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Chopard, la consécration
Regards de connaisseurs

Chopard, la consécration

lundi, 5 décembre 2016
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

À la Dubai Watch Week, Karl-Friedrich Scheufele n’est pas venu les mains vides. Au poignet du coprésident de la Maison, la toute récente L.U.C Full Strike et, dans sa poche, l’Aiguille d’or, récompense suprême remportée lors du dernier Grand Prix de Genève pour la Ferdinand Berthoud Chronomètre FB1. Rencontre.

Il y a 30 ans, lorsque Karl-Friedrich Scheufele est venu pour la première fois à Dubai, il avait 17 ans. À cette époque, la ville comptait un seul hôtel, un marché aux poissons et, les hôtes d’Ahmed Seddiqi & Sons, organisateur de la Dubai Watch Week et distributeur incontournable de la région, étaient volontiers conviés dans le désert pour parler affaires et dormir sous tente. Inutile de dire que ce type d’expérience crée des liens indéfectibles. Après toutes ces années, la famille Seddiqi reste ainsi le partenaire privilégié au Moyen-Orient des Scheufele, propriétaires de Chopard. Une collaboration que la manufacture genevoise a honorée début novembre en faisant parvenir à Dubai les deux premières Ferdinand Berthoud Chronomètre FB1 sorties des ateliers de Fleurier.

Ferdinand Berthoud, Chronomètre Ferdinand Berthoud FB 1
Ferdinand Berthoud, Chronomètre Ferdinand Berthoud FB 1

Entretemps, cette montre qui inaugure le lancement d’une marque au nom d’un des plus célèbres horlogers du XVIIIe siècle, connu pour ses chronomètres de marine alors indispensables pour la navigation en haute mer, gagnait l’Aiguille d’or, récompense suprême du Grand Prix d’Horlogerie de Genève. « Cette distinction est en quelque sorte la consécration d’un beau projet que nous avons démarré il y a cinq ans, expose Karl- Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard, rencontré à Dubai. C’est la confirmation que nous avons vu juste et que nous avons tenu notre pari qui était de réaliser, sous le nom de Ferdinand Berthoud, des montres contemporaines, certes, mais fidèles à l’esprit pionnier de cet horloger et en toute indépendance de Chopard. »

Karl-Friedrich Scheufele Chopard
Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard

Alors Ferdinand Berthoud, un antidote à la crise actuelle ? « Un projet de cette envergure ne peut avoir de retour sur investissement avant trois à cinq ans, poursuit Karl-Friedrich Scheufele. C’est pourquoi nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur le groupe Chopard, non seulement au niveau financier mais également pour ce qui est de la logistique. Cela dit, face à la crise actuelle, nous avons pour nous, en tant qu’entreprise familiale, une flexibilité et une réactivité que d’autres grands groupes n’ont pas. De plus, à l’heure actuelle, le secteur de la joaillerie, où nous sommes implantés depuis longtemps avec des bijoux à signature, permet de compenser le creux enregistré dans l’horlogerie. Nous n’avons toutefois pas attendu le dernier moment pour réagir, notamment avec des pièces L.U.C en acier, y compris notre quantième perpétuel, pièces qui connaissent un réel succès. Il faut toutefois reconnaître que nous, Maisons horlogères, sommes face à une accumulation de problèmes rarement rencontrés, notamment au niveau des marchés. À cela s’ajoute le fait que, ces dernières années, l’horlogerie suisse s’est clairement emballée en faisant flamber les prix et au risque de se perdre en cours de route. C’est pourquoi les réflexions qui se font actuellement sont saines et nécessaires. Nous devons renouer avec une croissance raisonnable en sachant que, finalement, ce sont toujours les clients qui ont raison. »

Chopard L.U.C Full Strike
Chopard L.U.C Full Strike
Première mondiale pour la L.U.C Full Strike

Pour tous ceux qui rêvent d’exclusivité, cette année marquant le 20e anniversaire de Chopard Manufacture aura certainement de quoi les satisfaire. Pour célébrer l’événement, la Maison avait en effet promis une montre digne de ce jubilé. Elle a finalement tenu parole en présentant mi-novembre la L.U.C Full Strike. Un exploit tombé in extremis, pourrait-on dire, si l’on songe qu’il a fallu six ans de développement pour réaliser cette pièce qui sera évidemment produite en 20 exemplaires. À son arrivée à Dubai, Karl-Friedrich Scheufele pouvait ainsi arborer ce garde-temps en or rose « équitable », première répétition minutes de la manufacture qui recèle son lot d’innovations techniques. Mais avant d’entrer dans le détail, le premier geste du patron de Chopard était d’ôter sa montre pour en faire entendre la sonnerie. Inutile de dire qu’en ce type d’occasion l’exercice se solde généralement par des félicitations polies. Question de masquer la déception née de timbres à peine audibles dans le brouhaha ambiant, sans parler du « vrombissement » dégagé par le moteur horloger qui atténue encore le tintement des gongs. Rien de tel avec la L.U.C Full Strike, qui égrène le décompte sonore de l’heure avec une puissance peu courante et sur des tonalités parfaitement cristallines.

Chopard L.U.C Full Strike
Chopard L.U.C Full Strike

Explications de Karl-Friedrich Scheufele : « Pour cette montre qui sonne les heures, les quarts et les minutes, nous avons cherché une solution innovante. Les timbres de cette répétition minutes sont ainsi en saphir au lieu d’être en métal, et ils sont usinés d’une seule pièce avec la glace pour former un ensemble homogène. C’est ce qui explique cette signature sonore exceptionnelle. » Cette première mondiale brevetée est accompagnée de solutions techniques de pointe permettant d’assurer la sécurité de la pièce lors de toute manipulation, un des points faibles de ces complications. À disposition, deux barillets pour une réserve de marche de 60 heures et une source d’énergie permettant de faire sonner 12 fois la séquence la plus longue de la répétition. Certifié COSC, le mouvement 08.01-L est également estampillé du Poinçon de Genève. Il aura nécessité 17 000 heures de développement. Et Dubai est l’un de ses premiers points de chute. Traditions familiales obligent !

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