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Un marketing horloger de plus en plus « durable »
Actualités

Un marketing horloger de plus en plus « durable »

jeudi, 19 mai 2022
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Le développement durable fait-il son chemin au sein du secteur horloger ? Un petit comparatif annuel entre les publications de la Fédération de l’industrie horlogère suisse montre clairement un engagement de plus en plus soutenu de la profession en faveur des questions sociales et environnementales.

Toute personne un tant soit peu intéressée par la mesure du temps va tôt ou tard croiser le chemin de la Fédération de l’industrie horlogère suisse, cette organisation faîtière qui « incarne aujourd’hui près de 150 ans de vie associative » au sein de la branche. Avec quelque 500 membres, soit plus de 90% des entreprises suisses actives dans la production et la commercialisation de montres, horloges et composants, la « FH » occupe une place de choix sur la scène horlogère. Tout comme son magazine d’information La Revue FH, où l’on y retrouve l’actualité des marques et de leurs produits. Si l’on veut prendre le pouls de l’horlogerie suisse, un petit détour par La Revue s’impose. A fortiori si l’on s’intéresse au niveau d’engagement de l’horlogerie en faveur du développement durable. Sur cette question, dont l’urgence est palpable, pourquoi donc ne pas questionner le magazine de la FH ? D’autant que jusqu’ici, les Maisons horlogères n’ont guère eu la réputation de faire œuvre de pionnier en la matière.

Le petit jeu des comparaisons est en ce sens édifiant. Pour ce faire, il suffit de prendre les quatre dernières publications de la FH à ce jour, soit celles couvrant les mois de mars à mai 2022 et d’en comparer le contenu avec les éditions couvrant la même période 2021. Le constat est flagrant. Si les questions de développement durable ont été évoquées, mentionnées ou développées 4 fois dans les quatre numéros de La Revue en 2021, le nombre passe à 14 dans ceux de cette année 2022. On peut certes avancer qu’en pleine pandémie, les Maisons horlogères avaient des soucis plus immédiats que ceux de la planète – quoi que… –, cela n’enlève en rien l’importance que revêtent désormais ces questions. Au menu : matériaux végans (Mondaine) et recyclés (Panatere), soutien aux espèces animales en danger (Certina), rapport de développement durable (Swatch Group), neutralité carbone (Oris), protection des océans (Blancpain), contribution à la recherche scientifique (Hublot), initiative sur les objectifs de développement durable (ODD/SDG) de l’ONU (Cartier/Kering), campagne de ramassage dans l’espace (Omega), engagement sur des projets de responsabilité sociale des entreprises (Bulgari)…

Avec ou sans rides ?

Autre constat intéressant, ces multiples projets ne relèvent plus seulement des mastodontes de la branche, qu’ils soient publics ou en mains familiales. Nombre d’entre eux sont le fait de plus petites Maisons qui se répartissent sur l’ensemble de la palette horlogère. Ce qui n’était pas forcément le cas ces années passées où seules les grandes marques semblaient concernées par ces questions. Aujourd’hui, les « petits » grimpent sur le toit du Kilimandjaro pour récolter des fonds en faveur des enfants vivant dans l’extrême pauvreté (George Gay) ; ils soutiennent le projet Ice Stupa visant à conserver l’eau des glaciers pour en faire profiter les villages et populations de l’Himalaya (Emile Chouriet) ; ils viennent en aide aux enfants des sherpas disparus en montagne (Norqain) ; ils participent au nettoyage des océans « gorgés » de matières plastiques (Maurice Lacroix) …

La silhouette de bellâtres tous triceps dehors, accompagnés de sylphides tout de transparence vêtues, n’a certes pas disparu comme support marketing, d’autant que le sport et les arts continuent de faire vendre. Mais le visage ridé d’un scientifique septuagénaire de retour d’une expédition aux confins de la Terre devient autrement plus porteur. Et l’on ne peut que l’en réjouir vu qu’il est grand temps de passer de la parole aux actes, autrement dire du papier glacé à la glace des pôles pour espérer encore « goûter » la plastique des éphèbes et les courbes des nymphes de ce monde, fussent-ils imberbes du poignet. En ce sens, la multiplication des projets, initiatives et autres programmes visant à apporter quelques pierres à l’édifice du développement durable est probablement la meilleure nouvelle concernant le secteur horloger, conjointement avec sa santé retrouvée. Que le marketing s’en soit emparé démontre bien où la balance commence à pencher côté consommateur. On en viendrait à souhaiter que le facteur de multiplication des sujets traités dans La Revue FH garde toute sa constance à l’avenir. Car il y a tant à faire…

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