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Les actions des horlogers s’envolent en Bourse
Economie

Les actions des horlogers s’envolent en Bourse

lundi, 21 septembre 2009
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Sur les six derniers mois, Swatch et Richemont ont vu leurs titres exploser sur les marchés financiers, suivis de près par PPR, LVMH et Hermès. Pour les analystes, le plus fort de la crise est derrière.

Pendant que les suppressions d’emplois continuent de secouer le monde horloger et que les exportations s’affichent toujours en net recul, des informations plus rassurantes sont clairement à observer du côté des marchés financiers et des nouvelles constructions dans le secteur. En l’espace de quelques semaines, Greubel & Forsey, Vaucher et Audemars Piguet inauguraient en effet leurs écrins industriels flambant neufs, alors que Jaquet Droz entamait le chantier de sa nouvelle manufacture, sans oublier Hublot qui vient d’emménager dans ses nouveaux locaux et Jaeger-LeCoultre qui est en phase de terminer l’extension de son bâtiment. On pourra certes rétorquer que ces investissements ont été décidés en pleine euphorie de la branche et qu’il eut été vain de les mettre en veilleuse. Cela signifie également que ces Maisons ont les reins suffisamment solides pour préparer l’avenir.

© SIX Telekurs
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Un véritable rallye boursier

C’est en tout cas une des conclusions qu’en tirent les marchés financiers si l’on en croit les récents développements boursiers des valeurs du luxe et de l’horlogerie. Sur six mois à mi septembre, les actions du Groupe Swatch s’envolaient de 76,7%, talonnées par celles de Richemont en progression de 67%. En comparaison, le SMI, l’indice des valeurs vedettes de la Bourse suisse incluant ces deux titres, ne s’adjugeait qu’un « petit » 29,3%. Les grands groupes français du luxe ne sont d’ailleurs pas en reste avec une hausse de 67,2% sur PPR, propriétaire de Gucci, de 40,7% sur LVMH et de 29,3% sur Hermès. Mais la palme revient certainement à Movado dont les actions ont bondi de 103%, toujours sur les six derniers mois. En langage financier, cela s’appelle un véritable rallye boursier.

© SIX Telekurs
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Et pourtant, les résultats du premier semestre des grands groupes de la branche ne sont pas des plus encourageants. Swatch a vu ses ventes décliner de 15,3% pour un bénéfice opérationnel de 41,8% inférieur à celui de la période 2008 correspondante ; Richemont vient d’annoncer un chiffre d’affaires en baisse de 21% à taux de change constants sur les cinq premier mois de son exercice fiscal 2009 – 2010 ; le pôle Montres et Joaillerie de LVMH affiche un déclin de 17% de ses ventes au semestre ; seul Hermès semble tirer son épingle du jeu avec un chiffre d’affaires stable et un léger recul de 2% sur son résultat opérationnel.

© SIX Telekurs
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Les vents contraires s’apaisent

Ces premières indications chiffrées sur la marche des affaires des géants du secteur n’ont toutefois pas tempéré l’ardeur des investisseurs, bien au contraire. Toujours prompts à anticiper l’avenir, ils y voient au contraire des replis inférieurs à celui du marché dans son ensemble, que Jon Cox, analyste auprès courtier Kepler, estime à 20% sur les douze mois 2009. D’autant que l’industrie devrait bénéficier d’un effet de base positif au deuxième semestre en raison du coup de frein brutal enregistré dès l’automne 2008. De plus, quand le premier horloger mondial, à savoir le Groupe Swatch, affiche un optimisme à tout crin, relayé par un Jean-Claude Biver, patron de Hublot, qui multiplie les initiatives tous azimuts pour occuper le terrain en vue de la reprise qui se « dessine », il n’en faut guère plus pour enthousiasmer les marchés.

 

© SIX Telekurs
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En d’autres termes, les multinationales de la branche, mais pas seulement, sont suffisamment bien armées pour encaisser le choc. D’autant que leurs réseaux de boutiques ne semblent pas trop souffrir du massif déstockage de ces derniers mois, à l’inverse des détaillants indépendants. Dans ce contexte, même les réserves émises par Johann Rupert, président exécutif du conseil d’administration de Richemont, selon lesquelles il est préférable d’attendre avant de crier victoire sur le front de la crise, passent pour de bons auspices. Traduit en langage courant, cela signifie que les vents contraires baissent en intensité. Et les acteurs de la branche sont les premiers à s’en réjouir.

© SIX Telekurs
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Faut-il dès lors arbitrer entre tel ou tel groupe du luxe coté en Bourse selon ses capacités à mieux rebondir ? Ecouter Kepler qui recommande Richemont ou Helvea qui penche pour Swatch, pour ne citer que deux exemples ? Certainement pas. La phase de rattrapage est assurément passée. Mais cela signifie aussi que les évaluations boursières actuelles tiennent compte d’un prochain rebond de l’industrie horlogère. Une question de mois…

© SIX Telekurs
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