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Portugieser : démesure et précision selon IWC
Histoire & Pièces d'exception

Portugieser : démesure et précision selon IWC

mercredi, 4 septembre 2019
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Marie de Pimodan-Bugnon
Journaliste indépendante

“Il faut absolument être moderne.”

Arthur Rimbaud

De la passion, beaucoup de curiosité et une bonne dose d’émerveillement ! La recette essentielle pour raconter les mille et une facettes de l’horlogerie…

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5 min de lecture

Créée à la demande de deux marchands de montres portugais, la collection emblématique d’IWC décline ses lignes classiques et ses multiples complications horlogères depuis 1939. Retour sur l’histoire de cette très grande montre d’horlogerie.

Elle figure aujourd’hui sur la liste des icônes de l’horlogerie. Mais avant de devenir l’un de ces garde-temps classiques qui composent le socle de toute belle collection horlogère, elle fut tout d’abord avant-gardiste. Dotée d’un diamètre hors norme à son époque et d’une précision redoutable, la Portugieser est l’une des plus anciennes montres de poignet d’IWC. Toujours en collection aujourd’hui, elle constitue l’un des piliers de la marque, déclinée dans toutes les versions, de la simple montre automatique aux plus hauts sommets de la complication horlogère.

Portugieser Chronographe Edition « 150 Years » © IWC
Portugieser Chronographe Edition « 150 Years » © IWC

La création de la Portugieser, en 1939, est le fruit d’une commande spéciale formulée auprès des dirigeants de la manufacture de Schaffhouse par deux marchands de montres portugais, MM. Rodrigues et Teixera. La feuille de route est alors claire : cette série de montres devra garantir la même précision que les chronomètres de marine. Le modèle est par conséquent destiné aux capitaines et aux officiers de la marine marchande portugaise. Leur exigence : porter l’heure au poignet, de préférence dans un grand format. À Schaffhouse, le défi est de taille. Mais l’équation sera finalement résolue par une idée audacieuse consistant à intégrer le mouvement de montre savonnette calibre 74 dans un boîtier de montre-bracelet. Avec sa petite seconde formant un angle de 90° avec la couronne et sa tige de remontoir placée à 3 h, ce calibre se prête particulièrement bien à un porter au poignet. D’un point de vue esthétique, l’élégance est au rendez-vous, illustrée par une fine lunette, un cadran bordé d’une minuterie chemin de fer, des chiffres arabes et des aiguilles feuilles de sauge élancées. Mais sous des dehors classiques et épurés, la référence IW325 bouscule les codes de l’époque. La montre est démesurément grande et son boîtier de 41,5 mm détonne dans le paysage horloger de l’époque où les diamètres avoisinent habituellement les 35 mm.

L’heure de la renaissance

Jusqu’en 1951, quelque 300 montres équipées du calibre 74 seront produites par la marque. Un peu plus de 300 autres modèles équipés, cette fois, du calibre 98, un autre mouvement conçu à l’origine pour les montres de poche, verront le jour entre 1944 et 1970. Dans les années 1980, la Portugieser disparaît des radars, sa production est mise en sourdine. Il faudra attendre 1993 pour qu’elle renaisse sous l’impulsion de l’horloger Kurt Klaus. À l’occasion de son 125e anniversaire, IWC présente alors une édition limitée « Jubilée ». Le diamètre est porté à 42 mm, mais les codes essentiels du modèle d’origine, comme le cadran épuré, la fine lunette ou les aiguilles feuilles, sont toujours présents. Le fond du boîtier est quant à lui ouvert pour la première fois sur le calibre 9828, déclinaison contemporaine de l’ancien mouvement de poche calibre 98 qui équipait les premières références. Un retour en scène très apprécié par les amateurs et les collectionneurs qui marque le début d’une longue série de déclinaisons portées par la volonté de développer une collection Portugieser à part entière.

Classique et compliquée

À partir de 1995, les évolutions s’enchaînent. Par ses dimensions généreuses, le boîtier de la Portugieser est particulièrement adapté à l’intégration de complications horlogères. Cette année-là, IWC frappe fort avec une Portugieser Répétition minutes (référence 5240) et un chronographe à rattrapante (référence 3712). En 2000, une version automatique assurant sept jours de réserve de marche marque l’entrée de la collection dans le XXIe siècle. En 2003, c’est au tour du fameux calendrier perpétuel développé 18 ans plus tôt par Kurt Klaus de sortir des ateliers de la manufacture. En 2004, la Portugieser accueille un Tourbillon mystère (référence 5042) avant de prêter ses lignes intemporelles, en 2011, au modèle Sidérale Scafusia, la montre la plus compliquée jamais produite par IWC.

En 2018, pour les 150 ans de la manufacture, cinq éditions spéciales complètent l’éventail des complications horlogères avec, en guise de pièces maîtresses, l’association inédite d’un tourbillon à force constante et d’un affichage simple des phases de lune ou encore la combinaison d’un tourbillon et d’un calendrier perpétuel. Outre ces éditions limitées dédiées aux collectionneurs, la ligne continue de s’étoffer au gré de diverses combinaisons de matériaux, de couleurs et de complications dans des boîtiers dont la taille varie généralement entre 42 et 46 mm. Seule exception à la règle et à l’histoire de cette grande montre, le chronographe est abrité par un boîtier de 40,9 mm, des dimensions inférieures à celles de la première référence IW325 créée à la demande des deux marchands portugais. Quelques millimètres à peine qui ne suffisent pas à altérer sa position acquise dès sa création : celle d’une très grande montre classique de l’horlogerie.

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