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Bernard Arnault, quatrième fortune mondiale
Economie

Bernard Arnault, quatrième fortune mondiale

lundi, 21 mars 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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3 min de lecture

Le classement de Forbes 2011 répertoriant les plus grandes fortunes mondiales vient d’être publié. Bernard Arnault, 61 ans, patron de LVMH qui vient de s’arroger Bulgari, y gagne trois places et s’installe désormais en quatrième position, derrière le magnat des télécoms mexicains Carlos Slim (USD  74 milliards / € 52 milliards), Bill Gates, fondateur de Microsoft (USD  56 milliards / € 39,5 milliards) et le gourou d’Omaha Warren Buffet (USD  50 milliards / € 35 milliards). Grâce à l’envolée des titres LVMH l’an dernier, soit une hausse de 57 %, la fortune de Bernard Arnault s’est appréciée de USD  13,5 milliards (€ 9,5 milliards), pour un total de USD  41 milliards (€ 28,9 milliards).

Il aura fallu une vingtaine d’années à Bernard Arnault pour bâtir un véritable empire du luxe dans la mode, les champagnes, les parfums, la joaillerie, la maroquinerie, l’horlogerie… qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires dépassant pour la première fois les € 20 milliards (USD 28,4 milliards) (+ 19 %). À sa sortie de Polytechnique, Bernard Arnauld commence par assurer la direction de l’entreprise de bâtiments et travaux publics familiale. La victoire de la gauche en 1981 poussera toutefois ce libéral convaincu à émigrer aux États-Unis. De retour en France trois ans plus tard, il se met en quête d’un projet d’envergure. Les textiles Boussac lui offriront une première opportunité. Avec la bénédiction de Laurent Fabius, il reprend cette entreprise criblée de dettes et la soumet à un « régime minceur » drastique. Premier pari réussi, qui permet à Bernard Arnault de garder le joyau du Groupe : la maison Christian Dior.

Ses ambitions ne sont toutefois pas satisfaites. Prochaine cible : LVMH. Appelé à la rescousse par ses actionnaires lassés des disputes de ses deux patrons, Alain Chevalier (Moët Hennessy) et Henry Racamier (Louis Vuitton), Bernard Arnault va également faire le ménage à coup de multiples tractations juridico-financières lui permettant de s’emparer du Groupe et d’évincer ses dirigeants. Dès lors, il n’aura de cesse de faire grandir LVMH avec comme objectif la constitution d’un géant mondial du luxe. En 1987, LVMH ne compte que 10 marques. Quelque 20 ans plus tard, elles sont au nombre d’une soixantaine (Givenchy, Fendi, Céline, Hublot, Tag Heuer, Château d’Yquem, Veuve Clicquot, Hennessy, Sephora…) au sein d’une multinationale qui emploie 80’000 personnes dans le monde et dont il contrôle 42 % du capital via une cascade de holdings. En Bourse, LVMH représente une capitalisation de € 55 milliards (USD 78 milliards). Commentaire de Bernard Arnault lorsqu’on le traite de prédateur sans scrupules : « Les affaires sont comme un match de tennis, on se bagarre et après on se serre la main ! »

Cette formidable ascension de Bernard Arnault lui a également permis d’assouvir sa passion pour la culture et les arts. Pianiste émérite et grand collectionneur, il compte ainsi parmi les grands mécènes de l’Hexagone. En projet actuellement : la Fondation Louis Vuitton pour la création, un centre d’art contemporain et d’architecture en région parisienne, dessiné par Franck Gehry, l’artisan du musée Guggenheim de Bilbao. Les travaux du bâtiment, déjà bien avancés, ont toutefois été temporairement stoppés en début d’année pour annulation du permis de construire. La Ville de Paris a immédiatement fait appel pour que vive cette réalisation destinée à « faire rayonner la culture et la France dans le monde ».

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