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Economie

Les exportations horlogères suisses progressent de 2,7 % en 2017

jeudi, 1 février 2018
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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L’essentiel de la croissance a été porté lors du second semestre, en hausse de près de 5 %. Sur l’ensemble de l’année, Hong Kong (+ 6 %) et la Chine (+ 18,8 %) donnent le ton. Les grandes compagnies du luxe aussi, à l’instar de Richemont, LVMH et Swatch Group, aux résultats en forte hausse.

Le suspense n’aura pas été très intense. Dès le second semestre 2017, on savait que l’horlogerie suisse était à nouveau sur la pente ascendante après avoir mangé son pain noir deux années durant. Avec les statistiques que vient de publier la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH), on peut désormais chiffrer ce regain de dynamisme déjà palpable lors du dernier Salon International de la Haute Horlogerie tenu fin janvier à Genève. Sur l’ensemble de l’année, les exportations de la branche ont ainsi connu une hausse de 2,7 % pour totaliser CHF 19,9 milliards. Comme le précise la FH, « le premier semestre (+ 0,3 %) a permis de stabiliser la tendance, tandis que le second a été témoin d’une croissance sensible (+ 4,9 %) ». Et de commenter ces résultats avec optimisme : « Le développement des canaux digitaux au niveau de la communication et de la distribution, ainsi que les modes de consommation imposés par les Millennials, constitueront des priorités en 2018. Dans ce contexte, les exportations horlogères devraient connaître une progression comparable à celle de 2017. »

Ce sont les montres de plus de CHF 200.- et les modèles en acier qui ont eu la cote l’an dernier.

On notera que les volumes d’exportations ont continué de diminuer, soit une baisse de 1,1 million d’unités (– 4,3 %) à 24,3 millions de pièces, essentiellement en raison de la baisse de régime enregistrée par les montres à quartz. A contrario, les garde-temps mécaniques ont à nouveau le vent en poupe, synonyme de croissance tant en valeur (+ 4,6 %) qu’en nombre de pièces (+ 3,9 %). Ce sont donc les montres de plus de CHF 200.- (prix export) et les modèles en acier qui ont eu la cote l’an dernier. Une cote particulièrement palpable en Asie (+ 4,8 %), qui accapare à elle seule la moitié des exportations de la branche, devant l’Europe (+ 2,6 %), alors que les États-Unis (– 4,4 %), en baisse pour la troisième année consécutive, tirent l’ensemble du continent américain vers le bas (– 2,7 %). En termes de marché, on relèvera la bonne, voire l’excellente tenue de Hong Kong (+ 6 %) et de la Chine (+ 18,8 %), respectivement 1re et 3e destination d’exportation pour les horlogers suisses.

Le luxe fait à nouveau recette

Ce regain d’activité se reflète également dans les chiffres des principales compagnies du secteur. On en avait déjà eu un avant-goût avec les ventes de Richemont sur neuf mois à fin décembre, en hausse de 7 % à EUR 8’724 milliards. Ceux que communique le Swatch Group viennent confirmer cette orientation positive. En 2017, le premier horloger mondial a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 5,4 % à CHF 7’960 milliards à taux de change courants. Dans le segment Montres & Bijoux (hors division Production), la progression des ventes ressort même à 6,9 %, avec une forte accélération de 12,2 % au second semestre. Mieux encore, en décembre, la compagnie a réalisé le deuxième meilleur chiffre d’affaires mensuel de son histoire. Autant dire que ce regain de santé se confirme pleinement au niveau opérationnel avec un résultat qui augmente de 24,5 % à CHF 1 milliard pour une marge qui passe de 10,7 % à 12,6 % d’une année à l’autre. Au niveau des 20 marques du Groupe, Harry Winston a connu une « performance extraordinaire » tandis que le segment Prestige et Luxe semble surperformer. Pour ce qui est des perspectives, impossible d’ignorer Longines, en route pour atteindre les CHF 2 milliards de ventes à moyen terme, tandis que Tissot s’est déjà confortablement installé au-delà du milliard.

La tendance positive est encore plus flagrante en ce qui concerne LVMH, premier acteur mondial du luxe, qui a connu une année record en 2017.

Le constat est encore plus flagrant en ce qui concerne LVMH, premier acteur mondial du luxe, qui a connu une année record en 2017. Cela s’est traduit par un bond de 13 % du chiffre d’affaires global du Groupe à EUR 42,6 milliards pour un bénéfice opérationnel de 8,3 milliards (+ 18 %). À l’exception des Vins & Spiritueux, tous les segments d’activité ont enregistré une croissance organique à deux chiffres. C’est donc également le cas de la division Montres & Joaillerie, qui progresse de 10 % au niveau des ventes à 3,47 milliards pour un résultat opérationnel courant de 458 millions (+ 12 %). Dans ce contexte, Bulgari semble flotter sur un petit nuage, tandis que TAG Heuer et Hublot « continuent de progresser ». Seule ombre au tableau : Zenith. Pour l’instant, la manufacture en plein redressement n’a pas les honneurs de la revue de détail des activités du groupe. Avec un ciel en train de se dégager, ce n’est peut-être qu’une question de temps.

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