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Ben Affleck, l’acteur qui rêvait de la Rolex Paul Newman
Histoires de montres

Ben Affleck, l’acteur qui rêvait de la Rolex Paul Newman

vendredi, 27 septembre 2019
Par Frank Rousseau
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Frank Rousseau

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7 min de lecture

Il peut s’enorgueillir d’être le seul acteur au monde à avoir incarné trois super-héros mythiques : Daredevil, Superman et Batman. C’est aussi l’un des réalisateurs/scénaristes les plus brillants de sa génération. On se souvient tous de Good Will Hunting et Argo.

Avant de devenir une star hollywoodienne, Ben Affleck n’a jamais oublié son enfance dans une famille modeste et les fins de mois difficiles. C’était l’époque où il rêvait secrètement de pouvoir s’offrir un jour la même montre que Paul Newman…

Lorsque vous étiez ado, quelles étaient les stars sur les murs de votre chambre ?

À 10 ans, j’étais un inconditionnel du chanteur Prince. J’avais collé au-dessus de mon lit l’affiche de son disque Controversy. On y voyait le kid de Minneapolis en bikini mauve sous la douche. Et je revois encore la tête de ma mère lorsqu’elle a découvert ce poster pour la première fois. Pour elle, Prince était le diable incarné. Ce que j’aimais bien aussi chez Prince, hormis ses tenues vestimentaires et sa musique, c’était ses montres. Notamment celles qui ressemblaient à des boules disco tant elles brillaient.

Ben Affleck
Ben Affleck
Votre toute première montre ?

Mon père avait plaqué la famille, alors question « ambiance » c’était un peu dur à la maison. Du jour au lendemain, ma mère s’est retrouvée seule pour nous élever, mon frère et moi. L’argent rentrait au compte-gouttes. Les cadeaux, c’était en fonction de nos maigres moyens. Un matin, au pied du sapin de Noël, méga surprise, j’ai trouvé une reproduction miniature du Millennium Falcon de Star Wars. J’en rêvais la nuit ! À côté, il y avait une petite boîte. C’était une montre de plongée très impressionnante, car elle faisait le double de mon poignet. Je devais avoir une dizaine d’années. La montre était vraiment « cheap », car elle n’a pas résisté longtemps à mes balades à vélo et à mes habitudes de gamin sauvage, mais j’étais très fier de la porter. Même quand elle ne fonctionnait plus ! (rires)

Je fantasmais sur la Rolex Daytona de Paul Newman, je voulais la même, mais elle était inaccessible au niveau prix.
Ben Affleck
En 1998, vous avez touché 300'000 dollars avec votre compère Matt Damon en vendant le script de Good Will Hunting. Qu’en avez-vous fait ?

Vingt ans déjà, comme le temps passe ! C’était l’époque où je ne pensais pas qu’un jour le rêve devienne réalité. Après avoir écumé les plateaux télé et de séries B, tourné pour le réalisateur indépendant Kevin Smith et fait quelques pubs, j’ai enfin vu mon heure sonner, avec un Oscar à la clé, et mon compte en banque se remplir. Avec Matt Damon, nous n’avions qu’une ambition : vendre notre script. Malheureusement, les choses n’avançaient pas. Jusqu’à ce que nous recevions un appel d’Harvey Weinstein. Quand j’y repense, ce souvenir a quelque chose d’entaché. Je ne l’avais jamais rencontré auparavant. La première fois que nous nous sommes vus, c’était ce jour où il est venu rendre visite à Robin Williams sur le set de Goodwill. Même si ce tournage était un régal pour moi, avec le recul, je n’arrête pas de me dire, au regard de ce que l’on rapporte dans la presse aujourd’hui, que d’autres personnes ont dû vivre des moments terribles en croisant Harvey Weinstein sur leur chemin.

Ben Affleck
Ben Affleck

Pour en revenir aux 300’000 dollars, Matt et moi nous sommes partagé cette somme. Une fois les impôts payés, nous nous sommes offert de nouvelles voitures. Le chèque à peine déposé, je déménageais dans une belle villa, puis je filais chez un concessionnaire Chrysler pour m’acheter la voiture de mes rêves : une Jeep Cherokee noire tout équipée. C’est peut-être con, puéril, arriviste, appelez ça comme vous voulez, mais je voulais cette bagnole depuis très longtemps. Ma première caisse, c’était une Toyota Corolla break qui fuyait de partout, alors rouler en Jeep flambant neuve, c’était comme si j’étais passé de la citrouille au carrosse doré. Un truc qu’on ne voit que dans les contes de fées. Et neuf fois plus tard, mon compte en banque virait déjà au rouge. Pour me remettre à flot, j’ai fort heureusement eu le tournage d’Armageddon. La montre, c’est venu plus tard. Je fantasmais sur la Rolex Daytona de Paul Newman. Je voulais la même, mais elle était inaccessible au niveau prix. Du coup, je me suis rabattu sur un autre modèle. Une Rolex Submariner. Une montre vintage que j’avais dénichée dans une boutique de Beverly Hills. J’aime bien les Rolex et leur durabilité à toute épreuve…

J’aime les montres qui offrent une approche intuitive.
Ben Affleck
Qu’est-ce que la célébrité vous a apporté d’autre ?

De l’argent pour acheter une maison à ma mère, de la considération, des faux amis, des grosses manchettes dans les tabloïds, des paparazzis tellement peu discrets que je sens parfois leurs téléobjectifs me renifler et enfin beaucoup moins de moments tranquilles. Je ne suis pas du genre à blesser les gens qui me demandent un autographe, mais faut pas exagérer. Tenez, un soir, j’étais dans une salle de cinéma. Il faisait noir. Soudain, un type derrière moi me tape sur l’épaule et me dit en pleine projection : « Vous pourriez signer ça vite fait ? » Je m’apprêtais à lui dire que je voulais bien faire ça « vite fait » mais à la fin du film. Trop tard. J’avais déjà le faisceau de sa lampe de poche en pleine face et son stylo dans la main. Énervé, je lui ai demandé s’il ne voulait pas ma montre en plus. Vous savez ce qu’il m’a répondu ? « Cela dépend, mec, c’est quoi la marque ? » (rires)

Vous rappelez-vous votre première montre donnée sur un tournage pour les besoins du film ?

Oui, c’était une Hamilton Khaki Field. Une marque américaine à la base, assez classique, assez rustique mais indémodable. C’était sur le tournage de Pearl Harbor. J’incarnais un capitaine aviateur. Pour entrer dans la peau du personnage, j’avais pris l’initiative de voler dans des B40 et des B52. Par la suite, je suis aussi monté dans des avions plus petits et là, j’ai pu connaître les joies de l’acrobatie aérienne. Enfin, quand je dis « joie », je ne suis pas honnête puisque j’ai dû vidanger mon tube digestif à plusieurs reprises. Enfin, je pensais avoir tout vu avec Armageddon. Ce n’était que la pointe de l’iceberg. Sur le tournage de Pearl Harbor, les explosions étaient tellement fortes qu’on ressentait les vagues de chaleur à plus de 500 mètres !

Que recherchez-vous en premier dans une montre ?

La fiabilité, la durabilité et le côté pratique. Je n’aime pas les montres qui vous imposent de passer des heures à lire le mode d’emploi. J’aime les montres qui offrent une approche intuitive. J’apprécie enfin les modèles à remontage automatique et si possible avec un verre saphir, car je suis un homme qui bouge !

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