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L’horlogerie entre dans l’univers du fantastique
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L’horlogerie entre dans l’univers du fantastique

vendredi, 4 avril 2008
Par Florence Noël
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Florence Noël

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4 min de lecture

Harry Winston sort son huitième Opus, une montre qui propose une lecture du temps ludique et à la demande. Etonnant.

C’est désormais une tradition à Baselworld. Chaque année, Harry Winston cherche à étonner les médias du monde entier avec ses OPUS, des garde-temps uniques conçus par des horlogers surdoués qui laissent libre cours à leur créativité.

Défi à nouveau relevé par un créateur qui, une fois n’est pas coutume, n’est ni un horloger de souche, ni un expérimenté de la branche. Originaire du sud-ouest de la France, Frédéric Garinaud se destinait à la médecine militaire, avant de déménager à la Chaux-de-Fonds en 2000. Là, il entre par hasard chez Audemars Piguet pour prendre la direction du Bureau technique pour la gestion de projets chez Renaud & Papi.

Une rencontre décisive qui fait basculer ce passionné de création dans le monde fascinant de la haute horlogerie. Très vite, il rêve d’appliquer les innovations de notre société, tant en matière de design, d’écologie ou encore de microélectronique, à ces objets mécaniques que sont les montres. Objectif : susciter l’émotion. « Je n’y connais rien en horlogerie, avoue-t-il. Ce que je veux, c’est ressentir quelque chose lorsque je regarde l’objet qui se trouve à mon poignet.»

Ces émotions, Frédéric Garinaud les puise dans ses souvenirs d’enfance, entre les séries télévisées des années 70, le disco ou le fantastique de Star Wars. Autant de références ludiques qui poussent le créateur à imaginer des modèles riches en inventivité et en audace technologique. Et à gagner, en l’espace de quelques années seulement, la reconnaissance de ses pairs qui n’hésitent d’ailleurs pas à le surnommer « le magicien ».

Les chiffres n’apparaissent pas en aiguilles, mais en segments.
Frédéric Garinaud
Le jeu de la planche à clous

Autant dire que Frédéric Garinaud considère la Haute Horlogerie comme un véritable terrain de jeu. Le jeu, un concept au cœur de l’Opus 8, l’horloger-magicien ayant puisé l’idée de sa création dans l’un des jouets préférés de sa fille, la planche à clous, qui laisse apparaître et garde l’empreinte de la main lorsque celle-ci appuie sur les petites aiguilles pour les abaisser.

Ajoutez une bonne dose de « Magnum » et de « Back to the Future », et vous obtenez l’Opus 8 de Frédéric Garinaud : une montre mécanique à remontage manuel qui affiche les heures et minutes de façon digitale, à la demande.

Explications : « le mouvement de base de la montre est monté à 180 degrés à l’envers, en picot. Les chiffres n’apparaissent pas en aiguilles, mais en segments », détaille Frédéric Garinaud. En clair, une plaque réunit des petits segments mobiles et fixes. En dessous, un disque est entraîné par le mouvement qui lui, permet de tourner de façon indépendante et en temps réel. Dès que le mécanisme est enclenché (au moyen d’une targette située sur le côté droit de la boîte), la plaque descend et les segments se trouvant en face de l’heure restent apparents, en relief, affichant le temps pendant une durée de 5 secondes. Avant de se remettre à plat.

Voilà pour la technologie ultrasophistiquée. Côté affichage, l’originalité est de mise, avec des heures qui se montrent à l’américaine (en AM et PM) et des minutes qui ne s’affichent que par tranches de 5 au moyen d’une flèche. Le design trouve quant à lui son allure dans l’esprit « seventies », un choix de créativité mais également imposé par la technique, le mouvement ayant été monté à l’envers afin de pouvoir placer la targette d’armement de l’affichage à droite.

Au total, dix mois auront été nécessaires à la conception de ce garde-temps unique à plus d’un titre. Les premières pièces devraient être livrées le mois prochain déjà.

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