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Richemont porté par la joaillerie
Economie

Richemont porté par la joaillerie

lundi, 31 mai 2021
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Lors de son dernier exercice fiscal clos au 31 mars 2021, Richemont a connu une baisse de son chiffre d’affaires de 8 %. Ce sont la joaillerie, les ventes en ligne et ses activités dans la région Asie-Pacifique qui ont permis ces « solides résultats » en pleine pandémie.

Pour son dernier exercice fiscal clos à fin mars 2021, Richemont annonce de « solides résultats », en d’autres termes une nette amélioration de ses activités dans le contexte international que tout le monde connaît. Après un premier semestre marqué par un recul de son chiffre d’affaires de 26 %, en raison de la fermeture de ses points de vente, centres logistiques et autres sites de production, sans oublier l’arrêt des flux touristiques, la compagnie a pu redresser la barre lors des six mois suivants qui se sont soldés par une croissance des ventes de 12 %. Lors des mois de janvier à mars derniers, la progression a même atteint 30 %. Au final, Richemont termine ainsi son année sur un recul de 8 % à € 13,15 milliards pour un résultat d’exploitation de € 1,48 milliard (– 3 %). Au niveau du bénéfice net, le résultat s’inscrit même en nette hausse de 38 % à € 1,29 milliard grâce à un gain financier sur opérations de change et réévaluation d’actifs. Même constat en ce qui concerne sa trésorerie nette, qui connaît une « augmentation significative » de 41 % à € 3,39 milliards.

Transformation numérique en cours

Ce sont avant tout les Maisons joaillières du Groupe qui ont donné du relief aux résultats annuels, pour avoir « fait progresser leur activité au-delà de leur niveau d’avant la crise sanitaire », selon les commentaires du Président Johann Rupert. En chiffres, cela veut dire que Cartier, Van Cleef & Arpels et Buccellati ont enregistré une hausse de 3 % des ventes à € 7,46 milliards pour un résultat opérationnel de € 2,3 milliards (+ 11 %), soit une marge qui gagne 220 points de base à 31 %. Au niveau géographique, sans surprise, la zone Asie-Pacifique et surtout la Chine permettent au Groupe de terminer l’année la tête haute. Richemont a ainsi enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 19 % dans cette région qui compte désormais pour 45 % de ses ventes. Partout ailleurs, l’activité est en baisse. Dernier point positif à relever, la « transformation numérique du Groupe », qui se poursuit avec des ventes au détail en ligne des Maisons qui affichent un rythme de croissance à trois chiffres sur tous les principaux marchés, comme le détaille Johann Rupert. Elles représentent dès lors 7 % des ventes du Groupe hors distributeurs en ligne (Net-A-Porter, Mr Porter, Yoox et The Outnet). Si on inclut ces derniers, Richemont réalise globalement 21 % de ses affaires en ligne.

Notre division horlogère est en très bonne santé.
Johann Rupert

Les Maisons horlogères du groupe (A. Lange & Söhne, Baume & Mercier, IWC, Jaeger-LeCoultre, Panerai, Piaget, Roger Dubuis, Vacheron Constantin) ont davantage souffert lors de cette dernière année avec des ventes en recul de 21 % à € 2,25 milliards pour un bénéfice opérationnel de € 132 millions (– 57 %), soit une marge qui passe à 5,9 %. Malgré tout, « notre division horlogère est en très bonne santé », assure Johann Rupert, qui cite comme éléments clés le renforcement des collections emblématiques, les initiatives en termes d’engagement envers le client, y compris dans le numérique avec une présence renforcée sur la plateforme chinoise Tmall Luxury Pavilion. « La qualité du réseau de distribution des Maisons horlogères s’est améliorée, avec 73 % de leurs ventes désormais réalisées par les magasins détenus en propre et chez les partenaires franchisés, poursuit-il. Les ventes auprès de notre clientèle locale dans notre réseau de vente au détail ont enregistré une augmentation à deux chiffres, ce qui a en partie atténué l’impact de la quasi-disparition des touristes étrangers. » Depuis fin 2020, les horlogers du Groupe connaissent ainsi un regain d’activité, supérieure même à celle connue en 2019 sur les quatre premiers mois de l’année calendaire après rééquilibrage des stocks.

La Bourse salue

Reste l’option stratégique que représentent les distributeurs en ligne, toujours dans le rouge sur le dernier exercice avec des pertes opérationnelles de € 223 millions. Les autres activités, qui regroupent la mode, les accessoires, l’immobilier et les composants horlogers, accusent également un déficit opérationnel qui se creuse à € 241 millions. Largement anticipée, cette contreperformance n’a ainsi pas empêché la Bourse de saluer ces résultats par une hausse des titres de 8 % sur deux jours. Dans la foulée, les analystes ont relevé leurs objectifs de cours, confiants dans les mots de Johann Rupert, qui compte bien poursuivre la transformation de Richemont « par la mise en œuvre d’actions décisives plus particulièrement centrées sur les initiatives numériques, le client et la signature de partenariats stratégiques ».

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