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Le verre à moitié plein
Points de vue

Le verre à moitié plein

jeudi, 2 février 2017
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Franco Cologni
Président du Comité Culturel de la FHH

“Le talent nécessite toujours de l’effort, de l’engagement, des heures passées à perfectionner un geste qui devient, jour après jour, un don.”

Entrepreneur dans l’âme, Franco Cologni, pourtant homme de lettres, s’est rapidement lancé dans les affaires pour devenir un personnage clé du groupe Richemont.

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4 min de lecture

Les derniers chiffres des exportations se sont révélés meilleurs que prévu. Une nouvelle de bon augure pour la suite. Alors préférons nous désaltérer devant un verre à moitié plein que de nous lamenter devant son avatar à moitié vide.

Peu avant Noël, nous nous étions livrés au petit jeu des pronostics concernant les statistiques des exportations horlogères suisses portant sur l’ensemble de l’année 2016. Maintenant que les chiffres sont tombés, communiqués par la Fédération de l’industrie horlogère suisse, il apparaît que nous étions sur la bonne voie. À quelques points de pourcentage près, ces résultats sont aujourd’hui confirmés avec un recul de 10 % en volume à 25,4 millions de pièces et de 10 % également en valeur à CHF 18,3. Confirmés dans le bon sens du terme, pourrait-on dire, car les chiffres de décembre, que nous avions extrapolés, se sont révélés meilleurs que prévu. Autrement dit, le mois de décembre aura enregistré la baisse la plus modérée de l’année (– 4,6 % en valeur).

Tout laisse croire que le millésime horloger 2017 sera celui de la consolidation.
Franco Cologni

Tout cela est de bon augure pour la suite. Non seulement les résultats des grandes compagnies du luxe sur les deniers mois sont encourageants, mais le Salon International de la Haute Horlogerie, véritable pouls de la profession, a signé une édition de bonne tenue : public au rendez-vous, entrées de commandes satisfaisantes, produits « réalistes », mais aussi de haute voltige, nombre d’exposants record… Tout laisse croire que le millésime horloger 2017 sera celui de la consolidation. Un exercice qui permettra aux Maisons de panser leurs plaies et de repartir, si le contexte politico-économique le permet bien évidemment. Car avec des élections à haut risque dans plusieurs États européens et un début de mandat pour le moins dantesque de M. Trump aux États-Unis, les surprises ne sont pas exclues.

Il n’en reste pas moins que cette année à venir marque un changement de paradigme. Notre bonne vieille science économique nous enseigne que les marchés sont généralement tirés vers le haut quand la demande excède l’offre. On ne saurait prétendre que ce fut le cas ces derniers mois vu la montagne de stocks qu’il a fallu résorber. Mais les horlogers ont bien compris que c’est en analysant plus finement la demande, surtout celle émanant des plus jeunes générations, qu’ils trouveraient un relais de croissance adéquat. Les garde-temps présentés aux SIHH en offrent déjà un début de réponse avec une tarification qui tient compte de la valeur réelle du produit et une attention particulière tournée vers l’entrée de gamme. Souvenons-nous que c’est le segment de la Haute Horlogerie (> CHF 6 000 ex usine) qui a le plus souffert en 2016 avec un recul de près de 16 %. Nous ne voudrions pas essuyer un autre camouflet cette année ! Alors en ce qui me concerne, je préfère me désaltérer dans un verre à moitié plein plutôt que me lamenter devant son avatar à moitié vide. Les efforts consentis sauront les remplir tous deux. Bonne année 2017 !

Nota Bene

Pour la petite histoire, il est venu à mes oreilles que je serais devenu un lanceur de torpille qui manque sa cible vu que je me serais trompé de bateau. Dans mon esprit, un bateau où l’on fait la fête en ouverture du SIHH reste un bateau. Et Jean-Claude Biver, s’il eut l’aplomb d’y convier les mêmes personnes que les organisateurs du SIHH à peu près aux mêmes heures, n’en reste pas moins un grand chef d’entreprise. Pas besoin de « journaleux » pour nous le rappeler. L’an prochain, peut-être, lèverons-nous notre coupe ensemble.

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