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Rayon dames
Baselworld

Rayon dames

mardi, 31 mars 2015
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Mathilde Binetruy
Journaliste indépendante

“Et pourtant, elle tourne.”

Galilée

Le premier événement auquel elle a assisté, c’était la Coupe du Monde de football en 1998. Depuis, c’est le SIHH et Baselworld qu’elle vit de l’intérieur. Là aussi, on y joue la montre.

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4 min de lecture

C’est Jean-Claude Biver, Président de la Division Montres du Groupe LVMH, qui le dit : « La femme est l’avenir de l’horlogerie ».

C’était encore inimaginable il y a quelques années. Des vitrines qui renvoient les mères de famille à l’âge de 7 ans ! Un temps où posséder une Flik Flak rose donnait un sens à la vie. A Baselworld, en 2015, les femmes ont (enfin) eu leurs collections. Précieuses, sportives, compliquées, mais également à mouvements automatiques ou mécaniques, les lignes féminines occupent tous les terrains.

« Je pense que la femme fait définitivement partie de l’avenir de l’horlogerie mécanique, confirme Aldo Magada, CEO de Zenith. Cette année encore, nous arrivons avec des nouveaux modèles pour répondre aux besoins et envies de la clientèle féminine. » Zenith, qui a produit à un moment de son histoire davantage de modèles dames que de modèles hommes, célèbre son 150e anniversaire avec une montre qui associe glamour et belle facture : la Star 33mm. Façonné en or blanc 18 carats, son boîtier abrite le mouvement Elite 681 à remontage automatique. Côté cadran, on découvre une fleur entourée de feuilles bleues, dont le centre n’est pas l’axe constitué par les aiguilles facettées des heures et des minutes mais celui de la petite seconde à 9h.

Chez Chopard, où les ventes de montres féminines pèsent près de 65% du chiffre d’affaires, la nouvelle Happy Sport 30mm Automatic fait dire à Caroline Scheufele « qu’il ne faut pas oublier que ce sont souvent les hommes qui achètent des montres pour leur épouse et qu’ils privilégient ainsi la belle mécanique. » Cela s’entend dans la voix de la co-présidente et directrice artistique de Chopard : elle croit définitivement à l’introduction du mouvement automatique dans sa collection iconique, introduction qui remonte à 2013 via le modèle 36 mm.

Certaines complications n’existent dans aucun modèle masculin.
Marc A. Hayek
Mécanique du désir

Caroline Scheufele n’est pas la seule à miser sur les dames. Avec son quantième annuel, Référence 4948, Thierry Stern, CEO de Patek Philippe, répond à une « demande qui offre le plus fort potentiel. » Rolex vise aussi juste avec son modèle Oyster Perpetual Lady-Datejust 28 avec mouvement mécanique, le calibre 2236, et lunette sertie de diamants. Quant à Blancpain, sa montre Jour Nuit joue l’originalité avec la mise en avant des heures et secondes rétrogrades qui accompagnent l’aiguille des minutes. Comme le précise Marc A. Hayek, CEO de la marque : « certaines complications n’existent dans aucun modèle masculin, de quoi satisfaire l’ensemble de notre clientèle féminine de plus en plus intéressée par l’horlogerie mécanique.»

L’art et la matière

Autre créneau, autre succès : la montre métiers d’art. « Quoiqu’il est souvent plus facile de faire une montre dame dans un esprit joailler, nous cherchons avant tout à séduire les femmes par les matériaux, les couleurs et la légèreté de nos produits, reconnaît Jean-Claude Biver, président de la Division Montres du groupe LVMH.  C’est pourquoi Hublot s’est lancé l’année dernière dans la montre jeans et cette année dans la montre brodée. » Hublot revisite ainsi les métiers d’art avec son modèle Big Bang Broderie, un hommage aux travaux d’aiguille, en l’occurrence à cet art ancestral 100% Swiss Made qu’est la fine broderie de Saint Gall réalisée pour l’occasion par la maison suisse de référence Bischoff.

 

Dans la montre Big Bang Broderie, les éléments de broderie sur tulle sont emprisonnés et moulés – tel un empilage de feuilles - dans la fibre de carbone pour en amplifier la texture.

Le résultat final, aboutissement d’une démarche originale, a demandé plusieurs mois de développement. Il exprime parfaitement l’esprit rebelle de la marque via un motif à tête de mort sur un cadran rehaussé de 11 diamants, prolongé d’arabesques brodées sur la lunette et le bracelet. De son côté, Harry Winston est parvenu à marier avec réussite deux techniques qui, chacune à leur façon, incarnent la féminité : la dentelle et le travail de la nacre pour son modèle Premier Lace 31 mm. A noter, les tailles au poignet rétrécissent… A mesure que les désirs rallongent ?

Article paru dans le WtheJournal.com

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