« C’est comme un sport extrême : il faut savoir s’arrêter ! »
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Fabrice Eschmann
Journaliste indépendant
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Aurel Bacs a décidé de démissionner à la fin de l’année après 10 ans chez Christie’s © Christie’s
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Christie’s Rolex, lot 1, Rolex Cosmograph réf. 6239 (1963), CHF 40’000-80’000 © Christie’s
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Christie’s Rolex, lot 26, Rolex Oyster Cosmograph réf. 6263 (1974) “Arabian Night”, CHF 300’000-600’000 © Christie’s
Pour les 50 ans de la Rolex Daytona, Christie’s organise une enchère spéciale dimanche 10 novembre. Une vente qui tombe en même temps que l’annonce du départ de son initiateur, Aurel Bacs.
Pour célébrer dignement les 50 ans du modèle iconique Rolex Daytona, Aurel Bacs, Directeur international du département Montres de Christie’s, a souhaité mettre sur pied une vente thématique particulière, une première depuis 10 ans dans la Maison. Réunissant 50 pièces exceptionnelles et intitulée « Rolex Daytona, Lesson One », celle-ci se déroulera dimanche 10 novembre à 20h00 au Four Seasons Hôtel des Bergues. Une vente qui apparaît cependant déjà comme testamentaire, le jeune directeur ayant décidé de démissionner à la fin de l’année après 10 ans chez Christie’s.
Cinquante modèles
Estimées entre CHF 10’000 et 600’000 francs, les Rolex sélectionnées l’ont été chez les plus grands collectionneurs de par le monde. Outre la toute première Daytona réalisée en 1963 et à l’époque encore simplement baptisé Cosmograph (lot 1, est. CHF 40’000-80’000), la vente comprend également un modèle de 1974 ayant appartenu au Sultan d’Oman (lot 26, est. CHF 300’000-600’000), un modèle que portait Jean-Paul Belmondo dans Peur sur la ville en 1975, ou encore différentes pièces serties, toutes réalisées sur commande.
Mais cette première leçon du spécialiste de chez Christie’s risque fort d’être aussi la dernière. Le 18 octobre dernier, la firme faisait savoir par communiqué qu’Aurel Bacs avait décidé de démissionner pour la fin de l’année, se plaisant à souligner par la même occasion « le rôle clé » joué par cet homme lors de ces 10 dernières années ainsi que la « profonde empreinte » qu’il laisse.
« Aucun projet »
Ce départ n’a pas manqué d’étonner les observateurs, Aurel Bacs étant considéré comme l’un des pontes mondiaux de sa spécialité. Ce d’autant que le principal intéressé avoue n’avoir « aucun projet » pour un avenir immédiat. Avant d’ajouter : « Après avoir vendu 25’000 montres pour 1 milliard de francs dans le monde entier pendant 10 ans, il est temps pour moi de passer le flambeau à la jeune génération. C’est comme un sport extrême, il faut savoir s’arrêter ! Mais je reste fidèle à Christie’s, je n’ai pas accepté d’offre de la concurrence. Après une pause en 2014, je vais me réinventer, faire autre chose. »
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