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Piaget inaugure sa première exposition thématique à Genève
Expositions

Piaget inaugure sa première exposition thématique à Genève

vendredi, 20 juin 2008
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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7 min de lecture
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Inauguration d’un nouvel espace « Piaget Time Gallery » à Genève, extension de la manufacture à Plan-les-Ouates, prix de l’« Homme de l’année » pour le directeur général de la marque, Piaget fait feu de tous bois. Philippe Léopold-Metzger, CEO de Piaget, expose le nouveau concept muséal de la marque. L’occasion pour lui de faire le point sur l’état de santé d’une Maison qui s’affirme plus que jamais comme le véritable joaillier de l’horlogerie.

Qu’est-ce qui vous a poussé à ouvrir ce premier espace d’exposition à Genève ?

Philippe Léopold-Metzger, CEO de Piaget : A mon avis, ce projet est tout simplement génial. Au contraire d’un musée fixe, nous avons préféré travailler sur le principe d’expositions thématiques itinérantes dans le but d’explique Piaget, son histoire et ses valeurs. Nous commençons par Genève. Hong Kong devrait suivre avant la fin de l’année puis, en 2009, Shanghai et peut-être Tokyo. De nos jours, tout le monde veut faire dans le superlatif, notamment au niveau des espaces boutique. Quant à nous, en matière de réseaux de ventes, nous avons jusqu’ici privilégié le concept du magasin écrin et non celui du « méga store ». Nous pensons être ainsi mieux à même d’entretenir un contact personnalisé avec la clientèle.

Cela dit, il ne fait pas non plus être obtus et camper indéfiniment sur ses positions. Pour expliquer la marque et l’histoire de son évolution au cœur de nos boutiques, dans ce que nous appelons les « Piaget Time Galleries », nous avons besoin d’espace. Nous avons donc décidé d’ouvrir de plus grands magasins pour répondre à ce projet. Celui de Genève, qui date de 1959, a ainsi triplé de taille et abritera notre première exposition thématique constituée de 700 pièces de notre collection. Le but avec ce type d’expositions est de garder le concept vivant.

Continuez-vous à enrichir le patrimoine de Piaget en achetant des pièces anciennes de la marque ?

Effectivement, nous sommes toujours acheteurs de nos propres réalisations, tout en faisant évidemment attention aux prix des pièces qui, à l’heure actuelle, ont tendance à s’envoler. Mais le gros des achats se concentre aujourd’hui sur les pièces d’avant-guerre et mécaniques, donc plutôt sur des marques masculines, alors que Piaget a commencé à produire des montres sous son propre nom qu’à partir de 1943. Nous sommes donc moins touchés par cette inflation sur les prix que d’autres Maisons qui désirent également enrichir leur propre collection.

Quelle est la thématique de cette première exposition ?

Nous l’avons intitulée « Piaget, une belle histoire », de 1874 à nos jours. Elle est ainsi constituée de pièces anciennes mais également de pièces contemporaines. Notre objectif est de réaliser deux expositions par année, dont certaines sur des thèmes transversaux comme les mouvements extra plats en horlogerie. Mais cela va dépendre également du nombre de nos « flag ships ».

Votre première exposition va tourner en Asie après Genève. Est-ce à dire que ces marchés sont d’une plus grande importance pour Piaget ?

Nous avons en Asie un important réseau de boutiques et, là où nous en ouvrons de nouvelles, elles sont de plus en plus grandes, donc à même d’accueillir une Piaget Time Gallery. La boutique Place Vendôme par exemple est trop petite. Cela dit, il est vrai que l’Asie représente une part importante de nos activités. De plus, la culture du beau et du luxe n’y a rien à envier à celle que l’on connaît en Europe. Je pense par ailleurs que l’appellation de pays émergents ne convient pas à ces économies. On devrait plutôt parler de pays ré-émergents. Mais nous sommes heureux de présenter notre première exposition en Suisse, là où la marque est née.

Vous venez de recevoir le prix d’« Homme de l’année » décerné pour la première fois par un jury indépendant de journalistes horlogers. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Ces dernières années, nous avons beaucoup travaillé sur la marque avec le très long terme à l’esprit. Nous nous étions fixés un certains nombre de missions qui aujourd’hui sont relativement bien remplies et notamment celle de rester fidèle aux valeurs de la marque. Nous n’avons par exemple pas cédé aux chants des sirènes en ce qui concerne l’utilisation de matériaux inédits dans l’horlogerie. Nous n’avons pas davantage modifié le positionnement de nos produits. Nous sommes toujours au sommet de la pyramide avec des montres en or, beaucoup de serti et énormément de créativité, dans l’utilisation et le travail de la pierre dure notamment. Nous avons six designers maison et 50 personnes qui travaillent sur de nouvelles réalisations. Piaget est plus vivant aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été. C’est peut-être plus difficile à gérer mais c’est assurément une grande source de satisfaction pour l’ensemble des collaborateurs qui font Piaget.

Une autre mission que nous nous étions fixée consistait à développer notre offre pour la clientèle masculine. Je pense qu’avec notre Tourbillon Relatif, notre Chronographe et notre Quantième Perpétuel, nous avons démontré notre capacité à réaliser des pièces à la hauteur de notre réputation. Il s’agit là d’un travail de fonds qui a notamment concerné notre site à la Côte-aux-Fées, un ancrage essentiel pour Piaget. Aujourd’hui, 60% de nos ventes sont ainsi représentées par des montres mécaniques réalisées à 100% à l’interne. En résumé, je pense que Piaget mérite sans conteste son appellation de véritable joaillier de l’horlogerie. De la même manière, nous avons été parmi les premiers à avoir cru aux réseaux de détail en propre. Nous avons démarré au début des années 90 pour détenir aujourd’hui 55 boutiques et probablement 85 dans trois ans. En un mot, je pense que ce prix est venu récompenser ces efforts et le travail effectués ces dernières années.

Ces efforts se reflètent-ils dans la croissance de la marque ?

Nous avons connu une croissance très importante ces derniers exercices, une croissance reconnue par le groupe Richemont qui cite régulièrement la marque parmi celles qui ont le mieux performé. Nous profitons de la force de l’Asie et de la Chine où nous avons beaucoup investi, notamment dans le très haut de gamme, et où nous sommes bien implantés. Contrecoup de notre succès, nous voyons la concurrence investir le créneau de l’horlogerie féminine. Ce début d’année, qui démarre en avril pour le groupe Richemont, est également placé sous de bons auspices, notamment aux Etats-Unis où nous venons d’ouvrir deux nouvelles boutiques, en Californie et à Las Vegas. Comme nous réalisons environ deux tiers de notre chiffre d’affaires en Asie hors Japon, dans les anciens pays du bloc de l’Est et au Moyen-Orient, soit des régions qui connaissent toutes un fort développement, nous ne sentons pas de tassement, au contraire. De plus, les résultats à l’issue du dernier Salon International de la Haute Horlogerie se sont également inscrits en forte hausse. En un mot, les mois à venir se présentent très bien.

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