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Le Salon International de la Haute Horlogerie mise sur...
SIHH

Le Salon International de la Haute Horlogerie mise sur l’essentiel

lundi, 31 janvier 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Après les années de flamboyance et de quintessence horlogère, le SIHH 2011 a été marqué par une retenue dans la forme et dans le fond. À la suite d’un exercice 2010 à forte croissance, les maisons paient toutefois leur tribut à la crise des subprimes en proposant des collections assagies, faisant la part belle au néoclassicisme.

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Cette maxime pourrait très bien s’appliquer au Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH), qui a tenu sa 21e édition du 17 au 21 janvier derniers. On aurait pu croire qu’après un exercice 2010 marqué par une forte croissance des exportations horlogères, de l’ordre de 20 %, les maisons allaient laisser cours à cette exubérance dont elles étaient coutumières ces dernières années. Il n’en est rien. Compte tenu du temps de développement des produits horlogers, compris entre deux et cinq ans selon les réalisations, il ne fait pas de doute que le millésime 2011 a en grande partie pris naissance en pleine crise des subprimes, qui a laminé le secteur financier, avant de toucher nombre de branches économiques, dont l’industrie du luxe

Collections resserrées

Résultat: les collections présentées cette année, nettement resserrées par rapport aux éditons précédentes du SIHH, ont été généralement conçues pour répondre aux valeurs pérennes des marques, celles qui puisent leurs racines dans un patrimoine ancestral, réaménagé pour l’occasion en modèles néoclassiques. Les exemples sont foison. Jaeger-LeCoultre organise une année Reverso pour célébrer le 80e anniversaire de cet icône horloger (lire l’encadré); Vacheron Constantin redonne vie à l’Aronde, une montre dont l’original remonte à 1954; Audemars Piguet fait honneur à sa gamme historique Jules Audemars avec cinq nouveaux modèles; IWC revisite sa ligne Portofino de 1984 en quatre nouvelles versions; Montblanc, dont l’incursion dans la Haute Horlogerie est nettement plus récente, fête les 190 ans du chronographe inventé par Nicolas Rieussec via une ligne éponyme déjà emblématique trois ans seulement après son lancement. De son côté, Panerai rend hommage à ses Luminor datant de 1950; Girard-Perregaux célèbre les 220 ans de sa manufacture avec un modèle anniversaire 1966 Tourbillon à un pont qui symbolise les différents âges d’or de la Maison, tourbillon assorti d’une 1966 Petite Seconde et d’une Vintage 1945 XXL; Jeanrichard s’est inspiré d’une montre de poche produite par Daniel Jeanrichard il y a 300 ans pour proposer une Bressel Hommage  » Daniel  » et une Bressel 1665 Petite Heure et Minute dotée du calibre JR1040; Piaget anime ses très classiques Altiplano de versions serties; même Greubel Forsey donne une extension à son quadruple tourbillon sous la forme d’une nouvelle architecture intitulée Invention Piece 2.

 

Greubel Forsey Invention Pièce 2 © Greubel Forsey
Greubel Forsey Invention Pièce 2 © Greubel Forsey
Technicité et métiers d’art

Inutile de prolonger la liste, cette introspection dans l’héritage des maisons aura été le fait marquant de ce Salon. Ce qui ne veut toutefois pas dire qu’elles ont totalement fait l’impasse sur les autres spécificités de la Haute Horlogerie, qui en font un univers à part. Les métiers d’art restent par exemple la « marque de fabrique » de Van Cleef & Arpels, notamment avec ses Cadrans extraordinaires déclinés en deux thématiques, Afrique et Antarctique, ou encore avec ses Voyages extraordinaires inspirés de Jules Verne. Même démarche chez Cartier, avec sa collection Cartier d’art, qui propose un bestiaire faisant appel aux métiers gravitant autour de la pierre, de l’émail, de la gravure et du bois. Cartier arrive également avec trois nouveaux mouvements compliqués, dont le déjà fameux Astrorégulateur, pour bien marquer son intention d’occuper de plein droit les territoires de la Haute Horlogerie après seulement quatre ans d’efforts. Fidèle à lui-même, Richard Mille présente aussi des nouveautés ébouriffantes, dont la RM 030 à rotor débrayable, la RM 017 Tourbillon extra-plat ou la Tourbillon RM 038 Bubba Watson, conçue spécialement pour ce gros frappeur des circuits de golf dans la même veine que la RM 027 pour Rafael Nadal. À noter également, chez Montblanc, le Tourbillon bicylindrique à double spiral, la Patrimony traditionnelle Heure du monde chez Vacheron Constantin, qui a la capacité d’indiquer les 37 zones horaires mondiales, ou encore la Piaget Emperador Tourbillon automatique, qui intègre le calibre 1270P, premier mouvement tourbillon automatique extra-plat de la Maison, ainsi que la Richard Lange Tourbillon « Pour le Mérite », alliant une transmission par fusée-chaîne et un tourbillon avec arrêt secondes breveté. Quant à Parmigiani, la Maison a fait sensation avec son horloge à calendrier lunaire trentenaire continu, une première mondiale. Même si le classicisme a été à l’honneur cette année, comme on le voit, la technicité de certaines pièces atteste encore et toujours de cette inventivité propre à la Haute Horlogerie. Pas de thématique majeure toutefois, contrairement à 2010, où les montres astronomiques avaient tenu le haut du pavé, mais une nouvelle démonstration d’un savoir-faire placé cette année au service de l’élégance.

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