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Le pointillisme de Rolex (1)
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Le pointillisme de Rolex (1)

mercredi, 5 octobre 2016
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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En 2015, Rolex a introduit un nouveau standard de performance chronométrique avec des marges de tolérance de – 2/+ 2 secondes par jour. Pour le mesurer, la maison a d’abord dû se pencher sur les conditions d’utilisation de ses montres. Avec tout le sérieux qu’on lui connaît.

Lors du dernier Congrès International de Chronométrie (CIC), organisé à Montreux fin septembre par la Société Suisse de Chronométrie, le thème retenu pour ce rendez-vous de deux jours était « L’innovation, facteur de succès pour l’horlogerie ». Un thème porteur, assurément, tant l’horlogerie se nourrit des dernières technologies pour entretenir le rêve. Dans ce registre, les maisons n’ont pas ménagé leurs efforts ces dernières années en termes de fiabilité et de précision de leur montre. Un enjeu industriel crucial, faut-il le rappeler, qui a donné naissance à un foisonnement de nouveaux labels, de nouvelles certifications, dont celles mises sur pied par les marques elles-mêmes méritent le détour. Et ce pour une raison bien simple : les critères mis en place deviennent à ce point exigeants que l’on se rapproche probablement des limites de l’horlogerie mécanique, ou du moins de celles qui restent intelligibles pour le commun des mortels.

Rolex a a cherché à établir un profil type d’utilisateur. Dans le vocabulaire Rolex : un « porteur statistique ».
Une étude mondiale

Dans ce domaine, Rolex y est allée de sa petite révolution avec son Superlative Chronometer introduit en 2015, étendu un an plus tard à l’ensemble des collections de la marque. Elle est ainsi venue au CIC pour détailler un processus mené avec une rigueur toute… « rolexienne ». « La précision de marche est un critère essentiel pour une montre-bracelet, rappelait Emmanuel Dupas, de Rolex, lors de son intervention. Elle peut varier grandement en fonction de la conception de la montre, de la qualité des composants, du soin apporté à l’assemblage et au réglage, mais également des conditions de porter. » C’est sur ce point précis, intimement lié à la gravité, que Rolex a notamment porté son attention en cherchant à établir un profil type d’utilisateur. Dans le vocabulaire Rolex : un « porteur statistique ».

Pour ce faire, une grande étude mondiale a été menée, portant sur un panel de plus de 15 000 porteurs de montres de luxe. Il en ressort principalement les considérations suivantes : le « porteur statistique » met sa montre au bras gauche (82,5 %), tous les jours (62 %), ou du moins durant ses journées de travail (30 %), pour une durée moyenne de 12 h 30. Sa montre ne s’arrête donc pratiquement jamais. Il est également enclin à conserver son garde-temps durant ses activités sportives (52 %), quel que soit le sport pratiqué. L’enquête menée par Rolex a enfin fait ressortir que les montres sont portées à une altitude moyenne de 126 mètres et ne sont pas exposées à des champs magnétiques supérieurs à 1 200 Gauss.

Technique Gollum

Pour déterminer ensuite quelle est la proportion de temps passé par la montre dans les différentes orientations, information cruciale vu que l’isochronisme n’est pas identique dans toutes les positions, Rolex a ensuite mené une seconde enquête via un panel de 185 personnes internes à l’entreprise, des collaborateurs munis pour l’occasion d’une boîte ressemblant à une montre dotée de capteurs d’orientation. Objectif : déterminer un protocole de contrôle de marche qui se calque sur les conditions réelles de porter de la montre ; protocole devant tenir compte également de la position de la montre lorsqu’il s’agit d’en tester l’étanchéité, la réserve de marche ou le fonctionnement du remontage automatique qui impliquent eux-mêmes une certaine durée de stockage dans une position donnée. Sans entrer dans les détails techniques de l’étude, il ressort de la démarche un cycle de tests qui se décompose en trois plages horaires:
• 6 heures de stockage rotatif sur un cyclostock qui explore l’ensemble des orientations dans l’espace ;
• 4 heures de stockage à plat en position cadran haut en raison du contrôle d’étanchéité ;
• 10 heures de stockage statique dans les six autres positions déterminées par l’étude et selon des durées participant de ses conclusions.

En mesurant la différence d’état entre le début et la fin de ces 20 heures de tests, normalisées pour 24 heures, la marche de la montre doit se trouver dans une plage de – 2 à + 2 secondes autour d’une cible fixée de manière à prendre en compte l’ensemble des autres paramètres comme l’altitude ou la température. Conclusion de Rolex : « Le nouveau protocole de mesure a été défini pour que cette marge certifiée soit statistiquement le plus proche de celle perçue par chaque porteur individuel. » Vu la somme de travail réalisée, on approche de l’étape finale, où le porteur ne fait plus qu’un avec sa montre.

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