>SHOP

restez informés

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle pour recevoir des infos et tendances exclusives

Suivez-nous sur toutes nos plateformes

Pour encore plus d'actualités, de tendances et d'inspiration

Swatch Group publie son premier « Rapport de développement...
Actualités

Swatch Group publie son premier « Rapport de développement durable »

jeudi, 12 mai 2022
fermer
Editor Image
Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

Lire plus

CLOSE
7 min de lecture

Jusqu’ici condensée en quelques pages incluses dans le rapport annuel, la stratégie de développement durable du groupe Swatch fait pour la première fois l’objet d’une publication séparée et détaillée. Quelques points clés.

On les a tous en tête, ces événements « historiques » venant démontrer 30 ans d’engagement du Swatch Group en faveur de la durabilité. Ils semblaient toutefois bien enfouis dans un coin de mémoire tant la compagnie faisait montre de peu d’empressement à s’étendre sur ces questions. On trouvait certes quelques informations dans les rapports de gestion successifs mais certainement pas de quoi conclure à un engagement exemplaire du Groupe en la matière. C’est pour remédier à cette impression que les dirigeants du Groupe ont cette année mis l’accent sur le développement durable lors des grandes rencontres de printemps avec la presse et les actionnaires, produisant au passage le tout premier « Rapport annuel de développement durable » portant sur l’année 2021. En un mot, « il tient à cœur à Swatch Group de préserver la vie sur Terre, sa qualité, la sécurité et la santé, de même que notre environnement, note le rapport. La culture d’entreprise et la politique d’approvisionnement sont des témoins de cet engagement toujours renouvelé. »

Omega est fier de soutenir Orbis International depuis 2011

C’est donc avec un préambule historique et didactique que démarre le rapport, et notamment avec une première date : 1992, année du lancement de la Swatch « Time to Move » à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio. La suite évoque immanquablement quelques grands événements comme la voiture solaire « The Spirit of Biel » (1994), la collaboration avec Daimler-Benz en vue de la production de la première voiture hybride Smart (1995), le lancement du projet « Solar Impulse » visant le tour du monde en avion solaire (2004), l’ouverture de la résidence d’artistes Swatch Art Peace Hotel à Shanghai (2019), le partenariat avec l’hôpital volant « Orbis » (2011), l’inauguration du nouveau siège de Swatch à Bienne, l’un des plus grands bâtiments en bois au monde (2019)… Au terme de ces 30 premières années d’engagement « vert » résumées par cette liste d’événements clés, on trouve en face une compagnie qui pèse CHF 13,7 milliards au niveau du total de son bilan pour un chiffre d’affaires 2021 de CHF 7,3 milliards. Premier horloger mondial avec 17 marques, mais également actif dans l’électronique, le Swatch Group emploie 31 500 personnes réparties entre la Suisse, où la compagnie possède près de 150 sites de production, et une quarantaine de filiales à l’étranger, où sont situées également 7 unités de fabrication.

 

Maquette du nouveau siège du Swatch Group à Bienne

Dans les grands chapitres du rapport, les questions de protection de l’environnement représentent « un principe fermement ancré chez Swatch Group ». Pour ce qui est de la consommation, les besoins de la compagnie, soit 371 GWh en 2021, sont couverts par différentes sources (électricité 70 %, chaleur 23 %, hydrogène et mobilité 7 %), dont une petite partie (1 %) provient de la production propre d’énergie solaire et hydroélectrique. Quant à l’énergie électrique, 13,7 % est d’origine renouvelable. « En 2021, la consommation de chaleur par mètre carré de surface utile a été réduite de 5% par rapport à 2019 », note le rapport, qui relève les investissements réalisés dans les bâtiments et installations de production afin d’améliorer leur efficacité énergétique via une meilleure isolation, des travaux de rénovation, des systèmes plus performants de climatisation, de refroidissement à l’eau ou de récupération de chaleur. Et de citer l’extension du site Omega/Swatch à Bienne, qui, grâce à des travaux d’assainissement, a permis de réduire la consommation de chaleur par mètre carré de 48 % et les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55 %.

 

Swatch Group à Bienne

Pour ce qui est des gaz à effet de serre, précisément, le Groupe fixe cette fois des objectifs chiffrés, avec pour ambition d’atteindre la neutralité carbone de Scope 1 (émissions directes) et Scope 2 (émissions indirectes liées à l’énergie) d’ici 2050. Selon les chiffres du rapport, en 2021 la compagnie a émis 20 400 et 60 000 tonnes de CO2 entre les Scope 1 et 2 pour un total de 80 444 tonnes. Les émissions de Scope 1 proviennent de la production de chaleur, des fluides frigorigènes, des processus de production et de la consommation de carburant, alors que celles de Scope 2 ont pour origine la production d’électricité achetée. Pour ce qui est du Scope 3, le Groupe est en train de collecter les données liées aux marchandises achetées, aux transports, déchets, déplacements professionnels et à la distribution. On notera qu’à ce stade le Swatch Group ne fait qu’évoquer des systèmes de stockage d’énergie et des projets de compensation du CO2. Et de préciser que « la compensation climatique n’est pas une priorité, car Swatch Group souhaite d’abord éliminer les émissions réelles et non les compenser ».

Omega à Bienne

Pour atteindre ses objectifs climatiques et mener à bien sa transition énergétique, le Groupe mise ainsi sur les technologies innovantes, l’assainissement des structures existantes et le recours aux énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, géothermie, biogaz, bois, chauffage urbain…). En parallèle, il s’engage également à diminuer ses émissions de Scope 2 en travaillant sur une réduction de la consommation, tout en augmentant ses propres capacités de production et ses achats d’énergie verte. « Dès 2013, Swatch Group a signé avec l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) une convention d’objectifs contraignante portant sur les émissions stationnaires de GES (Scope 1). Toutes les unités de production suisses sont liées à cette convention et contribuent par leurs mesures à l’atteinte des objectifs énergétiques de Swatch Group. »

Harry Winston Premier Hypnotic Opal Mosaic Automatic 36mm

Pour sa chaîne d’approvisionnement, le Swatch Group, qui jouit en Suisse de circuits courts, s’assure que ses fournisseurs remplissent les exigences de la compagnie en matière de protection de l’environnement, de sécurité et de politique sociale. Des audits auprès des sous-traitants sont ainsi régulièrement conduits par des cabinets indépendants. En matière d’or, le Groupe utilise à 80 % de l’or recyclé provenant essentiellement des flux internes au Swatch Group et traité dans sa propre fonderie, sans toutefois qu’un processus de certification soit évoqué. Environ 16 % de ses besoins sont couverts par de l’or primaire en provenance d’Australie, du Canada et des États-Unis, le solde étant assuré par des fournisseurs certifiés par le Responsible Jewellery Council (RJC). « Le Groupe évite de recourir à de l’or recyclé provenant de sources externes, car la traçabilité jusqu’à la mine n’est pas garantie, commente le rapport. La stratégie d’approvisionnement du Swatch Group (livraison directe de la mine à la raffinerie, traitement à l’interne de l’or, utilisation d’or recyclé provenant des processus internes) permet de garantir une traçabilité complète. » Même constat au niveau des pierres précieuses. En 2021, la quasi-totalité des fournisseurs du Groupe était certifiée RJC, l’objectif étant de parvenir à une traçabilité à 100 % des pierres depuis leur extraction d’ici 2025 : « La transparence souhaitée au sein de la chaîne d’approvisionnement devra permettre de quantifier avec un niveau d’assurance acceptable l’impact social et environnemental de l’achat de diamants et de pierres précieuses. »

Haut de page