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Être ou ne pas être en Chine ? La question ne se pose...
Economie

Être ou ne pas être en Chine ? La question ne se pose plus.

mercredi, 6 juillet 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

L’expérience de Nestlé en Chine est riche en enseignements. Selon Frits van Dijk, vice-président exécutif de la multinationale, toute compagnie qui songe aujourd’hui à investir l’empire du Milieu a déjà raté le train.

« Nous sommes entrés sur le marché chinois relativement tôt en ouvrant notre première unité de production en 1992, explique Frits van Dijk, vice-président exécutif de Nestlé en charge de l’Asie, Océanie, Afrique et Moyen-Orient, dans Consumer Currents, une publication de KPMG. Aujourd’hui, nous possédons 23 usines. Cela fait des années que nous connaissons une croissance à deux chiffres dans ce pays. Et même si nous avons enregistré un certain ralentissement durant la crise financière, en particulier dans les régions du Sud, l’impact est resté très limité. Nous avons même été surpris de la rapidité avec laquelle la reprise s’est fait sentir. Nous sommes en Chine dans une perspective à long terme et, en vérité, nous avons constaté une accélération de ce marché depuis plusieurs années. […] La croissance chinoise ne sera assurément pas linéaire, mais, une chose est sûre, elle va se poursuivre. »

Bientôt n° 2

À la question de savoir si la Chine sera prochainement le deuxième marché pour Nestlé derrière les États-Unis, Frits van Dijk s’est montré des plus clairs : « À n’en pas douter. Je ne prétends pas lire dans une boule de cristal, mais si je regarde le type de croissance que nous connaissons dans ce pays, cela pourrait très bien advenir dans les 5 à 10 ans. Dans ce contexte, la question n’est pas de savoir si cela arrivera un jour mais bien quand cela sera une réalité. C’est pourquoi nous sommes toujours à la recherche d’acquisitions dans le pays, tout en poursuivant nos investissements dans l’innovation et la rénovation. »

Si une compagnie dit encore aujourd’hui qu’elle doit investir le marché chinois, c’est déjà trop tard.
Frits van Dijk
« Penser local »

Et Frits van Dijk de poursuivre : « Si une compagnie dit encore aujourd’hui qu’elle doit investir le marché chinois, c’est déjà trop tard. Le train est parti. Cela me fait grandement sourire quand j’entends des sociétés déclarer qu’il y a de grandes opportunités dans les pays émergents. Prenez les entreprises japonaises qui commencent à investir à l’étranger parce que la croissance dans leur pays est atone depuis des années. Elles vont en Chine ou en Europe en tentant d’adapter leur culture à ces nouveaux environnements. Un des facteurs clés du succès de Nestlé est d’avoir toujours su penser local. »

La Chine, deuxième marché mondial du luxe, projette de réduire prochainement ses droits de douane pour encourager la consommation intérieure, selon la presse du pays. Jusqu’ici, Pékin imposait des taxes à l’importation de l’ordre de 50 % sur les cosmétiques et de 30 % sur l’horlogerie haut de gamme, incitant les clients chinois à faire leurs achats à Hong Kong, Londres ou Paris. Le ministère des Finances pourrait ainsi présenter un nouveau dispositif fiscal cet automne afin de soutenir les ventes de fin d’année. Cette stratégie s’inscrit parfaitement dans le nouveau plan quinquennal chinois annoncé au printemps dernier, qui fait de la consommation intérieure une des priorités du gouvernement afin de réduire la dépendance de la deuxième économie mondiale à l’égard des exportations.

Avec ce nouveau dispositif fiscal, la fiscalité à l’importation sur les cosmétiques, le lait en poudre, les montres, les vêtements, les bagages et les chaussures devrait être réduite, voire complètement supprimée. Selon une enquête du ministère du Commerce, les prix de 20 marques de montres, bagages, vêtements, spiritueux et appareils électroniques grand public sont actuellement plus élevés en Chine qu’à Hong Kong (+ 45 %), qu’aux États-Unis (+ 51 %)et qu’en France (+ 72 %).

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