La fascination de Christophe Claret pour les arts du 16e siècle se traduit une nouvelle fois avec les six pièces uniques Adagio gravées de main de maître par l’artisan-graveur neuchâtelois Eddy Jaquet. Indépendant depuis plus de trois décennies, il possède ce savoir-faire rare, mélange de patience, de minutie et de créativité artistique qui associe l’œil, la main et l’outil pour modeler la matière. Avec une finesse telle qu’une loupe est nécessaire pour en apprécier chaque détail, un luth, une vièle, un tambourin et une cornemuse se dévoilent ainsi sur chacune des cornes tandis que le verrou d’armage de la répétition minute accueille deux instruments : une sacqueboute et une bombarde, ancêtres respectifs du trombone et du hautbois. Les flancs du boîtier sont quant à eux gravés de riches motifs ornementaux et volutes caractéristiques des meubles de la Renaissance.
Quelque 130 heures de travail sont nécessaires au graveur pour réaliser chacune de ces pièces uniques dont le foisonnement des motifs qui ornent le boîtier de 44 mm contraste avec l’épure totale du cadran. Noir, profond, en onyx noir ou œil de faucon selon les versions, ce dernier décline les fonctions et complications dans un esprit très contemporain. En coulisse, le calibre de manufacture SLB88 constitué de 455 composants propose les fonctions heures et minutes centrales, petite seconde dans un guichet à 9 h, grande date à 6 h et second fuseau horaire (heures et minutes) avec indication du jour et de la nuit dans un cadran à 2 h. Sonnant à la demande les heures, les quarts et les minutes, les timbres « cathédrale » du mécanisme de sonnerie sont munis d’un dispositif breveté, évitant à ces premiers de s’entrechoquer lorsqu’ils vibrent sous les coups des marteaux.