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Economie

Pendules et pendulettes, entre reproductions et créations contemporaines

mardi, 14 juillet 2009
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Marie Le Berre
Rédactrice indépendante

“Comment le temps fait-il pour tourner rond dans des horloges carrées ? ”

Quino

« Porter à la connaissance du plus grand nombre des informations qui relèvent d’un secteur par trop méconnu. Vulgariser, au sens propre du terme. »

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5 min de lecture

Dans les intérieurs contemporains, les pendules et pendulettes font de plus en plus figure d’objets purement décoratifs. Si elles inspirent les designers de tous horizons, elles font aussi des émules parmi les horlogers qui s’évertuent à les perpétuer ou à les renouveler à un rythme croissant.

En Suisse, la fabrication de pendulettes se perpétue essentiellement à travers Swiza. Cette manufacture véritable, âgée de plus de 100 ans, a connu un âge d’or grâce au mouvement mécanique 8-jours de 1959 à la fin des années 1970. Depuis lors, elle s’est convertie aux mouvements à quartz qu’elle produit in-house à compter de 1976 et elle en équipe les pendulettes de style contemporain, voire très tendance, diffusées sous son nom. Cependant, elle a opéré un retour à la mécanique dès 1991, avec l’acquisition de Matthew Norman. Sous cette marque, elle produit des pendulettes d’inspiration classique dont les mouvements, souvent apparents, peuvent comprendre des complications telles que des sonneries à répétition ou des calendriers. En cette année 2009, elle ajoute une nouvelle corde à son arc en reprenant L’Epée, marque-phare de l’horlogerie franc-comtoise (France) spécialisée dans la fabrication de répliques d’horloges du 19e siècle.

L'Epée Vénitienne © L'Epée
L'Epée Vénitienne © L'Epée

Les fameuses horloges comtoises, c’est le domaine réservé de Seramm, la dernière manufacture française à en créer encore. Elles sont produites en cabinets de bois traditionnels sous la marque Edmond Quenot ou avec des mouvements visibles décoratifs, sous la marque Les Horlogers de Saint-Paul. Cette ligne intègre désormais les créations de Jean Kazès, artisan suisse qui s’est illustré dans la réalisation de pièces sculpturales uniques, parfois monumentales telle l’horloge de l’hôtel Cornavin à Genève, la plus grande du monde avec une hauteur de quelque 30 mètres. Seramm assure maintenant la fabrication en séries limitées de ses horloges murales, des œuvres artistiques toujours résolument design.

Côté créateurs indépendants

Pendules et pendulettes conçues comme des objets d’art sont une véritable stimulation pour les créateurs horlogers indépendants d’aujourd’hui. Le français Philippe Wurtz, installé en Allemagne, s’est lancé dans la fabrication de pendules en 2003, se positionnant sur le créneau des pendules de précision modernes. Soucieux d’innover, il a breveté un échappement gravitationnel révolutionnaire qui vaut à sa Gramat d’être exposée au Musée International d’Horlogerie (MIH) de La Chaux-de-Fonds (Suisse). Ont suivi les modèles Brive, premier à réunir seconde centrale et un an de réserve de marche, et Sarlat, caractérisée par un mouvement suspendu, construit en V, particulièrement stabilisé.

Le suisse allemand Beat Haldimann, lui aussi exposé au MIH, a choisi d’explorer le phénomène de la résonnance qu’il applique, depuis l’an 2000, à ses pendules à double régulateur. Elles se présentent actuellement dans les styles classique ou moderne. Chez Miki Eleta, à Zurich, on ne produit que des pièces uniques, pendules ou pendulettes extraordinaires relevant de l’art cinétique, avec effets changeants. Chez Frank Jutzi, à Berne, les créations contemporaines sont généralement dotées de mouvements maison. Les dernières sont des pendulettes mystérieuses, à mouvements invisibles. Celles qui s’annoncent devraient être animées par un nouveau mouvement régulateur à 3 mois de réserve de marche.

Dans le paysage, l’allemand Matthias Naeschke est le seul au monde à développer des pendules ou pendulettes à orgue. Depuis 1984, il fait revivre un art des 18e et 19e siècles, tombé dans l’oubli durant un siècle et demi, qui connut son apogée à Vienne, en Autriche.

Côté marques

Il est des pendules ou pendulettes toujours indissociables des marques comme Cartier pour les mystérieuses et Jaeger-Lecoultre pour les Atmos. On sait moins que Breguet fut à l’origine du développement des pendulettes de voyage et que sa collection contemporaine comprend un modèle inspiré de l’époque, avec mouvement manuel et thermomètre. Cette année, il fait l’objet d’une édition prestigieuse de style Art Déco, limitée à 7 exemplaires. La pièce n°1 est réservée à la prochaine vente aux enchères Only Watch, organisée au profit de la recherche sur la myopathie de Duchenne, qui se tiendra en septembre à Monaco.

 

Breguet - Pendulette Only Watch 09 © Breguet
Breguet - Pendulette Only Watch 09 © Breguet

Une pendulette de voyage mécanique vient également de voir le jour chez Hermès. Le mouvement 8 jours de manufacture Vaucher intègre la ligne Boule, lancée en 2006. Le spectaculaire du moment se rencontre chez Ulysse Nardin. La Planet Earth est une horloge de table, conçue par le Dr Ludwig Oechslin, qui donne l’heure et des indications astronomiques via deux globes de cristal mobiles et deux aiguilles portant respectivement le soleil et la lune.

On s’émerveillera également devant la Machine à Ecrire le Temps de Jaquet Droz. La marque, autrefois réputée pour ses automates dont L’écrivain, a développé un savant mécanisme qui, sur simple pression, active l’écriture de l’heure exacte par un stylo. Quand à la marque Richard Mille, auteur d’un planétaire-tellurium en 2007, elle s’est lancé un nouveau défi en répondant à une sollicitation du canton suisse du Jura qui souhaitait faire un cadeau exceptionnel à la ville de Québec. Il s’agit d’une horloge à complications biface qui se lira de l’intérieur comme de l’extérieur de la bibliothèque Gabrielle Roy. Présentée en avant-première à l’occasion de la célébration du 400e anniversaire de Québec, elle devrait être achevée et installée d’ici deux ans.

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