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« L’avenir est à nous »
Watches and Wonders

« L’avenir est à nous »

mardi, 21 octobre 2014
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Pour Wilhelm Schmid, CEO de A. Lange & Söhne, la marque saxonne a des jours radieux devant elle. Incapable de répondre à la demande, la Maison est encore inexistante dans de nombreux marchés et pratiquement absente du segment féminin. De quoi festoyer en cette année de 20e anniversaire. Rencontre à Watches&Wonders avec Wilhelm Schmid, CEO de la marque.

Pour Wilhelm Schmid, CEO de A. Lange & Söhne, la marque saxonne a des jours radieux devant elle. Incapable de répondre à la demande, la Maison est encore inexistante dans de nombreux marchés et pratiquement absente du segment féminin. De quoi festoyer en cette année de 20e anniversaire. Rencontre à Watches&Wonders avec Wilhelm Schmid, CEO de la marque.

« C’est précisément cette dernière étape, ce dernier petit pourcent de plus qui est si difficile à atteindre, expose Wilhelm Schmid, CEO de la Maison depuis 2011, rencontré à Hong Kong. Et c’est précisément ce que nous sommes venus montrer ici en terre asiatique. Je sais très bien que nombreux sont ceux qui ne connaissent pas A. Lange & Söhne, même parmi les amateurs d’horlogerie. Loin de moi l’idée de m’en offusquer. C’est tout à fait normal. Mais notre job au sein de la manufacture est de s’assurer que celui qui s’intéresse, qui cherche, se documente sur l’horlogerie soit sûr de nous trouver. »

Richard Lange Tourbillon « Pour le Mérite » en or blanc
Une cinquantaine d’années rattrapées

Qui se souvient en effet que A. Lange & Söhne était déjà une marque internationalement reconnue dans les années 1930 ? Nationalisée par le gouvernement est-allemand après le second conflit mondial, la Maison renaît de ses cendres durant la décennie 1990 pour fêter cette année le 20e anniversaire de cette deuxième vie. C’est d’ailleurs pour souligner l’événement que la Maison présentait à Watches&Wonders et après Dresde un set de deux montres Lange 1 « 20e Anniversaire », soit exactement le modèle qui, en 1994, avait marqué le retour de A. Lange & Söhne sur le devant de la scène. Cette gamme initiale avait d’ailleurs immédiatement marqué les esprits pour avoir bousculé les codes esthétiques de l’époque avec son cadran horaire excentré et sa grande date, devenus depuis parmi les signes distinctifs de la marque.

« Il est évident que nous devions privilégier cette pièce pour marquer l’année 2014, poursuit Wilhelm Schmid. Un produit qui est resté rigoureusement le même durant ces 20 dernières années. Voilà bien la preuve que, chez A. Lange & Söhne, nous produisons des montres pérennes et intemporelles. À Glashütte, la mode est une notion totalement inconnue. » Et pour joindre le geste à la parole, quoi de plus naturel que de contempler les deux autres modèles mis en exergue à Hong Kong : une Richard Lange Tourbillon « Pour le Mérite » en or blanc avec son système de transmission fusée-chaîne, son mécanisme stop-seconde et son cadran en partie amovible sur le tour d’heure et une Langematik Perpetual, soit la première montre-bracelet automatique de la marque avec quantième perpétuel et grande date proposée en or blanc avec cadran noir. Wilhelm Schmid : « Ces modèles emblématiques de nos collections ont permis à A. Lange & Söhne d’être aujourd’hui exactement là où la marque était positionnée il y a plus de 50 ans. Une évolution dont nous sommes particulièrement fiers. »

La question des volumes est totalement secondaire.
Wilhelm Schmid
Nouvelle coqueluche des collectionneurs

Cette position nouvellement conquise ne doit finalement rien au hasard. Avec une telle approche de l’horlogerie, A. Lange & Söhne ne pouvait qu’intéresser les collectionneurs. Ceux qui justement viennent animer les salles de ventes aux enchères où la Maison saxonne commence à faire nettement mieux que de la figuration malgré sa relative courte réexistence. Comme pour les autres Maisons, ce sont essentiellement les éditions limitées, les pièces uniques et les modèles aux finitions exceptionnelles qui rencontrent le plus grand succès auprès des collectionneurs. Mais que l’on en juge avec cette Tourbillon « Pour le Mérite » en or blanc de 1997 qui est partie cette année chez Christie’s pour plus de CHF 400’000.-, soit un prix représentant 432 % de celui proposé au détail lors de son lancement. Idem pour une Lange 1 de 1997 arrachée l’an dernier pour 753 % de son prix d’origine.

Ce soudain engouement pour la manufacture saxonne n’a toutefois que peu de chances de lui monter au cerveau. « Pour nous, l’équation est simple, relève Wilhelm Schmid. À niveau de qualité rigoureusement égal, plus nous réalisons de montres compliquées, gourmandes en temps de production et de montage, moins nous sommes capables de sortir des garde-temps d’entrée de gamme. Ce que je veux dire, c’est que le temps n’est pas extensible chez A. Lange & Söhne, et la question des volumes est totalement secondaire ». En d’autres termes, la manufacture n’arrive de loin pas à répondre à la demande. « La population qui s’intéresse à la Haute Horlogerie croît plus rapidement que nos capacités de production, conclut Wilhelm Schmid. De plus, comme nous ne sommes présents pour l’instant que dans 63 pays, il y a des marchés totalement vierges pour A. Lange & Söhne. Sans parler du segment féminin, où nous sommes quasi absents, soit aujourd’hui quelque 5 % de nos ventes. Pour résumer, je dirais que nous nous trouvons dans une situation très confortable. L’avenir est à nous ! »

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