>SHOP

restez informés

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle pour recevoir des infos et tendances exclusives

Suivez-nous sur toutes nos plateformes

Pour encore plus d'actualités, de tendances et d'inspiration

Oris : « Le développement durable est une attitude ! »
Actualités

Oris : « Le développement durable est une attitude ! »

jeudi, 28 avril 2022
fermer
Editor Image
Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

Lire plus

CLOSE
7 min de lecture

Neutralité carbone obtenue en 2021, réduction des émissions de gaz à effet de serre de 10 % par an à l’horizon 2025, soutien continu à des projets sociaux et environnementaux, sensibilisation des collaborateurs et engagement auprès des communautés locales. Oris fait flèche de tout bois.

C’est comme si, en matière de développement durable, il n’y en avait que pour Oris. En d’autres termes, même si la Maison n’est de loin pas la seule à faire preuve de réelles avancées dans ce domaine – et l’on songe ici à des horlogers comme IWC, Panerai, Cartier ou Ulysse Nardin –, Oris est clairement sous les feux de la rampe. Et pour une raison qui mérite d’être soulignée : la Maison de Hölstein, proche de Bâle, est la première de l’industrie horlogère à avoir obtenu la neutralité carbone. Et elle s’y entend parfaitement pour le faire savoir. Avec une motivation qui mérite encore une fois d’être soulignée : Oris entend servir d’exemple et montrer la voie aussi bien auprès des amateurs de montres qu’au sein d’une communauté horlogère qui n’a jusqu’ici guère brillé en matière de durabilité.

Oris Portrait Rolf Studer, Co-CEO

« Nous sommes particulièrement fiers de participer à Watches and Wonders, notre première présence à un salon organisé à Genève, expliquait Rolf Studer, CEO d’Oris, lors de la manifestation. Et nous le sommes doublement parce que, à travers nos actions, nous tâchons de mettre en pratique une notion chère à un célèbre Genevois, celle du citoyen de Jean-Jacques Rousseau. Comme producteur et consommateur de produits de luxe, nous avons une responsabilité intimement liée au fait que l’on ne peut pas oublier le monde dans lequel nous vivons. Reconnaissons que les générations précédentes ne nous ont pas rendu la tâche facile, mais il nous revient aujourd’hui de montrer l’exemple sur la voie du développement durable. Et quand je parle de développement durable, je n’exprime pas une opinion, pas plus que j’énonce un programme. Non, le développement durable est une attitude ! »

La vallée de Waldenburg, siège d’Oris

Tout comme le citoyen de Rousseau s’engage à travers le droit politique dans un projet visant à améliorer la société en participant à un vrai « contrat social », celui de Rolf Studer doit pareillement s’engager dans un projet visant à sauver la planète du naufrage environnemental et social qu’on lui promet vu l’incurie ambiante. Un projet qui, chez Oris, a déjà pris les contours les plus précis. À commencer par la neutralité carbone, une certification obtenue en 2021 de la part de ClimatePartner, une compagnie basée à Munich actuellement en contact avec 4 000 entreprises dans 35 pays. « Nous avons travaillé avec Oris dans le but de calculer son empreinte carbone et déterminer comment la Maison pouvait réduire ses émissions et compenser les émissions résiduelles, expose Jan Schüssler, de ClimatePartner. Dans le cas d’Oris, cela passe par un soutien à Plastic Bank, un projet international de nettoyage des océans, et par une contribution à un projet d’énergie éolienne dans les Caraïbes. »

La manufacture Oris à Hölstein

Concrètement et sur la base de l’exercice 2019, une année encore non perturbée par la pandémie, ClimatePartner a calculé que les émissions carbone d’Oris au niveau mondial ont représenté 2 300 tonnes de CO2, l’essentiel étant imputable aux déplacements aériens, à la logistique en matière d’approvisionnement et aux déplacements vers les lieux de travail. C’est précisément cette empreinte carbone qui a été neutralisée par voie de compensation. « La partie facile du programme, commente Rolf Studer, car il s’agit là essentiellement d’un effort financier. Il nous incombe maintenant de réduire nos propres émissions, ce que nous allons faire sur les trois prochaines années avec une diminution programmée de 10 % par an, soit l’équivalent de 230 tonnes de CO2 pour 2022. Nous avons ainsi revu l’isolation thermique du bâtiment historique où Oris est implanté depuis 1904 pour un gain énergétique de 30 %. Dans le même ordre d’idées, nous avons installé des panneaux solaires qui couvrent désormais 60 % de nos besoins en électricité, le reste provenant de sources renouvelables. »

Oris Aquis Date Upcycle avec cadran en PET

Pour ce qui est de son approvisionnement, Oris fait également part dans son « Rapport sur le développement durable 2022 » des efforts réalisés notamment en matière d’emballages faits à partir de matériaux certifiés FSC, d’algues ou de plastiques recyclés. Même démarche pour les cadrans, dont certains sont en PET recyclé, et pour les bracelets, également en PET recyclé et, plus récemment, en cuir de cerf durable à la suite du partenariat conclu avec la jeune entreprise suisse Cervo Volante, qui récupère les peaux des animaux entrant dans les quotas de chasse autrement brûlées.

Oris collabore avec Cervo Volante, qui propose des cuirs de cerf durables

Autant dire que cette approche pragmatique d’Oris est tombée dans l’œil des analystes financiers. « Il est plus important d’agir que de raconter des histoires, souvent apparentées à du “green washing”, commente Jean-Philippe Bertschy, de la banque Vontobel. Il est clair qu’à l’avenir les entreprises qui alloueront des ressources et des capitaux aux efforts consentis dans le développement durable seront les gagnantes de demain. En ce sens, le développement durable n’est plus une option mais un impératif. Sous la pression massive des jeunes consommateurs, les entreprises devront fournir chaque année des indicateurs clés en matière de durabilité, audités et basés sur une approche scientifique. » Et Oris est bien placé pour entrer dans cette catégorie, avec une empreinte carbone destinée à décroître au fil des ans. Ce qui n’empêche pas la Maison de poursuivre les collaborations écologiques qu’elle entretient depuis des années. À l’heure actuelle, quatre projets sont en cours, à commencer par le soutien apporté à la start-up everwave, qui a mis au point des bateaux collecteurs de déchets plastiques dans les rivières et qui est en train de développer une plateforme devant remplir le même objectif avant que ces rebuts n’atteignent l’océan. Partenariat également avec #tide ocean material®, une société qui se charge de la récupération des plastiques dans les océans pour en faire un matériau recyclé, innovant et parfaitement adapté aux besoins de l’industrie.

Oris œuvre à la protection de la mer des Wadden

En matière de préservation de l’environnement, Oris travaille avec la Reef Restoration Foundation, qui œuvre à la préservation de la grande barrière de corail, et avec le Common Wadden Sea Secretariat, organisation ayant pour but de préserver ce littoral commun à l’Allemagne, à la Belgique et aux Pays-Bas, inscrit au patrimoine de l’Unesco et qui constitue un biotope unique au monde. « Nous allons continuer à chercher des projets à même de faire la différence en agissant avec les communautés locales, conclut Rolf Studer. Mais toujours avec le même message aux consommateurs. Ce que vous achetez, ne le jetez pas. Donnez-lui une deuxième vie. Tout changement de mentalité commence par soi-même, par cette attitude à adopter vis-à-vis du développement durable. Il n’y a pas si longtemps, le luxe voulait dire aller boire une coupe de champagne à l’autre bout du monde pour admirer des montres. Aujourd’hui, le luxe s’accommode beaucoup mieux du nettoyage des plages. C’est ça, le vrai changement qui relève d’une attitude citoyenne. Une attitude qui est la nôtre ! »

Haut de page