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Watches&Wonders célèbre l’éternel féminin
Watches and Wonders

Watches&Wonders célèbre l’éternel féminin

vendredi, 24 octobre 2014
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Cette édition 2014 du Salon de Haute Horlogerie en Asie aura sans conteste été dédiée à la femme. Et pour mieux la servir, quoi de plus naturel que de faire appel aux métiers d’art. Une conjonction qui aurait presque éclipsé l’offre destinée à la gent masculine.

Watches&Wonders, le Salon de Haute Horlogerie qui s’est tenu à Hong Kong à fin septembre, aurait-il fait de la ségrégation ? En d’autres termes, est-ce une audience exclusivement féminine qui était attendue lors de cette seconde édition ? Sans trop forcer le trait, c’est effectivement ce à quoi on aurait pu s’attendre en parcourant les travées de la manifestation. De présentation en présentation, il n’y en avait que pour les poignets féminins. Les Maisons se seraient-elles donné le mot ou doit-on en conclure qu’il y a là une place à prendre ? À prendre certainement et non plus à conquérir tant la montre mécanique ne cesse de gagner des points auprès des amatrices de belle horlogerie. Mais peut-être est-ce également en raison des efforts déployés depuis quelques années par des marques horlogères tout à coup conscientes de l’ampleur de ce « nouveau » public…

Jaeger-LeCoultre Rendez-Vous Ivy Minute Repeater
Tous les charmes de la mécanique

En tout état de cause, il y a des signes qui ne trompent pas. Chez Roger Dubuis, la ligne Velvet présentée en 2013 représente aujourd’hui déjà 30 % des ventes. Et ce, sans que la marque ait appuyé ce lancement par un quelconque soutien promotionnel. Aujourd’hui, ces garde-temps sont un véritable « carton », comme l’expliquait Alvaro Maggini, Directeur création de la marque rencontré au Salon. À tel point que Roger Dubuis a cette fois décidé d’y accorder toute l’attention voulue, nouvel habillage et nouvelle campagne avec l’égérie de la Maison Stephanie Seymour à l’appui. C’est que Roger Dubuis doit convaincre davantage en Asie qu’en Europe. Si les clientes chinoises ou coréennes sont certes sensibles au tic-tac mécanique, elles le sont pour l’instant moins qu’une Allemande ou une Italienne. Or Roger Dubuis a banni à jamais l’électronique de ses garde-temps, qui plus est 100 % certifiés Poinçon de Genève.

L’expérience chez Jaeger-LeCoultre n’en est que plus intéressante. Trois ans à peine après le lancement des Rendez-Vous, cette gamme éminemment féminine accapare déjà 40 % de ses ventes en volumes. Force est d’ailleurs de constater que, dans ce registre, la marque ose. Après avoir déjà équipé ses Rendez-Vous d’un tourbillon, puis d’un calendrier perpétuel et d’une carte céleste mobile, Jaeger-LeCoultre arrivait à Hong Kong avec une Rendez-Vous Ivy Répétition Minutes équipée du nouveau calibre 942A. « Quand nous avons présenté les premières Rendez-Vous, nous avons introduit deux versions dans les modèles acier, l’une à quartz et l’autre mécanique, expliquait Daniel Riedo, CEO de la marque. Mais nous nous sommes vite rendu compte que nos clientes achetaient les montres à quartz parce que les mécaniques avaient déjà toutes été vendues. Nous avons donc arrêté de produire la version électronique. En quelque sorte, cela nous a confortés dans les choix à prendre pour cette collection. »

Piaget Altiplano Squelette automatique
Aller simple vers les métiers d’art

En termes de choix, c’est sur Hong Kong qu’il s’est porté pour plusieurs Maisons lorsqu’il s’est agi de déterminer où et quand introduire les dernières nées de leurs ateliers de création destinées à la femme. Baume & Mercier a ainsi pu y faire étalage de toutes ses « Promesse » d’avenir, en l’occurrence une nouvelle ligne inspirée d’un modèle de la marque datant des années 1970. De son côté, Montblanc parait son offre de ses plus beaux atours avec une collection originale baptisée « Bohème », véritable fer de lance de la Maison à Hong Kong comme les Meisterstück Heritage l’avaient été à Genève dans le registre masculin. Restait plus à IWC qu’à agrémenter ce vent de renouveau d’un parfum de dolce vita, l’atmosphère une nouvelle fois retenue par l’horloger pour le lancement de ses Portofino Midsize, l’hymne schaffhousois dédié à toutes celles pour qui une montre, c’est une parcelle de charme latin.

Inutile de dire qu’un si beau tapis rouge déroulé devant les dames du Salon ne pouvait que mener vers les ateliers d’art, là où s’exercent des métiers où les Maisons excellent. La démonstration en a été faite notamment chez Piaget. Maître de l’extra-plat avec, entre autres, le double record de la montre la plus plate au monde (Altiplano 900P – 3,65 mm) et du calibre automatique le plus fin du marché (1208P – 2,35 mm), la Maison a depuis quelques années ajouté à ce domaine d’expertise celui du squelettage. La combinaison des deux représente aujourd’hui un nouveau champ d’investigation pour la marque qui n’est bien évidemment pas arrivée les mains vides à Watches & Wonders. En terre asiatique, elle présentait ainsi deux nouvelles versions de son Altiplano Squelette Automatique équipées du calibre 1200S, autre record de 2012, l’une au mouvement gravé des deux faces et l’autre aux ponts et platine entièrement émaillés. En sachant que certains composants ne font que 0,7 mm d’épaisseur, c’est dire qu’à l’impossible Piaget s’est tenu !

Richard Mille tourbillon RM 57-01 Phénix et Dragon - Jackie Chan
Sur les ailes du dragon

Même foisonnement chez Cartier, dont les cinq pièces uniques Les Heures Joaillières, tout comme la Pasha 42 mm Squelette Décor Dragon au mouvement 9617 MC serti et gravé offraient une excellente illustration de toute la maestria de la marque en termes de métiers d’art. Le dragon, force de la nature dans la mythologie chinoise, se devait naturellement d’être à l’honneur lors du Salon. On en trouvait ainsi une version particulièrement soignée chez Richard Mille et son Tourbillon RM 57-01 Phénix et Dragon – Jackie Chan dont le mouvement est orné des deux animaux fantastiques façonnés en or rose, gravés et incisés à la main. Comme l’explique la Maison, « des outils miniatures ont été créés spécialement pour répondre aux besoins artistiques de la réalisation de ces deux créatures. S’est ensuivi un long et laborieux processus de micropeinture pour en parfaire le réalisme de la gravure, même sur les parties invisibles ». Dragon toujours chez Vacheron Constantin et son exceptionnelle Empreinte du Dragon, une montre à complications astronomiques au boîtier entièrement recouvert de motifs « écaille de dragon » réalisés à la main par l’un des maîtres graveurs parmi les plus chevronnés de sa génération.

Cette pièce de la Maison ne pouvait toutefois être contemplée sans jeter un œil sur l’autre grande réalisation Vacheron Constantin présentée à Hong Kong : la Maître Cabinotier Astronomica, chef-d’œuvre de la manufacture qui réunit pas moins de 15 complications dans ce nouveau calibre manuel 2755-B1. C’est dire si Watches & Wonders a également fait montre de son lot de pièces rares à l’instar de la Midnight Planetarium de Van Cleef & Arpels, une réplique miniature du système solaire dévoilée il y a quelques mois, ou encore de ces deux exclusivités Watches&Wonders : la Roger Dubuis Hommage Répétition Minutes Tourbillon Automatique et la Montblanc Metamorphosis II, dont le visage se transforme d’une montre simple avec heures, minutes et quantième en un chronographe monopoussoir grâce à un processus mécanique de substitution de cadran. De son côté, A. Lange & Söhne mettait en exergue sa Langematik Perpetual, soit la première montre-bracelet automatique de la marque avec quantième perpétuel et grande date proposée en or blanc avec cadran noir. Watches&Wonder seconde édition ne pouvait guère espérer mieux. Les quelque 16’000 visiteurs non plus !

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