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Patek Philippe garantit la pérennité des garde-temps sur...
Economie

Patek Philippe garantit la pérennité des garde-temps sur plusieurs générations

vendredi, 23 octobre 2009
Par Paloma Recio
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Paloma Recio

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7 min de lecture

A l’image de la manufacture genevoise où sont formés ses horlogers, Patek Philippe a inauguré en Espagne un Service technique complet susceptible d’assurer aussi bien la réparation de montres contemporaines que la restauration de pièces historiques.

Saviez-vous qu’il existe une grande variété d’huiles d’horlogerie ayant toutes des caractéristiques différentes ? Et que chaque pièce ou partie d’une montre requiert un certain type d’huile ou de graisse, qui sont deux choses bien distinctes, selon sa fonction et son emplacement ? Que les huiles ou graisses se classent en fonction de leur consistance, texture ou couleur ? Sauriez-vous doser la goutte d’huile dont la palette de l’ancre a exactement besoin pour fonctionner ? Bien évidemment, ces informations et de nombreuses autres relèvent directement des compétences d’un horloger de métier. Une montre de qualité est une œuvre d’art en soi, par sa beauté, ses fonctions plus ou moins complexes, la difficulté de sa création, son montage et son fonctionnement. Il s’agirait presque d’un miracle ! Mais pour que tout cela se combine harmonieusement et perdure durant de nombreuses années, un entretien régulier de la montre est indispensable. On le comprend généralement bien lorsqu’il s’agit d’une voiture, dont la durée de vie est pourtant plus courte. Mais prendre soin d’une montre qui se transmettra à travers les générations ne semble pas aller de soi

Une soixantaine de centres à travers le monde

« Si nous procédions à une étude comparative de la conservation d’une voiture et d’une montre, nous constaterions que tandis que la durée de vie utile de la première est de 4’300 heures, ce qui correspond environ à 300’000 kilomètres, celle d’une montre s’avère au minimum d’une génération, soit 70 années ou 613’000 heures », déclare John Vergoti, le directeur de Patek Philippe Espagne à l’origine du Service technique mis en place par la marque dans la Péninsule ibérique. Une voiture a besoin d’un entretien annuel tandis qu’une montre ne nécessitera qu’une révision tous les 3 à 5 ans. Cela revient à dire qu’en 10 ans, la première aura effectué 10 contrôles pour un coût approximatif de € 8’000 euros, tandis que dans le même temps, la montre n’en aura effectué que 2 pour environ € 880 euros pour un modèle doté d’un mouvement mécanique de base ».

200 horlogers qualifiés capables d’assurer la réparation, la restauration et l’optimisation d’au moins 40’000 montres par an.

Conscient de l’importance de ces éléments tout en ayant à l’esprit que ses garde-temps se transmettent de génération en génération, Patek Philippe dispose d’un Service Clientèle International comptant 60 centres répartis à travers le monde, soit plus de 200 horlogers qualifiés capables d’assurer la réparation, la restauration et l’optimisation d’au moins 40’000 montres par an. L’un de ces centres se trouve à Barcelone dans les magnifiques locaux de la marque. Situé au dernier étage d’un édifice historique du centre de la ville, l’atelier inauguré cette année est baigné de lumière et rappelle de ce fait une authentique manufacture helvétique. Les vitres ne donnent certes pas sur les montagnes suisses mais la vue sur les toits de la ville n’a rien à leur envier. Pour compléter le tout, les meubles, équipements et décorations ont été importés directement de Suisse

Quatre niveaux de formation

Ce Service technique emploie quatre horlogers avec différents niveaux de formation et de spécialisation répondant tous aux critères imposés par la marque. Le siège social de Patek Philippe situé à Plan-les-Ouates, dans les environs de Genève, forme chaque année plus de 200 personnes, dont 80 horlogers. Une formation qui va de la simple initiation à la découverte des caractéristiques techniques des produits, en passant par des critères de qualité plus spécifiques. La formation continue permet quant à elle d’appréhender les évolutions techniques susceptibles de s’appliquer aux modèles les plus complexes.

La formation d’un horloger se divise donc en quatre niveaux :

  • Le Niveau Quick Service qui correspond à un cours basique destiné aux horlogers en poste dans les points de vente
  • Le Niveau 2 qui traite des calibres simples à quartz et mécaniques
  • Le Niveau 3 qui traite des calibres complexes
  • Le Niveau Avancé ou spécialisation maximale à laquelle doiventimpérativement accéder ceux qui seront en charge des grandes complications.

Le niveau de formation extrêmement élevé de l’équipe en place dans les locaux de Barcelone lui permet d’assurer la révision et l’entretien de l’ensemble des montres contemporaines de la marque (modèles de 1971 à aujourd’hui) ainsi que la restauration des pièces historiques (modèles de 1839 à 1970). Ramón Vilar, l’un des quatre horlogers du centre dont il est le responsable, a profité de cet été pour poursuivre sa formation en Suisse et obtenir le niveau avancé. Le plus ancien des quatre, Francisco Javier Jané, qui travaille chez Patek Philippe depuis plus de 35 ans, détient lui aussi le plus haut niveau de formation. Le troisième horloger, Juan González, possède le niveau 3 et s’enorgueillit de pratiquement 40 ans de métier. Quant au plus jeune, Jérémie Deumetier, un expatrié suisse attiré par la lumière et le soleil méditerranéens, il est détenteur du niveau 2. Chacun d’entre eux est responsable de l’ensemble du travail qui lui est confié. En d’autres termes, quelles que soient les interventions à effectuer sur une montre, cette dernière passera exclusivement entre les mains d’un seul de ces professionnels. « Ils sont tous à même de réparer, voire restaurer une montre et ils savent également façonner les pièces indispensables pour y parvenir, comme par exemple faire et refaire des vis », explique avec fierté John Vergoti.

Le plus jeune de l’équipe, Jérémie Deumetier, un expatrié suisse attiré par la lumière et le soleil méditerranéens, est détenteur du niveau 2 qui traite des calibres simples à quartz et mécaniques © Paloma Recio
Le plus jeune de l’équipe, Jérémie Deumetier, un expatrié suisse attiré par la lumière et le soleil méditerranéens, est détenteur du niveau 2 qui traite des calibres simples à quartz et mécaniques © Paloma Recio
Entre six et huit semaines de révision

Une question alors : quel est le parcours d’une montre qui arrive dans ce Service technique spécialisé ? « En premier lieu, ajoute John Vergoti, on ouvre un dossier, on scanne la pièce et on recherche son éventuel historique dans nos archives. On effectue ensuite une analyse technique qui nous permettra d’établir un devis au client ». C’est seulement lorsque le devis a été accepté que commence le véritable travail de l’horloger, pour qui son métier est devenu une véritable passion. Une fois que l’analyse technique est effectuée et la situation proprement évaluée, « nous procédons au démontage et au contrôle des composants du mouvement, au nettoyage et au remplacement des pièces défectueuses ou usées, puis enfin à l’assemblage, au huilage et au réglage », déclare Ramón Vilar.

Qu’il s’agisse de réparation, de restauration ou simplement d’optimisation du mécanisme de la montre, après avoir respecté scrupuleusement le protocole de contrôle imposé par la maison mère de Genève, « nous nettoyons et polissons le boîtier, la boucle et le bracelet. Viennent ensuite le remboîtage du mouvement puis les tests d’étanchéité et d’esthétique exigés », explique le responsable d’atelier. Cela signifie que « suivant la complexité du mouvement du modèle, la durée de la révision complète d’une montre peut osciller entre 6 et 8 semaines », ajoute Ramón Vilar, bien conscient que le fonctionnement de pièces, dont la valeur économique et historique s’avère parfois incalculable, repose sur ses compétences et son savoir-faire.

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