa Seamaster 300, qui fait le grand plongeon dans la certification Master Chronometer, flanquée à sa droite par une édition historique limitée de la Seamaster 1948 et à sa gauche par une Seamaster Aqua Terra Fine Jewellery. En point d’orge, une magnifique « Speed » Dark Side of the Moon réalisée en l’honneur de la mission Apollo 8.

Villeret Tourbillon Volant Heure Sautante Minute Rétrograde © Blancpain
Villeret Tourbillon Volant Heure Sautante Minute Rétrograde © Blancpain
Des modèles convenus

Pas question donc de placer la barre horlogère vers des sommets inaccessibles, s’il est question d’occuper le terrain, c’est essentiellement via une multiplication de références que s’opèrent les choix. C’est du moins ce que l’on constate auprès des marques placées sous la férule de Jean-Claude Biver, responsable du pôle horloger de LVMH. TAG Heuer se distingue ainsi par un foisonnement de modèles parmi lesquels la Carrera figure en bonne place pour fêter son 55e anniversaire. Hublot décline ses gammes les plus en vue avec ces touches d’innovation qui ont fait sa réputation comme une Big Bang Unico Red Magic, première céramique au ton vif jamais réalisée, ou une Big Bang MP-11 carrossée de carbone qui affiche 14 jours de réserve de marche. Zenith, enfin, donne corps à une nouvelle collection Defy avec une pièce d’entrée de gamme, tout en servant du rêve avec sa Defy Zero G, qui reprend son fameux module gyroscopique « Gravity Control » recalibré pour l’occasion. Quant à Bulgari, emmené par Jean-Christophe Babin, c’est toujours grâce à sa ligne Octo Finissimo, doublement primée en 2017 au Grand Prix de Genève, que la Maison attire l’attention. Cette année avec la montre automatique la plus fine du monde, un exploit rehaussé par la présence d’un tourbillon.

Les femmes ont été bien servies à Baselworld, contrairement à ce que l’on aurait pu croire en début d’année.

On l’aura compris, pas question de prendre des risques inutiles en cette année de convalescence. C’est exactement ce que fait Breitling en pleine opération de « lifting » sur des pièces qui deviennent plus convenues. Rolex continue de progresser par touches impalpables, tandis que Chopard célèbre les 25 ans de son modèle phare, la Happy Sport désormais dotée d’un mouvement manufacture dans sa version 30 mm. Les femmes justement ont été bien servies à Baselworld, contrairement à ce que l’on avait vu au SIHH de Genève. Aux côtés de Chopard, on retrouve bien évidemment Chanel avec sa Boy.Friend Calibre 3, mais aussi Bulgari, qui met l’accent sur la Lucea cette année, tout comme Patek Philippe, qui donne une héritière à sa fameuse Lady First Chronograph. Sans oublier Tudor et sa nouvelle ligne 1926, Nomos et sa Tetra Petit Four ou encore Hublot, qui réduit la taille de sa Big Bang, et TAG Heuer, qui fait entrer la femme de plain-pied dans l’univers de sa Formula 1. À Baselworld cette année, tout était question d’équilibre.

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