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De BRIC et de broc (IV) – Pas encore la Samba au...
Economie

De BRIC et de broc (IV) – Pas encore la Samba au Brésil

lundi, 16 mai 2011
Par Quentin Simonet
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Quentin Simonet

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3 min de lecture
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Petites misères mais surtout splendeurs horlogères sur les  » nouveaux marchés « . Revue de détail de ces eldorados actuels ou potentiels que sont la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil. Quatrième partie : le Brésil.

Avec la perspective des Jeux olympiques de Rio de Janeiro et de la Coupe du monde de football en 2016, tous les regards sont d’ores et déjà braqués sur ce pays. Un nouvel eldorado ? C’est pour l’heure le marché BRIC où les horlogers sont le moins bien implantés. Tout comme en Inde et dans une moindre mesure en Chine, les taxes et autres droits de douane représentent un frein au développement d’affaires rentables avec un minimum de garanties. Sans parler de la corruption que tous les horlogers dénoncent vivement sans toutefois trouver la parade. Plusieurs marques ont ainsi fait machine arrière dans le cadre de partenariats précédemment conclus. Résultat, le Brésil ne figure même pas parmi les 30 principales destinations horlogères suisses alors qu’il s’agit du cinquième plus grand pays de la planète, dont l’économie se hisse au cinquième ou septième rang mondial, selon les statistiques considérées.

« Nous y sommes présents depuis une dizaine d’années. Mais nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés pour mener nos affaires, en raison notamment d’une corruption apparemment endémique et de l’insécurité », explique Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard.

© Fédération de l'industrie horlogère suisse FH
© Fédération de l'industrie horlogère suisse FH
Pas de limite à la croissance

Reste que les consommateurs brésiliens sont avides de montres. Alors, dans le cadre de leurs voyages, ils en profitent pour les acquérir à l’étranger, que ce soit en Argentine ou plus souvent encore en Floride, sorte de capitale du luxe pour l’ensemble de l’Amérique latine. C’est la raison pour laquelle les boutiques horlogères fleurissent dans l’État du soleil, de Miami à Boca Raton, une ville où Ulysse Nardin vient d’inaugurer un point de vente en propre et projette déjà d’y en implanter un second. Selon le cabinet Bain & Co, si le secteur horloger bénéficie d’un statut tout particulier dans les pays émergents, notamment en raison de la distinction sociale que permettent ses produits – « les montres sont le premier produit acheté par les nouveaux riches » –, ce besoin n’en est qu’à ses prémices au Brésil. C’est dire le potentiel encore sous-exploité de ce gigantesque pays dont le nombre de milliardaires et millionnaires ne cesse de croître, corollaire de l’envol des prix des matières premières. Plus largement, c’est l’ensemble du continent latino-américain qui se trouve à l’aube d’une formidable croissance que d’aucuns espèrent imminente. « À terme, il pourrait dépasser les États-Unis en termes de ventes », anticipe Philippe Merk, CEO d’Audemars Piguet.

© Fédération de l'industrie horlogère suisse FH
© Fédération de l'industrie horlogère suisse FH

Conclusion après ce tour d’horizon des BRIC net en attendant les CIVETS (Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie et Afrique du Sud) ? Laissons le mot de la fin à Jean-Claude Biver, patron de Hublot : « Beaucoup d’horlogers n’ont pas encore réalisé l’importance et le potentiel des marchés en devenir. Selon le Fonds monétaire international, Brésil, Inde, Mexique et d’autres nations vont devenir des superpuissances économiques d’ici à 2020. En parallèle, l’horlogerie, expression du statut social pour les consommateurs, va s’adapter à cette nouvelle donne et surtout en tirer profit. Il n’y a presque pas de limites à la croissance horlogère, hormis celles de la planète. »

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