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Hautlence, dix ans déjà !
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Hautlence, dix ans déjà !

jeudi, 4 septembre 2014
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Le dixième anniversaire de Hautlence est placé sous le signe de la relance. Nouveaux produits, nouveau partenariat avec le célèbre footballeur Éric Cantona, nouvelle campagne de positionnement, la Maison veut aujourd’hui se donner l’allant d’une marque.

En quelques mots, Bill Muirhead, CEO de la holding MELB qui a repris Hautlence en 2012, résumait parfaitement les nouvelles ambitions de la Maison : « jusqu’ici, Hautlence, c’était d’abord et avant tout un produit. Aujourd’hui, nous voulons devenir une marque ». À l’occasion du 10e anniversaire de l’entreprise fêté début septembre à Neuchâtel (Suisse), un canton dont l’anagramme donne le nom de l’horloger, les dirigeants ont en effet eu l’occasion de détailler ce qui ressemble bel et bien à une seconde vie. Sans vouloir s’appesantir sur le passé, on se souvient en effet qu’après un départ fulgurant en 2004, Hautlence a connu une longue traversée du désert laissant la Maison exsangue en 2011. C’est là qu’est entré en jeu MELB, une société d’investissement emmenée par Georges-Henri Meylan, ancien patron d’Audemars Piguet pour qui la retraite ne pouvait se concevoir sans garder un pied dans l’horlogerie.
 
 

J’ai découvert une marque créative et une entreprise à échelle humaine.
Éric Cantona
Une nouvelle étape avec « King Éric »

« Les contacts avec Guillaume Tetu, le dernier des actionnaires encore à la tête de Hautlence, ont d’abord passé par mon fils basé à Hong Kong, précisait Georges-Henri Meylan. Mais même s’il représentait la Maison dans cette région d’Asie, il n’a jamais vendu une seule de ses montres. Nous sommes donc intervenus à quelques jours de la faillite pour reprendre la marque en 2012. Autant dire que la situation n’était de loin pas évidente. Pour la redresser, cela nous a demandé plus de temps et d’argent que prévu dans la mesure où nous avons dû tout revoir, des collections à la production en passant par le marketing et la communication. Mais maintenant, nous sommes dans la bonne direction. Nous venons d’ailleurs de franchir une nouvelle étape que vient souligner le partenariat avec Éric Cantona. » Inutile de vouloir savoir précisément l’ampleur des investissements consentis par MELB Holding qui reprenait Hautlence avec ses dettes pour 1 franc symbolique. Selon Georges-Henri Meylan, ils se situent plus près de la barre des 5 que du million de francs suisses.

Éric Cantona était en revanche plus disert sur les motivations qui l’on poussé à endosser un costume Hautlence taillé à sa mesure. Car pour la Maison, il ne faisait pas de doute que l’idée de se rapprocher de « King Éric » était la bonne. Star de l’univers footballistique dans les années 1990, acteur et réalisateur, peintre et photographe, il s’est en effet toujours distingué par son caractère entier et insoumis qui l’a hissé hors de la mêlée. Précisément des valeurs chères à la Maison horlogère. « Personnellement, je suis très fier de ce partenariat, expliquait un Éric Cantona passablement médusé par cette tradition de la Haute Horlogerie voulant que l’on décore des composants que l’on ne voit même pas. J’ai découvert une marque créative et une entreprise à échelle humaine. En un mot, j’ai découvert un univers à part qui entretient un rapport au temps particulier, quasi obsessionnel. J’ai également rencontré des gens comme je les aime. C’est une belle famille avec qui j’ai un immense plaisir à travailler. »

Hautlence Invictus édition limitée Morphos by Éric Cantona
Un Gentlemen Rebels Club

Car pour Éric Cantona, il n’était pas question de jouer les faire-valoir. La proposition de Hautlence l’intéressait pour autant qu’il puisse être associé à la création artistique. Suffisait de le demander. La Maison horlogère, trop contente d’un tel intérêt, ne pouvait qu’acquiescer. Voilà donc Éric Cantona mué en designer horloger avec une première pièce signée ayant pour nom « Invictus Édition Limitée Morphos », soit le tout premier chronographe Hautlence équipé pour l’occasion du mouvement squelette Dubois Dépraz 293 sur base Soprod A10. Commentaire de la Maison : « Le chronographe Invictus affiche sur son cadran la couleur et les reflets iridescents d’un magnifique papillon bleu nommé Morphos. Des inserts de nacre enluminés de décalques noirs reprennent les motifs des ailes de ce grand papillon. Caractéristique de la marque, le cadran intermédiaire en saphir portant les chiffres argentés des heures donne toute la profondeur et la légèreté voulue par la thématique du papillon. » Cette pièce éditée à 250 exemplaires annonce également la nouvelle segmentation des garde-temps Hautlence, auparavant clairement positionné hors marché, malgré quatre calibres maison, à des prix qui auraient pu effrayer les aficionados les plus convaincus.

Plus rien de tel aujourd’hui. Comme le stigmatisait Georges-Henri, les montres Hautlence sont aujourd’hui proposées au tiers du prix d’antan. Si la marque garde les segmentations Concept et Atelier pour les produits couvrant le tout haut de gamme, elle mise dorénavant sur ses collections Signature aux prix compris entre CHF 20’000 et 30’000, dont la Morphos est la première réalisation. Objectif déclaré pour 2017 : une production annuelle de 1’000 pièces. Éric Cantona va certainement y contribuer. Non seulement en apportant sa « patte » sur des modèles en pleine phase de développement pour faire suite à cette Morphos qui, elle, devait coller avec le jubilé de Hautlence, mais également en prêtant son aura à la nouvelle campagne de la Maison « Cross the Line ». Cette campagne sera étalement mise en valeur par une exposition itinérante afin de faire connaître les garde-temps de la Maison. Pour l’occasion, ils seront entourés d’œuvres de « street art » provenant de la collection privée d’Éric Cantona. À la clé également, le lancement du Gentlemen Rebels Clubs réunissant tous les propriétaires d’une Hautlence. Question de bien leur faire comprendre que la Maison véhicule dorénavant un état d’esprit propre à une « marque ». Éric Cantona en fera-t-il partie ?

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