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Ladoire, l’heure qui roule
Actualités

Ladoire, l’heure qui roule

mercredi, 20 mai 2009
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Marie Le Berre
Rédactrice indépendante

“Comment le temps fait-il pour tourner rond dans des horloges carrées ? ”

Quino

« Porter à la connaissance du plus grand nombre des informations qui relèvent d’un secteur par trop méconnu. Vulgariser, au sens propre du terme. »

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5 min de lecture

Récemment lancée, la marque Ladoire, du nom de son créateur, s’inscrit dans la mouvance émergente des horlogers qui modifient à l’envi la lecture du temps. Sa première montre, la Roller Guardian Time, fait proprement rouler les heures, minutes et secondes dans un boîtier insolite.

Après une vingtaine d’années passées en bijouterie-joaillerie, Lionel Ladoire est entré sur la scène horlogère, mû par le désir d’assouvir sa passion latente pour la micromécanique. S’il a imaginé sa Roller Guardian Time (RGT) dès le début de l’année 2004, il aura toutefois dû attendre 2006 pour concrétiser son projet d’entreprise grâce à la rencontre avec ses deux associés, Richard Piras, gestionnaire expérimenté et Vincent Pérego, dirigeant d’un atelier de sertissage externe. Dès lors, le mouvement s’accélère et la société voit le jour en août 2007. Dans un premier temps autofinancée avec le soutien d’un réseau « love money », la jeune entreprise bénéficie en octobre 2008 d’une prise de participation d’Aurinvest Capital 2, société de capital développement réunissant une soixantaine de « business angels ». Un contexte libérateur qui permet à Lionel Ladoire de se concentrer sur ses créations.

Roller Guardian Time (RGT) © Ladoire
Roller Guardian Time (RGT) © Ladoire
Originalité du concept

Si les étapes ont été nombreuses, des premiers dessins à la montre terminée, le concept n’en a pas moins tenu ses promesses. Un concept reposant sur trois anneaux de tailles différentes tournant comme engrenés les uns aux autres, qui, sous la houlette de Lionel Ladoire, prend d’abord la forme d’une bague dénommée Circus avant de trouver son application naturelle dans l’horlogerie. Au cœur de la RGT, cela donne le premier système d’affichage intégralement monté sur roulements à billes. Point d’aiguilles pour lire les heures, minutes et secondes mais des pointeurs fixés sur des disques rotatifs. L’aiguille centrale traditionnelle est là pour afficher la fonction supplémentaire d’un deuxième fuseau.

Autour du cadran, la créativité de Lionel Ladoire n’est pas en reste. Le boîtier fuselé sans autre pareil, conçu dans cette forme dès l’origine, porte une couronne curieusement placée à gauche et intègre le poussoir de correction rapide du deuxième fuseau à droite. Le bracelet en cuir, fixé de manière invisible, colle au poignet de part et d’autre de l’épais boîtier grâce à des inserts en silicone, un matériau choisi pour son excellente tenue à long terme. Quant au large fermoir, il s’ajuste parfaitement via une boucle articulée et deux ardillons interchangeables, l’un court, l’autre long, permettant de gérer les demi-tailles.

Originalité du mouvement

Au début de l’aventure, Lionel Ladoire n’imaginait pas pouvoir produire un mouvement propre et envisageait un développement sur calibre standard, le 2892 ETA en l’occurrence. Une nouvelle opportunité est toutefois survenue à la fin de l’année 2006, quand il s’est vu proposer une collaboration avec deux congénères, Hautlence et MCT (Manufacture Contemporaine du Temps). A trois, ils ont confié à la société ASXP-Engineering, dirigée par Philippe Ruedin, le développement d’un mouvement exclusif. Modèle prestigieux tombé dans le domaine public à la base, ce calibre a été complètement redéveloppé et reconstruit en trois variantes, une pour chacune des marques partenaires, avec une personnalisation telle qu’il est difficile de percevoir leur similitude. Découpe des ponts et platines, configuration ou mode de remontage font sensiblement la différence. Ladoire se retrouve avec une version automatique dans laquelle les complications de la RGT sont parfaitement intégrées.

Loin de faire appel à la simplicité, le module est construit sur trois niveaux — mouvement, système d’affichage et roulements à billes — dont on mesure la profondeur à travers une ouverture sur le cadran. La production des composants est confiée à des fabricants réputés de la région jurassienne ; les finitions relèvent essentiellement de spécialistes genevois ; quant à l’assemblage, il est réservé à l’horloger maison, Frédéric Esnoult. Baptisé Calvet/01/RGT, le calibre confère à la montre RGT une légitimité horlogère particulièrement appréciée des amateurs éclairés.

L’originalité de la collection

La collection RGT se décline dans trois boîtiers (or blanc, or rouge et titane) avec, dans chaque cas, des finitions spécifiques et raffinées sur le cadran et sur le mouvement. D’autres variantes ne sont pas prévues en production courante. Les déclinaisons suivantes seront destinées à des commandes particulières. Pas question toutefois de se satisfaire d’un petit changement ici ou là, Ladoire entend réaliser des créations sur mesure en revisitant l’ensemble des décors et finitions pour restituer des produits parfaitement harmonisés de face comme de dos. Cette culture de la différence tient sans doute au passé joaillier de Lionel Ladoire et à son sens aiguisé de l’esthétique.

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