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Le Musée Breguet alimente l’histoire de l’horlogerie
Culture

Le Musée Breguet alimente l’histoire de l’horlogerie

lundi, 10 mai 2010
Par La rédaction
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La rédaction

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14 min de lecture

Le musée Breguet, sous l’égide du Dr Nicolas Hayek, président et CEO de Montres Breguet SA, a acheté un document essentiel dans l’histoire horlogère pour un montant record de CHF 2,3 millions (EUR 1,612,434 / USD 2,098,157), créant l’événement lors de la vente aux enchères organisée à Genève le 7 mai dernier par Patrizzi & Co.

Cinq ans avant sa mort, Breguet a commencé à mettre sur le papier ses mémoires d’horloger destinées à la postérité. Il a ainsi dicté à son assistant Louis Moinet la somme de son expérience, de ses innovations et de ses secrets. Une démarche destinée à prendre la forme d’un livre unique en son genre, une somme de connaissances telle que l’époque n’en avait encore jamais vue. Ecrit dans un langage simple, il donnait des explications détaillées permettant aux autres horlogers de s’en inspirer, d’apprendre et comprendre les idées et secrets de Breguet afin de les mettre œuvre dans leur propre travail. La découverte récente de cet ouvrage a complètement changé notre compréhension de l’histoire horlogère.

Au cours de l’appel d’offres, ce manuscrit historique de Breguet a été offert à titre provisoire en sept lots distincts. Dès le début des enchères et vu le nombre d’intéressés au téléphone et dans la salle qui tentaient d’arracher le premier lot (lot 311), il est très vite devenu clair que ces instants allaient s’inscrire dans l’histoire. Les enchères devenaient fiévreuses et disputées multipliant par plus de quatre l’estimation initiale de ce premier lot. Ce phénomène s’est répété pour chaque lot suivant du manuscrit, notamment pour les lots 315 et 316, qui couvrent les réflexions de Breguet sur les chronomètres de marine et le tourbillon, avec des enchères dépassant plus de huit fois leur estimation initiale.

Comme aucun propriétaire potentiel ne semblait émerger clairement, le manuscrit a donc été mis aux enchères en un seul lot, l’offre de départ totalisant les offres les plus hautes faites sur chacun des lots, permettant ainsi de maintenir le manuscrit dans sa totalité pour la postérité. Grâce à un engagement de tous les instants et des offres agressives, le musée Breguet a finalement emporté la donne, veillant par la même à ce que ce manuscrit historique reviennent à la maison.

Lot 311
L’histoire de Breguet et sa philosophie

Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Remarquable manuscrit de 24 pages, comportant un dessin décrit par Breguet comme étant la découverte horlogère la plus importante qui soit. Après des considérations sur Graham et LeRoy, Breguet poursuit en abordant des aspects de l’histoire de sa maison, de l’histoire des différents calibres en commençant par l’histoire des montres à une aiguille (souscriptions) puis des répétions, des montres de formes inhabituelles, des perpétuelles, de la Pendule Sympathique, etc. Il écrit également sur ses chronomètres de marine et leur philosophie.Il mentionne l’invention de son spiral, puis continue sur la philosophie des différents styles – ses boîtes et cadrans – et énumère ses inventions et innovations. Il parle aussi du problème de la précision de ses montres.Ici et pour la première fois, Breguet mentionne le mot  » isochronisme  » et décrit l’idée et les motifs du tourbillon.
Dimensions: 35 cm x 23 cm

Lot 312
Montres à une aiguille et nouvelle répétition

Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Manuscrit original dans lequel Breguet décrit ce qu’il nomme la « montre à une aiguille » ou souscriptionManuscrit de 64 pages avec en préface une note rédigée sur une petite feuille de papier, probablement de la police française ou d’un juge, expliquant quelle est la source des pages qui suivent.Le manuscrit est divisé en quatre parties:

  • De la montre simple à une aiguilleBreguet décrit ici la philosophie et les principes de la Souscription.
  • De l’échappement à cyllindre en rubis, dans la montre simple, à une aiguilleBreguet donne des explications sur son fameux échappement à cylindre de rubis. Il analyse les différences entre cet échappement et celui de Graham, et détaille ses matériaux et principes de construction.
  • De la répétition par le tactIl aborde ici les origines de la « Montre à tact ». Il la compare avec les montres à répétition et décrit son mécanisme dans les plus grands détails.
  • Cadrature for »répétition à trois vis »Important chapitre traitant d’un nouveau type de répétition qu’il inventa pour ses nouveaux calibres. Breguet énumère les avantages de ce système et en fait une description technique.Il explique également pourquoi il l’a nommé  » répétition à trois vis « .

Dimensions: 31 x 20 cm

 

Lot 312: montres à une aiguille et nouvelle répétition. Breguet, Paris, écrit entre 1818 et 1823 © Patrizzi & Co
Lot 312: montres à une aiguille et nouvelle répétition. Breguet, Paris, écrit entre 1818 et 1823 © Patrizzi & Co

Lot 313
Souscriptions et mécanismes à répétition

Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Dernier manuscrit dans lequel Breguet décrit sa  » montre de souscription « , ses origines historiques, de même qu’une explication techniqueManuscrit de 92 pages divisé en quatre parties:

  • De la montre simple à une aiguilleBreguet aborde ici la philosophie et les principes soutenant la « montre à une aiguille », connue aujourd’hui sous le nom de « souscription ».
  • De l’échappement à cylindre en rubis, dans la montre simple, à une aiguilleBreguet détaille les principes de son échappement à cylindre de rubis et analyse les différences entre cet échappement et celui de Graham.
  • De la répétition par le tactIl explique ici quelles sont les origines de la  » montre à tact « . Il la compare avec les montres à répétition et décrit son mécanisme.
  • Cadrature for « répétition à trois vis »Important chapitre traitant d’un nouveau type de répétition qu’il inventa pour ses nouveaux calibres.

Dimensions: 35 cm x 23 cm

Lot 314
Perpétuelles et leurs répétitions
Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Manuscrit de 28 pages où Breguet décrit sa montre  » perpétuelle  » et donne une explication détaillée de son nouveau système à répétition, qu’il inventa précisément pour ses « perpétuelles ».Le manuscrit traite aussi des différences existant entre un système à répétition pour montres simples et le système des « perpétuelles », incluant le tout-ou-rien, une innovation fondamentale appliquée aux répétitions Breguet et que l’on retrouve dans toutes ses nouvelles séries de « perpétuelles ».
Dimensions: 35 cm x 23 cm

Lot 315
Équation du temps, quantièmes et tourbillons

Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Un manuscrit fondamental de 52 pages dans lequel Breguet décrit les idées qui soutendent ses montres et pendules à quantièmes et équation du temps. Il entre dans des explications détaillées sur leurs mécanismes et variations. Inclut également un essai sur les tourbillons.Dans la seconde partie Breguet mentionne qu’il a soumis au moins deux pièces pour test à l’Observatoire de Paris. Pour la première fois il mentionne la « montre à longitudes ».Il compare certaines de ses montres à celles d’autres établissements et compare les prix. Il décrit aussi son mécanisme à heure sautante.Le titre général du document est  » Horlogerie à l’usage civil « , il est divisé selon les chapitres suivants:

  • Des Quantièmes, Simples, annuels, bissextiles, avec l’indication des noms des mois des jours de la semaine, de l’âge et des phases de la lune, &c.Breguet débute en parlant des calendriers simples et explique pourquoi il passe au nouveau système. Il parle des calendriers annuels, de l’équation du temps et de ses cames et détaille les mécanismes. Il insère également un essai sur les tourbillons dont l’histoire d’un important tourbillon qu’il commença en 1802 et finit en 1813. Il introduit l’idée du calendrier perpétuel et décrit en détails un calendrier annuel avec ses solutions pour afficher 30, 31 et 28 jours. Il développe aussi sur le calendrier perpétuel incluant l’année bissextile.
  • Des différentes sortes de Quantièmes; du quantième annuel et du quantième bissextile, avec l’équation, l’indication des mois et des jours de la semaine; quantième lunaire et phases de la lune, &c.Breguet poursuit sur ses calendriers et mécanismes à équation du temps et se concentre sur les différences.
  • D’un quantième annuel, avec équation exécute dans une montre, pour Mr. de SommarivaDans ce chapitre Breguet décrit une magnifique montre commandée par Monsieur de Sommariva. Cette montre comporte un calendrier annuel, une équation du temps et un échappement de chronomètre à détente. Il décrit également la fameuse pendule à tourbillon vendue à Monsieur de Sommariva (détruite par la suite dans l’incendie du palais Sommariva). Breguet considère cette montre comme étant la plus grande réussite de l’Art horloger avant 1813 et toujours en existence. Dans la dernière partie, il décrit une autre montre extrêmement importante avec cadran double face, équation du temps et calendrier perpétuel, exécutée vers la fin du 18ème siècle et vendue au duc de Praslin.
  • Du quantième des jours du mois et de la semaineBreguet parle ici du type de cadran qu’il préfère utiliser avec ses calendriers simples et décrit les solutions. Étonnamment il aborde également la question de son mécanisme à heure sautante, système que l’on retrouve dans la plupart de ses répétitions de haute qualité. Il écrit aussi sur ses cadrans spéciaux.

Dimensions: 35 cm x 23 cm

 

Lot 315: équation du temps, quantièmes et tourbillons. Breguet, Paris, écrit entre 1818 et 1823 © Patrizzi & Co
Lot 315: équation du temps, quantièmes et tourbillons. Breguet, Paris, écrit entre 1818 et 1823 © Patrizzi & Co

Lot 316
Horlogerie de marine

Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Des Horologes MarinesDes horologes marines, des montres à longitudes, &c.
Réflexions préliminaires
Manuscrit de 32 pages avec en introduction des considérations sur l’importance de l’horlogerie de marine. Nombreuses corrections de sa propre main.Il décrit les problèmes auxquels les horlogers de marine doivent faire face et explique son désir de construire des garde-temps de marine basés sur des principes plus simples. Il poursuit avec une description de sa vision et donne des détails techniques sur la construction de ses chronomètres de marine.Il aborde les problèmes d’oxydation inhérents aux chronomètres de marine, de qualité de l’huile, de compensation de la température et autres. Il parle également d’autres mécanismes que l’on peut trouver sur ces garde-temps. Il révèle ses secrets pour obtenir une transmission de force constante et explique pourquoi il préfère une transmission à deux barillets plutôt qu’une fusée.Le manuscrit comporte aussi un dessin et explication de « l’échappement naturel » de la propre main de Breguet.
Dimensions: 35 cm x 23 cm

Lot 317
Chronomètres de marine, montres à longitude, spiral breguet

Breguet,
Paris, écrit entre 1818 et 1823
Dans ce manuscrit de 62 pages, Breguet décrit les chronomètres de marines, les montres à longitude, et plusieurs autres dessins et inventions.Le manuscrit est divisé en six chapitres :

  • De l’échappement de l’horloge marineBreguet décrit l’échappement à détente et étonnamment, il en attribue l’invention à l’horloger Dutertre. Il écrit que cet échappement a été amélioré par Arnold, c’est pourquoi il s’appelle désormais « échappement d’Arnold ». Il entre dans les détails et explique le fonctionnement de cet échappement.
  • Des engrenagesBreguet décrit en détails la façon dont l’engrenage doit être conçu et construit. Il parle de la théorie des engrenages et décrit la forme des dents et du rouage. Il mentionne Huygens, Berthoud, Camus et leur rôle dans l’amélioration des rouages. Il continue en montrant comment réduire les frictions, le rôle et la taille des pivots. Il parle également de sa roue d’échappement pour chronomètres, débat des problèmes d’inertie et inclut des comparaisons avec les roues d’échappement d’autres fabricants. Enfin il donne son opinion sur les montres à verge.
  • Des pivotsDans ce chapitre Breguet disserte sur la qualité de l’acier et décrit comment fabriquer les pivots et quels outils utiliser. Il discute des rubis, de l’impact de la poussière sur les pivots et les rubis, du rôle de l’huile et des contre-pivots. Il décrit les systèmes d’absorbeurs de choc parachute et leur rôle sur les pivots, ajoutant que son propre système représente une  » réelle amélioration « . Il révèle, et ceci était ignoré jusqu’à aujourd’hui, qu’il est l’inventeur des pivots cône et les décrit en détails.
  • De l’échappementIci Breguet parle de l’importance de la finition des pivots sur la précision des montres et du rôle de l’échappement. Il entre dans les détails et énumère les éléments pouvant causer une irrégularité de l’échappement, avec entre autres la résistance de l’air et la friction moléculaire du spiral. Il s’agit d’un remarquable passage dans lequel nous voyons la profondeur de vue de Breguet, celui-ci considérant même le niveau moléculaire et utilisant le mot  » molécules  » pour parler de son travail.Il aborde également d’autres causes d’irrégularité. Puis il discute en détails de l’échappement à détente pour chronomètres, des matériaux utilisés, des rubis, de l’impulsion et de la décharge sur les pierres, du rôle de l’huile pour l’échappement. Autant d’éléments à partir desquels nous apprenons quelques faits surprenants et inédits.
  • Du spiralBreguet débute ce chapitre en déclarant à quel point il est important d’avoir un spiral isochrone avec une bonne compensation thermique. Il développe avec force détails la théorie de l’isochronisme. Il attribue à Pierre LeRoy l’origine de certaines découvertes et cite également Harrison, Sully et Mudge. Il décrit différentes formes de spiraux tels que cylindrique, conique, etc. et exprime ses préférences.Il poursuit avec une description détaillée des spiraux qu’il utilise pour ses chronomètres de marine et aborde la partie théorique de son propre spiral dit  » spiral Breguet « . Il développe également la question du réglage. La partie suivante est dévolue à la fabrication des spiraux, les traitements thermiques, le polissage, etc.
  • De la compensationBreguet commence par expliquer quels sont les effets de la température sur le diamètre du balancier et quelles sont les variables affectant le rythme du chronomètre. Il attribue à Harrison la paternité d’une méthode corrigeant les variations de température. Il poursuit en décrivant sa méthode de fabrication des balanciers compensés et théorise sur l’épaisseur des lamelles de métal. Il termine ce chapitre en expliquant comment il règle les balanciers bimétalliques avec vis et poids.Enfin il résume le chapitre en insistant sur le fait que tout ce qu’il a dit sur les garde-temps de marine montre à quel point il est difficile de les régler et que des recherches supplémentaires seraient nécessaires.

Dimensions: 35 cm x 23 cm ■

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