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Points de vue

La Société Suisse de Chronométrie ou l’indispensable caution industrielle

mardi, 20 mai 2008
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture
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Avec ses quelques 1’100 membres, la Société Suisse de Chronométrie (SSC) est la plus grande association professionnelle de la branche aux côtés de la Fédération de l’industrie horlogère suisse. Sa vocation : la promotion des connaissances techniques et scientifiques du secteur. Entretien avec son Président Zian Kighelman. Propos recueillis par Christophe Roulet

L’an dernier, le Congrès International de Chronométrie placé sous le thème « Horlogerie et Automobile : Label Mécanique » a réuni près de 700 passionnés du genre sur deux jours à Colombier. Une manifestation qui a également permis de jeter un coup de projecteur sur une association organisatrice incontournable dans la branche horlogère et pourtant peu connue du grand public : la Société Suisse de Chronométrie (SSC), fondée en 1924 à Genève, et qui compte aujourd’hui quelque 1’100 membres. Zian Kighelman, qui en assume la présidence tournante jusqu’à la fin de l’année, présente les nouvelles rencontres mises sur pied par la Société : « Les Petits Déjeuner Horlogers ». Un rendez-vous conçu soit comme des cours magistraux, soit comme des conférences-débats toujours dans le but de favoriser la transmission du savoir.

Vous venez de lancer un nouveau type de rendez-vous : « Les Petits Déjeuners Horlogers ». A quoi répond cette démarche ?

Ce premier « Petit Déjeuner » a été consacré aux montres à sonnerie, considérées comme la reine des complications. Un premier rendez-vous que nous avons voulu didactique et auquel nous avons convié aussi bien les industriels du secteur que les personnes intéressées à cette technologie, étudiants et professeurs des écoles d’horlogerie inclus. Jusqu’à récemment, la Société Suisse de Chronométrie s’était largement concentrée sur les aspects techniques et scientifiques liés aux réalisations horlogères. Mais nous avons voulu ouvrir progressivement l’horizon de la SSC à tous les métiers de notre industrie, du design à la logistique en passant par les métiers d’art, ce que je me suis efforcé de faire depuis le début de ma présidence en 2006.

Après tout, nous sommes une seule et même grande famille. Et si tout le monde se connaissait dans ces métiers il y a quelques années, on ressent aujourd’hui le besoin de partager, de communiquer sur la passion qui nous anime. Les « Petits Déjeuners Horlogers » s’inscrivent dans cette logique et doivent servir à la fois à positionner la SSC et à donner l’opportunité à nos membres de se rencontrer autour de thèmes propres à nos activités, très profilés mais néanmoins accessibles. L’objectif étant d’apporter un éclairage sur le large éventail de nos métiers.

Ces « Petits Déjeuners » ne sont toutefois pas les seules manifestations que vous organisez ?

En effet, ils viennent compléter nos Journées d’études et les Congrès Internationaux de Chronométrie, à savoir les deux grandes manifestations que nous organisons chaque année en alternance. En outre, ils permettront également d’animer nos quatre régions horlogères. En un mot : le but de la SSC est d’offrir une plate-forme d’échanges de qualité sur les techniques et sciences horlogères ouverte à tous les métiers de la branche. La prochaine Journée d’étude aura lieu le 17 septembre avec comme thème les nouveaux matériaux et les nouvelles technologies en horlogerie, journée également animée par un événement particulier. Le prochain « Petit Déjeuner » se tiendra quant à lui vers la fin de l’année.

Vous avez dit avoir invité les écoles horlogères à ce « Petit Déjeuner ». Le rôle de la SSC consiste-t-il également à offrir un soutien à la formation ?

Nous savons très bien que les métiers du futur en horlogerie seront étroitement liés à l’innovation et à la création, sans oublier les exigences de plus en plus poussées du service après vente. Or nous constatons pour l’instant que les filières purement horlogères n’exercent pas beaucoup d’attrait auprès de jeunes. En conséquence, il nous appartient également de montrer que de nombreuses formations professionnelles de pointe peuvent avoir des débouchés en horlogerie, comme il nous appartient de soutenir les enseignants et de valoriser le cursus horloger auprès des futures générations. En ce sens, la SSC doit jouer le rôle de lien privilégié avec l’industrie dans la mesure où les étudiants qui participent à nos manifestations ont toutes les chances de trouver leur futur employeur dans l’assemblée.

Le futur Président de la SSC va-t-il poursuivre dans cette voie ?

Je ne peux certes pas me substituer à mon successeur mais une chose est sûre, l’innovation va encore s’accentuer dans les années à venir dans la mesure où les manufactures sont en train de développer un outil industriel de pointe. Il est également intéressant de noter que les centres de compétences comme l’IMT/CSEM (Institut de microtechnique de l’Université de Neuchâtel/Centre suisse de microtechnique et d’électronique) ou l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) se tournent à nouveau vers notre industrie, après l’avoir snobée pendant quelque temps. L’exemple du silicium, dont les applications en horlogerie ont été épaulées par l’IMT/CSEM, est suffisamment parlant. Comme la SSC représente l’éventail complet des métiers de l’horlogerie, je pense que notre association a également son rôle à jouer dans ces développements futurs grâce à ses capacités de réseautage et de partage. C’est dans ce contexte qu’il faut faire preuve d’ouverture d’esprit. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les fournisseurs de la branche comme les industriels sont aujourd’hui de plus en plus intéressés à venir présenter leur savoir-faire via nos plateformes. Ils y gagnent un maximum de visibilité.

Quel parti tirez-vous de l’historique de la SSC ?

Notre passé nous est d’une grande utilité. Nous avons en effet consacré beaucoup d’énergie à mettre sur pied une banque de données unique en son genre. Elle réunit à ce jour toutes les publications de la SSC, dont les plus anciennes remontent aux années 1930, ainsi que des articles à caractère scientifique et technique provenant d’autres sources comme les Annales françaises de Microtechnique et de Chronométrie ou le Jahrbuch der deutschen Gesellschaft für Chronométrie, soit en tout près de 5’000 articles spécialisés disponibles sur Internet par abonnement. Et encore, nous n’avons pas terminé le travail de numérisation des documents. Mais il s’agit là d’une source unique d’informations techniques. Encore une bonne raison de faire connaissance avec la SSC.

Pour en savoir plus : www.ssc.ch

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