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SIHH, honneur aux dames
Nouveautés

SIHH, honneur aux dames

lundi, 9 janvier 2017
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Carol Besler
Journaliste

“Les montres sont un art fonctionnel.”

Carol Besler assure une couverture mondiale de l’horlogerie et la joaillerie.

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8 min de lecture

L’époque du bling-bling est-elle bel et bien révolue ? Certains signes laissent à penser qu’une esthétique plus subtile verra le jour au Salon International de la Haute Horlogerie.

Johann Rupert, PDG fondateur et actionnaire majoritaire de Richemont, a récemment été cité dans un article du New York Times où il disait : « Le luxe doit se faire plus discret. L’époque bling-bling est révolue. On oublie ! La haine du riche va enfler dans les coursives et les nantis ne voudront plus étaler leur richesse aux yeux du peuple comme ils ont pu le faire par le passé. » Ainsi, si le Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH) est traditionnellement le lieu où les montres femme s’exposent dans un bling-bling tapageur, certains signes laissent à penser qu’une esthétique plus subtile verra le jour au Salon de janvier. Les nouveaux modèles dévoilés par IWC, Parmigiani Fleurier et Jaeger-LeCoultre à quelques semaines du SIHH de Genève révèlent l’alliance d’une esthétique classique et de solides mouvements mécaniques.

Parmi les trois modèles présentés par la Manufacture horlogère IWC, en avant-première du SIHH 2017, deux ont été créés pour les femmes, et il y en aura d’autres. Directeur de la création chez IWC, Christian Knoop déclare : « IWC s’efforce d’ancrer la marque dans l’esprit des femmes, car elles représentent une part non négligeable des amateurs de montres. » Ces deux nouveaux modèles font partie de la collection Da Vinci, présentée pour la première fois dans les années 1980 et intégralement revisitée cette année pour la première fois depuis 2007. Deux modèles classiques, car, comme Christian Knoop aime à le faire remarquer : « IWC n’est pas une marque romantique ou ludique. Les modèles sont très soignés. L’histoire de notre marque remonte aux montres à gousset. »

IWC Da Vinci Automatic 36
IWC Da Vinci Automatic 36
Discrète sinon rien !

La Da Vinci Automatic 36, référence IW458312, en acier fin poli, présente un cadran bleu foncé, petit clin d’œil à un modèle vintage de la marque. Sa lunette peut être sertie de 54 diamants pour un peu moins d’un carat, mais sinon c’est un modèle très sobre et discret, parfait pour le quotidien. Au total, quatre versions de la Da Vinci Automatic 36 sont éditées, dont un modèle en or rouge serti de diamants. Tous les modèles sont dotés du calibre 35111 offrant une réserve de marche de 42 heures.

IWC Da Vinci Automatic Phase de lune 36
IWC Da Vinci Automatic Phase de lune 36

La seconde référence destinée aux femmes est la Da Vinci Automatic Phase de Lune 36, référence IW459308. L’affichage des phases de lune est caractéristique du design de la collection Da Vinci. La nouvelle Phase de Lune, en or rouge, est dotée d’un bracelet de couleur bronze en alligator de Santoni et d’un mouvement automatique calibre 35800 offrant une réserve de marche de 42 heures. Ces nouveaux modèles de la collection Da Vinci perpétuent certains codes esthétiques, l’un des principaux étant – aux yeux des femmes – ces cornes de bracelet mobiles qui permettent à la montre de s’ajuster parfaitement au poignet. Le fond du boîtier orné d’une gravure représentant la « Fleur de vie » est un autre détail qui mérite notre attention. Léonard de Vinci, à qui la collection rend hommage, s’est intéressé de très près à cette figure géométrique inscrite dans un cercle composé d’une juxtaposition régulière de plusieurs cercles égaux (reliés centre à centre) et formant un motif décoratif semblable à une fleur. Cette « Fleur de vie » est considérée comme le symbole de la création et la source de toutes les constructions dans l’univers.

Le matériau qui compose ainsi le ciel du cadran est le verre aventuriné, soufflé à la bouche à Murano, près de Venise.
Naissance d’une étoile

De son côté, Parmigiani Fleurier présente la nouvelle édition « Set Galaxy » de la classique Tonda 50. « Set », car elle est sertie (« set » en anglais) de diamants et « Galaxy » en référence à la couleur du cadran qui évoque un ciel étoilé semblable à celui que l’on peut voir à Fleurier, en Suisse, siège de la marque. « Au Val-de-Travers, où se trouve la Manufacture horlogère Parmigiani Fleurier, il n’y a pour ainsi dire aucune pollution lumineuse la nuit et rien ne vient faire écran à la vue du ciel et de ses millions d’étoiles », observe la Manufacture. Le matériau qui compose ainsi le ciel du cadran est le verre aventuriné. L’aventurine rouge-brun est une variété de quartz connue pour ses inclusions de mica qui scintillent comme les étoiles d’un ciel nocturne. Le verre aventuriné est un verre soufflé à la bouche à Murano, près de Venise. C’est un souffleur de verre local qui, au XVIIIe siècle, fit fortuitement tomber de la limaille de cuivre dans le verre en fusion, donnant naissance à ce nouveau matériau qui rappelle l’aventurine.

Parmigiani Tonda Set Galaxy
Parmigiani Tonda Set Galaxy

La sobriété de ce ciel étoilé n’est rompue que par des index épis appliqués or rose et des aiguilles forme delta. La lunette est sertie de 84 diamants. La montre est animée par le mouvement automatique (Maison) PF702, ultra-fin, offrant une réserve de marche de 48 heures. Le micro-rotor en platine gravé et les platines décorées de Côtes de Genève se laissent admirer à travers le fond saphir de la montre. Son bracelet alligator noir est signé Hermès, comme le sont tous les bracelets de la marque. La Tonda 1950 Set Galaxy est produite avec un boîtier en or rose de 8,4 mm d’épaisseur et de 39 mm de diamètre. Sur la couronne, une opale blanche apporte la touche finale.

Jaeger-LeCoultre Rendez-Vous Sonatina
Jaeger-LeCoultre Rendez-Vous Sonatina
Rendez-vous avec l’élégance

Enfin, pour sa collection féminine Rendez-Vous, Jaeger-LeCoultre a préféré au bling-bling l’ajout de nouvelles fonctions horlogères significatives. La Rendez-Vous Sonatina, notamment, s’apparente à la Rendez-Vous Night & Day mais se dote d’une nouvelle fonction sonnerie. Le motif soleil ou lune de l’indicateur jour/nuit reste à 6 heures. La fonction sonnerie se règle grâce à une petite étoile (mystérieuse) dorée que l’on déplace sur le cadran via une couronne spéciale à 5 heures. À l’heure choisie, une note tinte délicatement sous la pression d’un unique coup de marteau. Elle est animée par le nouveau calibre 735, doté d’une réserve de marche de 40 heures. Le boîtier en or rose ou gris mesure 38,2 mm de diamètre et 10,59 mm d’épaisseur. La Sonatina existe également en version un peu plus voyante : or gris et cadran aux nuances améthyste.

Rendez-Vous Moon © Jaeger-LeCoultre
Rendez-Vous Moon © Jaeger-LeCoultre

La Rendez-Vous Moon est nouvelle dans la mesure où la phase de lune était réservée jusqu’ici aux pièces de haute joaillerie de la collection Rendez-Vous. Elle est désormais déclinée en acier ou or rose, sans diamants. Elle est dotée du calibre 935A et sa complication phase de lune est d’une précision extrême puisqu’elle ne nécessite qu’une correction tous les 985 ans. L’indicateur phase de lune, à 6 heures, est discret : le décor savamment guilloché du centre du cadran se répète sur le disque de la phase de lune et l’astre de la nuit affiche une finition sablée d’un bleu profond assorti à la couleur des aiguilles. Le boîtier (de la version Medium) mesure 34 mm de diamètre et 9,56 mm d’épaisseur. La palette de ses bracelets interchangeables offre plusieurs options : bracelets autruche ou alligator de différentes couleurs ou bracelet acier que les femmes peuvent changer au gré de leurs envies et sans outil !

Tous ces nouveaux modèles féminins sont des montres robustes, à l’esthétique minimaliste, destinées à un usage quotidien. Seuls quelques petits détails les distinguent des plus beaux modèles masculins, dans la mesure où ces montres pour dame sont elles aussi équipées de calibres développés spécifiquement. Johann Rupert dirait qu’elles incarnent un « luxe discret ».

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