Après nous avoir éblouis dans La Voix humaine, de Roger Avary, fait rire aux éclats dans Tout le monde debout, de Franck Dubosc, fait voyager par procuration avec Un + une, de Claude Lelouch, ému aux larmes dans Un sac de billes, de Christian Duguay, Elsa Zylberstein est attendue dans les salles avec un biopic sur Simone Veil. Pour l’heure, elle nous parle des montres qui lui ont touché le cœur.
Non, mais une belle montre reste une belle montre. J’ai la chance d’avoir deux IWC que l’on m’a offertes et qui sont absolument divines. Aujourd’hui, je porte d’ailleurs la Portofino en or rose 18 carats avec de petits diamants autour. Je vois plus les montres comme des bijoux que comme des objets censés nous donner l’heure ! Ma perception d’une montre dépasse la fonction purement organique. À part ça, il m’arrive de rêver pouvoir posséder un jour une Serpenti de Bulgari. Nous avons tous en tête ce modèle extraordinaire porté par Elizabeth Taylor et tant d’autres légendes du cinéma. Ce qui me vient aussi en tête, c’est une Chanel toute simple, rectangulaire et épurée avec un bracelet en chaînes. Quand la montre est un bijou, ça me parle. Moins quand elle est au service d’un usage banal ou attendu ! Je ne dis pas que donner l’heure n’est pas utile, mais tant qu’à faire, quand on regarde un cadran, autant être transportée par sa beauté, par la grâce de l’objet, par le travail effectué sur ces petits chefs-d’œuvre de miniaturisation. J’ai le souvenir d’une montre que j’ai portée au Festival de Cannes, un modèle de Van Cleef & Arpels en forme de fleur qui était renversant. On peut donc dire que j’aime les belles montres quand elles sont ravissantes. Et si leur ligne est intemporelle, je n’ai plus envie de les quitter !
Probablement la J12 de Chanel. Un cadeau de Karl Lagerfeld. C’est une montre que j’ai portée durant des années et que j’ai adorée. J’ignore si c’est Karl qui l’a dessinée, mais ce que je sais en revanche, c’est qu’il m’a fait ce merveilleux présent après une séance photo. Je trouvais cette montre tellement hallucinante, tellement envoûtante que Karl a dû le sentir. C’était quelqu’un de tellement intuitif ! Je ne sais pas pourquoi, mais cette montre-là vous donne de la force. Peut-être parce qu’elle dégage une certaine masculinité dans son ensemble. Une masculinité qui, étrangement, n’est pas gênante à porter pour une femme.

Ah non, je les garde et je les porte. C’est pour la vie !
Je fonctionne au coup de cœur. Mais ce que je recherche, c’est plus le côté montre-bracelet. Quelque chose que l’on n’a pas envie de retirer. La J12, par exemple, est une montre assez imposante, mais au poignet d’une femme elle demeure élégante. Avec une telle montre au poignet, on a envie de ne rien porter d’autre ! On se sent tout de suite habillée. Si ce n’est peut-être une belle bague qui vient en complément !
Et comment que c’est essentiel ! Cela conditionne même mon achat. La petite montre Chanel que je ne me suis pas encore achetée ou que l’on ne m’a pas encore offerte est en argent, par exemple ! (rires) Mon IWC est en or rose, l’autre est en or blanc. Je possède aussi une montre d’été et une montre d’hiver pour bien marquer les saisons.
Bonne question. Attendez que je réfléchisse… Non, je ne pense pas. Mais si je devais en offrir une à un amoureux, je me dirigerais probablement vers une Reverso de Jaeger-LeCoultre, qui est, à mes yeux, la montre la plus raffinée que doit porter un homme.
Oh que oui ! En l’occurrence, c’était sur une Serpenti. Je me disais : « Mais c’est quoi ce truc de fou ? » (rires) Récemment, je suis tombée en pâmoison devant la nouvelle Dior, qui était sur le poignet d’une copine. C’est une nouvelle collection intitulée Gem Dior, et c’est la créatrice Victoire de Castellane qui l’a imaginée. Cette montre, je la veux, je la rêve ! (rires)