Hermès, dans la peau d’un bracelet cuir
Mathilde Binetruy
Veaux, autruches, alligators… C’est à Brügg près de Bienne, fief de La Montre Hermès, que les plus beaux cuirs ont élu domicile. Du stock au poignet, ils témoignent de la noblesse d’Hermès en matière de maroquinerie.
Avouons-le, c’est bien davantage qu’un atelier, c’est « le monde merveilleux du bracelet-montre », pour reprendre une expression maison. Il faut compter une cinquantaine d’étapes entre l’instant où le cuir sort de sa réserve jalousement protégée de la lumière du jour et celui où il orne le poignet. La réalisation d’un modèle requiert entre une heure et demie et huit heures. Il y a plus de 300 références au catalogue. Quant aux couleurs – Bleu paon, Géranium, Rouge tomate… –, elles ont la double qualité d’être des teintes originales – on peut bien sûr succomber au Gris éléphant pour son côté « ni blanc, ni noir » – mais aussi d’être un moyen pour Hermès de faire découvrir à ses clients le plaisir de la nuance poétique.