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La manufacture Breguet, un outil taillé pour l’avenir
Actualités

La manufacture Breguet, un outil taillé pour l’avenir

lundi, 12 décembre 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Déjà agrandie entre 2001 et 2002, la manufacture Breguet, sise à l’Orient, Vallée de Joux et cœur de l’horlogerie suisse, entame sa prochaine mue : une nouvelle extension du site prévue sur deux ans qui doit projeter la Maison à la hauteur de ses ambitions.

Faut-il encore présenter Abraham-Louis Breguet, probablement l’un des maîtres horlogers les plus inventifs de toute l’histoire de la mesure du temps, dont on retiendra le brevet déposé sur un « régulateur à tourbillon » en 1801 ou encore l’une des première montres-bracelets réalisées pour la Reine de Naples en 1810, sans oublier la célèbre « Marie-Antoinette », montre d’anthologie qui devait inclure toutes les complications connues de l’époque. Et pourtant, cette manufacture au patronyme prestigieux a connu des destins divers et fort contrastés.

D’abord transmise aux descendants d’Abraham-Louis Breguet puis au contremaitre de la Maison, elle passe ensuite aux mains de Chaumet en 1970 pour être ensuite rachetée par la société d’investissement Investcorp en 1987. « Je me souviens qu’à l’époque, l’huile suintait le long des vitres de l’atelier d’ébauche, raconte Walter Uebelhart, responsable de l’assistance technique chez Breguet, collaborateur de la Maison depuis 1992. On travaillait alors sur des machines Imoberdorf de type 168. Autant dire qu’en une vingtaine d’années tout a changé. » De fait, depuis que le Groupe Swatch a acquis l’entreprise en 1999, Breguet a fait peau neuve en ses murs sis à L’Orient (Vallée de Joux). Et pour cause, feu Nicolas G. Hayek en a fait son « enfant chéri », directement en charge de cette mue orchestrée à grand renfort d’investissements.

Atelier de montage © Breguet
Atelier de montage © Breguet
« Le fer de lance technologique du groupe »

Plus d’huile sur les fenêtres donc, des machines CNC de dernière génération qui ont remplacé les fameuses Imoberdorf, des ateliers dernier cri qui regorgent d’outils spécialement mis au point pour les besoins spécifiques de Breguet comme cet appareil à chasser les aiguilles protégé par un brevet maison, la manufacture a été mise au diapason de ses nouvelles ambitions. Désormais, ce sont quelque 600 personnes, sur le millier de collaborateurs que compte Breguet, qui travaillent au sein de cet outil de production qui a déjà connu une première extension entre 2001 et 2002 et qui verra ses surfaces une nouvelle fois augmentées à partir de cette année, travaux qui vont durer jusqu’en 2013. En parallèle, Breguet est en train de réaliser sa « Maison du patrimoine » à L’Abbaye, à quelques kilomètres de là, qui abritera la collection historique de la marque, forte actuellement de 250 pièces.

Breguet, Nicols G. Hayek a voulu en faire une manufacture à part entière, parfaitement intégrée et au bénéfice des synergies pour lesquelles le Groupe Swatch est passé maître. « Le fer de lance technologique du groupe, résume sobrement Walter Uebelhart. La manufacture dispose ainsi d’un bureau de développement qui fait de la recherche fondamentale, à la base de percées réalisées dans le domaine du magnétisme présentées au dernier Baselworld. A cela s’ajoute un laboratoire de tests pour ce qui est de la fiabilité à long terme de nos garde-temps avec un gros travail effectué sur la lubrification. Et, enfin, notre bureau technique et notre service après ventes fort d’une trentaine de personnes, à même d’alerter les concepteurs de mouvements si l’on devait constater des retours inopinés de nos montres. »

« Chatouiller les limites de la faisabilité »

Les calibres Breguet et une partie de l’habillage sont donc fait sur place avec, en soutien, les entreprises Favre et Perret ainsi que François Golay, qui fournissent les compléments d’habillage et les roues, également membre du Groupe Swatch. Sans oublier l’atelier dédié auprès de Nivarox-Far, spécialiste des spiraux, et le laboratoire d’ETA qui travaille en étroite communication avec les horlogers de Breguet. Au total, la manufacture, qui produit également les mouvements de la « Moonwatch », la légendaire Omega Speedmaster Professional, est une parfaite illustration de la puissance du Groupe Swatch quand il entreprend de positionner une Maison sur les marchés. A fortiori un nom comme Breguet, « un horloger qui a est à la base de 80% de l’horlogerie moderne, selon Walter Uebelhart, et représente donc un patrimoine unique »

Dans cet ordre d’idée, les pièces d’horlogerie qui sortent des ateliers de la manufacture viennent constamment « chatouiller les limites de la faisabilité, poursuit Walter Uebelhart. C’est par petites améliorations que nous progressons, avec ce constant souci d’améliorer la fiabilité de nos pièces. Raison pour laquelle nous sommes toujours en quête de compétences et que nous privilégions la transmission des savoirs, en sachant que cela prend entre 5 et 10 ans pour que celui-ci soit effectif au niveau de nos différents ateliers. » Un seul exemple de cette quête de la performance, la récente Type XXII dont le mouvement bat au rythme de 72’000 alternances/heure (10 Hz), une prouesse signée Breguet version XXIe siècle.

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