L’avaleur de bitume
Il parle une langue connue de lui seul – « Quel kiff, ce V6 biturbo ecoboost de 630 ch pour un couple de 730 Nm ! » –, a monté un think tank pour blousons de cuir et fait activement partie du lobby de la bière fraîche en fin de journée. Le guerrier du bitume aime la vitesse, la précision et doubler par la droite ceux qui n’avancent pas sur l’autoroute. À son poignet, un authentique chronomètre certifié COSC, le Chopard Superfast 8 Hz Power Control Porsche 919 Only Watch 2017. Si vous l’identifiez au loin, n’essayez même pas. Vous ne le rattraperez pas et ça vous dégoûtera de votre SUV familial.
Le rétro
Deux options. Primo, c’est un conducteur qui n’a pas vécu les années folles mais qui reste persuadé que c’était l’âge d’or par excellence. Secundo, c’est un arrière-petit-fils de pilote automobile des glorieuses années et qui en conserve une image très forte. Le rétro contemple avec nostalgie la photo de son champion d’aïeul en train de lire l’heure sur sa montre à gousset quelques minutes avant de prendre le départ d’une compétition. Mordu de vintage, le rétro porte un chronographe Eberhard & Co Tazio Nuvolari Legend. Autrement dit : « Dublin est très joli sous la pluie. »
Le puriste
Si vous croisez au détour de la province de Bologne un habitant de Maranello portant une casquette pourpre et que vous lui demandez quelle est sa voiture préférée, la réponse fuse : une Ferrari. Le bolide rouge est le chouchou des Italiens, mais pas que. Sa cote de popularité a conquis tous les amoureux de belles mécaniques pour qui Ferrari est aussi un symbole de réussite. Avec son modèle Hublot Big Bang Ferrari Magic Gold au poignet, notre tifosi sera à l’heure à la sortie de l’école maternelle du petit dernier. On n’a pas trouvé meilleur endroit où faire vrombir le moteur devant un parterre de mamans.
Le gentleman driver
Comment réagissez-vous dans un bouchon ? Que pensez-vous des camions qui bloquent la circulation en pleine livraison ? Êtes-vous impatient derrière une personne qui fait un créneau ? à ces trois questions, le gentleman driver répond respectivement par « Je patiente », « Ils font leur travail », « Non, j’admire la technique ». Il ne se départit jamais de son flegme et de son sourire charmeur. Depuis qu’il a l’âge de conduire une voiture, c’est-à-dire deux ans et demi sur un circuit miniature, il remporte chaque année la palme du fairplay au volant. Sa voiture ? Une Aston Martin. Sa montre ? Une TAG Heuer Carrera Heuer 01 Aston Martin.
Le distrait
Le dimanche, comme il n’y a pas d’urgence pour se rendre à l’heure au travail, le distrait roule tranquillement en regardant défiler le paysage. Oh, un lièvre qui traverse ! Tiens, un nuage en forme de dinosaure ! Le conducteur distrait n’entre ni dans le jeu de la vitesse, ni dans celui de la performance, et le nombre de chevaux sous son capot lui importe finalement peu. Ce qui lui plaît, à lui, c’est d’observer. Cet amoureux du détail porte un modèle Ralph Lauren Automotive avec cadran en amboine lustré, considéré comme l’un des plus beaux bois d’ornement.
Le pressé
Le conducteur pressé – on peut aussi dire le « pilote » pour se donner un genre – est un automobiliste qui a un problème avec ses journées : elles ne font que 24 heures ! Son véhicule est donc pour lui le moyen de grappiller quelques précieuses minutes dans un emploi du temps hyper chargé. Il y passe ses coups de téléphone, y écoute ses livres audio, faute de temps pour lire, et y émiette son énième sandwich jambon-beurre de l’année. Faits moins avouables : il emprunte les couloirs de bus et détient le record de la traversée du centre-ville aux heures de pointe. Il porte bien sûr une montre Richard Mille RM 50-03 McLaren F1 dotée d’un chrono flyback, véritable « machine » au poignet.
Le fan de tuning
Prenez un volant chromé, ajoutez-y des néons bleus, quelques haut-parleurs à forts décibels, saupoudrez d’un sapin odorant accroché au rétroviseur, d’un siège baquet, d’un aileron arrière… et vous obtiendrez la voiture du fan de tuning. Qu’on se le dise tout de suite, ce dernier ne passe jamais inaperçu. Mais au-delà de son style « original », c’est le côté stakhanoviste du propriétaire qu’il faut louer. Ah, le nombre d’heures passées à peaufiner la personnalisation de son véhicule et à bidouiller le moindre détail ! On comprend qu’il ait opté pour le modèle Roger Dubuis Excalibur Spider Pirelli Automatic Skeleton, rencontre entre ingénieurs visionnaires et horlogers d’exception.
Le (bon) père de famille
C’est un conducteur prudent et sans histoires qui pratique la sieste en vacances et regarde la Coupe du Monde de football en alternance avec les Jeux olympiques. On ne le dirait pas à le voir conduire son break, mais c’était un homme libre et fougueux avant d’être un as du pliage de la poussette à ranger dans le coffre. À sa manière, et pour ne pas totalement perdre pied avec sa jeunesse, il possède un second véhicule. C’est une version très musclée de son moyen de transport quotidien, comme la Bugatti Chiron aux 1’500 chevaux. On peut décemment parler de « modèle réduit au poignet » quand on découvre sa montre : la Parmigiani Fleurier Bugatti Type 390 White Gold Black.
L’aventurier
Ceux qui pensent qu’une automobile est seulement un moyen de transport ne connaissent pas le plaisir de rouler cheveux au vent. L’aventurier, si. Il conduit une voiture mythique qui s’inscrit dans la légende du rêve américain et qui évoque cette liberté d’avaler des kilomètres dans les grands espaces. Il a quelque chose du héros d’Easy Rider… mais sur quatre roues. À son poignet : une montre dédiée à un champion de moto, justement, la Baume & Mercier Clifton Club Burt Munro Tribute, qui rend honneur à ce pilote néozélandais qui a atteint les 295,4 km/h sur le lac salé de Bonneville, aux États-Unis, record absolu en catégorie de moins de 1’000 cm3.
Le pilote de cinéma
Si nous pouvions voyager dans le temps et qu’on nous laissait le choix de rencontrer un acteur, nous choisirions Steve McQueen. Le « King of Cool » est comme un fruit au sirop déposé sur une glace couverte de crème chantilly, un plaisir coupable qu’on n’ose avouer. Dans le long-métrage de Lee H. Katzin, Le Mans, il campe le pilote américain Michael Delaney et porte une montre carrée atypique : la Monaco. Soit deux raisons d’aimer le sport automobile.