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Le chemin vers le développement durable
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Le chemin vers le développement durable

jeudi, 29 septembre 2022
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Le secteur horloger compte ses Maisons pionnières en matière de durabilité. IWC et Oris en font partie. Elles étaient présentes au Watch Forum organisé par Watches and Culture, le pôle culture de la Fondation de la Haute Horlogerie, pour faire part de leurs expériences, aux côtés de la Suisse Better Gold Association.

Si le développement durable est aujourd’hui dans tous les esprits, notamment en raison des effets de plus en plus tangibles du dérèglement climatique, il n’est certes pas encore « durablement » implanté dans toutes les entreprises, tant s’en faut. Le monde horloger en est une parfaite illustration avec ses Maisons pionnières en la matière et un bon nombre encore à motiver quant à l’indispensable changement de paradigmes à adopter. Au Watch Forum, organisé par Watches and Culture le 13 septembre 2022 autour de cette thématique pour inciter les professionnels du secteur à embarquer dans ce nouveau « voyage », plusieurs horlogers sont venus partager ces expériences qui les ont menés aujourd’hui à être cités en référence.

Une question de responsabilité

IWC, qui vient de publier son quatrième rapport bisannuel sur le développement durable sous l’intitulé « Engineering Beyond Time – Navigating Our Sustainable Future », a été la première Maison à ouvrir les feux. « C’est assez simple à dire aujourd’hui, nous avons intégré les principes de développement durable dans tout ce que nous faisons, résumait Franziska Gsell, Chief Marketing Officer d’IWC, dont elle dirige le Sustainability Committee. Mais cela fait plus d’une dizaine d’années que nous avons entamé le processus, en commençant par nous pencher sur notre chaîne d’approvisionnement. Aujourd’hui, nos actions répondent à trois principes de base. La transparence, d’abord, qui est la clé de toute la démarche. Nous devons absolument montrer ce que nous faisons et comment. La circularité, ensuite, qui consiste notamment à nous assurer que nos montres sont faites pour l’éternité. La responsabilité, enfin, qui nous engage à agir de manière consciente, par exemple en adaptant nos processus internes aux codes de bonnes pratiques certifiés dans la profession. »

Franziska Gsell, CMO Chief of Sustainability Committee © IWC / Crédit photo : Loïc Herin

Oris, devenu « carbon neutral » l’an dernier, faisait également partie des Maisons invitées à exposer leur marche vers la durabilité. Or, pour Oris, comme l’expliquait son CEO Rolf Studer, tout est également question de responsabilité, la même qui nous engage en tant que citoyen au sens où Rousseau l’entendait, c’est-à-dire de « celui qui exprime l’intérêt général », comme on peut le lire dans Le Contrat social. « Cette responsabilité nous a amené tout d’abord à nous intéresser à l’environnement via nos montres de plongée il y a déjà plusieurs années, expliquait-il. Et, petit à petit, nous avons élargi notre vision sur nos méthodes de production, sur notre approvisionnement et, naturellement, sur notre empreinte carbone. Une démarche qui doit se baser sur des données mesurables si l’on veut avancer et impliquer l’ensemble de l’organisation. Comme j’aime à le répéter, la durabilité est aussi et surtout une question d’attitude. Celle-là même qui pousse nos collaborateurs à se réunir aujourd’hui pour des journées de nettoyage et non plus pour lever une coupe de champagne ! »

Un esprit collaboratif

Mais comme le soulignent les instigateurs de la Watch & Jewellery Initiative 2030 cherchant à fédérer les acteurs de l’industrie dans une démarche responsable, les Maisons de la branche doivent nécessairement tisser des liens avec les ONG concernées et notamment celles actives sur le terrain. C’est le cas de la Swiss Better Gold Association, une organisation à but non lucratif qui bénéficie du soutien du Secrétariat d’État suisse à l’Économie (Seco) et dont le but est d’améliorer les conditions de travail et la vie dans les petites communautés minières artisanales afin de créer une chaîne d’approvisionnement responsable entre ces producteurs d’or et le marché suisse. « Tout ce que nous faisons, nous le faisons dans un esprit collaboratif, précisait Diana Culillas, Secrétaire générale de l’association. Collaboration avec ces producteurs d’or, notamment via un prix du marché incitatif, visant à encourager le développement durable dans ces communautés en favorisant la transparence et la traçabilité de l’or afin de prévenir la corruption, la violation des droits humains et le financement de conflits. Collaboration avec les gouvernements également, qui, via le Seco, nous facilite le travail. Seul, il n’est pas possible d’avancer sur ces questions. »

Diana Culillas, Secrétaire générale de l’association Swiss Better Gold / Crédit photo : Loïc Herin

En termes de collaboration, IWC vient d’annoncer un partenariat avec la top-modèle et écologiste Gisele Bündchen, ambassadrice de bonne volonté pour le Programme des Nations unies pour l’environnement, où elle est engagée pour la défense de la biodiversité et de la faune sauvage. « Nous sommes maintenant suffisamment avancés sur la voie du développement durable pour recevoir les conseils de Gisele Bündchen au sein de notre Sustainability Committee, dont le rôle est de questionner tout ce que nous faisons et de fixer des objectifs “durables”, poursuivait Franziska Gsell. Le but est d’impliquer l’ensemble de l’organisation en sachant que sur ces questions une énergie extraordinaire vient des collaborateurs. » Si l’on y ajoute l’aura des célébrités pour faire bouger les choses, c’est une formule gagnante pour faire de l’horlogerie un agent du changement, comme le stigmatisait Gérard Bos, du Global Business and Biodiversity Programme : « Avant que le système ne s’effondre faute d’y avoir consacré toute l’énergie nécessaire » !

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