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Culture

Vacheron Constantin s’attaque massivement à la contrefaçon

vendredi, 11 avril 2008
Par Florence Noël
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Florence Noël

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5 min de lecture

La manufacture genevoise édite une montre aussi inviolable que les billets de banque suisses. Une prouesse technologique de toute beauté.

On aurait tendance aujourd’hui à oublier l’ampleur du phénomène, tant la contrefaçon se heurte aujourd’hui à la riposte généralisée du monde économique. Pourtant, dans la branche horlogère, le fléau continue de faire des victimes. Selon les dernières études de la société genevoise IC Agency publiées lors du salon Baselworld, si le nombre de requêtes adressées sur internet pour des copies de montres s’affiche en fort recul – les Etats-Unis reflètent une baisse de 52% – les marques continuent d’être copiées, à l’image de Rolex ou Omega.

Idem pour les manufactures ancrées sur le segment prisé de la haute horlogerie. Plébiscité par les collectionneurs et autres amateurs du savoir-faire horloger suisse, Vacheron Constantin n’en est ainsi pas moins apprécié des vulgaires copieurs qui, sans vergogne, n’hésitent pas à se jeter sur chaque modèle de la marque genevoise à peine arrivé sur le marché.

Totalement personnalisable tout en étant aussi sûre que le coffre d’une banque suisse.
Ultra-sophistiqué

Il n’empêche. Cette fois-ci, il se pourrait que ces mêmes faussaires déchantent allègrement en voyant débarquer dans les vitrines horlogères la dernière invention de Vacheron, une montre prénommée Quai de l’Ile, totalement personnalisable tout en étant aussi sûre que le coffre d’une banque suisse.

Un véritable défi que Juan-Carlos Torres, patron de la manufacture genevoise, a adressé à l’un des plus grands spécialistes au monde de l’impression sécurisée, l’artiste genevois Roger Pfund.

Créateur des billets de banque suisses ainsi que du passeport helvétique actuel, Roger Pfund s’est ainsi inspiré des techniques les plus pointues en matière d’inviolabilité pour imaginer sur l’ensemble du garde-temps des marques invisibles, le rendant de fait quasiment hermétique à la contrefaçon. Explications. Réalisées par la société spécialiste en la matière Orell Füssli Security Printing, les caractéristiques de sécurité de Quai de l’Ile se concentrent notamment sur le cadran de la montre.

Clin d’œil historique

Fait unique, ce dernier est constitué, outre d’une glace saphir, du même film chimique de sécurité transparent utilisé pour la production des billets de banque helvétique. Imprimé de micro-signes, marqué à l’encre invisible, ce film ultrasophistiqué comporte côté calibre un motif de rayons concentriques imprimés dans une encore de couleur différente, tandis que la surface proche du cadran représente plusieurs centaines de Croix de Malte – l’emblème de Vacheron Constantin – .

A ces signes distinctifs s’ajoute un traitement spécifique de la glace saphir appelé métallisation. Technique consistant à vaporiser sur une surface une fine couche d’or gris, la métallisation du cadran de la montre a été utilisée pour dessiner un petit soleil inspiré de l’horloge de la Tour de l’Ile à Genève. Une référence à la célèbre horloge de la Tour de l’Ile de Genève, qui a vu naître la marque Vacheron Constantin il y a plus de 250 ans, qui n’a pourtant rien d’un apparat : invisible, le disque se trouvant au centre du soleil ne se révèle qu’au moyen d’un UV.

Séparable en 7 morceaux différents qui se réadaptent les uns et autres.
Innovation esthétique

Une autre manière de lutter contre la contrefaçon. Cerise sur le gâteau, les garde-temps sont accompagnés d’un passeport mentionnant leurs caractéristiques propres, conçu dans les mêmes matériaux que nos documents d’identité.

Ne manquait plus que d’enrober ces techniques du futur dans une esthétique raffinée. Défi plus que réussi là aussi, puisque le modèle Quai de l’Ile innove radicalement dans le segment très recherché du sur mesure. Séparable en 7 morceaux différents qui se réadaptent les uns et autres, la montre peut ainsi se personnaliser à l’envie en près de 400 combinaisons différentes, sans compter les changements de matière ou de bracelets. La conceptualisation de la montre se fait via un écran tactile, qui permet de visualiser l’ensemble des compositions proposées. Une fois décidé, le modèle exclusif entre immédiatement en production pour être livré – fait assez rare en ces périodes de forte euphorie horlogère – au bout de quelques semaines seulement.

Présenté en première mondiale au SIHH 2008, ce concept se veut autant révolutionnaire qu’élégant. Audacieuse, la Quai de l’Ile affirme ses racines traditionnelles tout en dévoilant une belle allure contemporaine, imagée par le boîtier très stylé du garde-temps, qui saura plaire aux jeunes cadres dynamiques et urbains. Comme quoi, en haute horlogerie, on peut être la plus ancienne manufacture au monde et se montrer précurseur en matière de technologie d’avant-garde.

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