>SHOP

restez informés

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle pour recevoir des infos et tendances exclusives

Suivez-nous sur toutes nos plateformes

Pour encore plus d'actualités, de tendances et d'inspiration

Zenith décline avec succès le passé et le futur
Points de vue

Zenith décline avec succès le passé et le futur

mardi, 22 janvier 2008
Par Françoise Lafuma
fermer
Françoise Lafuma

Lire plus

CLOSE
6 min de lecture
Z

En quelques années, Zenith s’est imposée dans le monde horloger comme un lieu de création avec lequel il faut à nouveau compter. A force d’investissements, de marketing et d’innovations, la belle endormie du Locle est sortie de sa léthargie pour repartir à la conquête des marchés. Au cœur de cette dynamique, l’ouverture d’une boutique à Shanghai le 8 janvier 2008, une étape clé d’un développement international, et quelques belles surprises pour Bâle qui, fait rare, seront disponibles avant l’ouverture du Salon. Entretien avec Thierry Nataf.

Zenith est désormais à nouveau sur tous les fronts ?

Thierry Nataf, président, directeur général et directeur de création de Zenith : Nous sommes partout, avec beaucoup de petits « corners » en Europe et une présence affirmée chez des détaillants prestigieux tels que les Ambassadeurs. Zenith est aussi chez Tourneau à Las Vegas, un distributeur totalement dévolu au luxe, qui lui octroie de très grands espaces. Au total, la marque est présente dans 55 pays, avec quelque 800 points de vente et un réseau de boutiques en propre ou en franchise, sur tous les continents de ce village global qu’est devenu le monde. A New York, à Genève ou à Paris, Zenith cherche par ailleurs à s’implanter dans la bonne rue, au bon endroit.

La croissance des ventes est-elle au rendez-vous ?

Je confirme une croissance annuelle de 30% des ventes. Zenith a remarquablement bien fonctionné aux Etats-Unis, en Chine, au Japon. L’équilibre a été maintenu dans la vieille Europe alors que la nouvelle Europe fait le plein de commandes. En fait, notre stratégie consiste à conserver une équation très équilibrée entre les trois grands pôles de développement que sont l’Europe, l’Amérique et l’Asie et à limiter les risques de change. Zenith contrôle directement 16 filiales, avec ses propres équipes sur le terrain. Forte de cette organisation, la marque a connu un véritable boom au Moyen-Orient, nouvel eldorado du luxe, et découvre des perspectives très prometteuses dans de nouveaux marchés du luxe comme l’Australie ou l’Inde.

Quels sont les ingrédients de ce succès retrouvé ?

Zenith connaît un grand succès car la marque a retrouvé la flamme de ses réussites passées. J’ai voulu un choc entre hier et demain, en créant des objets qui ne vieilliront jamais. Le vrai luxe s’exprime dans le design, dans la façon de faire, en osant créer quelque chose qui mélange les genres. On aime ou on n’aime pas, mais le luxe cela se remarque. Ces choix s’illustrent dans des collections classiques telles que Chronomaster, Academy ou Class, et modernes, comme Port-Royal avec son cadran rectangulaire, et bien sûr Defy Classic et Defy Xtreme dont les modèles se déclinent à force d’or ou de matières qui sont comme une vibration. Chaque pièce d’horlogerie conçue et fabriquée contient entre 350 et 700 composants et requiert entre neuf mois et parfois jusqu’à cinq ans d’un savant assemblage avant de quitter Le Locle. C’est la force de la main et la culture de la belle mécanique qui s’expriment ainsi au travers des talents de nos 250 horlogers, alliées aux technologies du futur.

La manufacture a-t-elle également subi un coup de jeune ?

Dans nos ateliers, qui ont gardé leurs vieux murs classés monuments historiques, se côtoient avec bonheur des bancs de travail et des micro-robots à la précision la plus fine. Les mélanges les plus poussés sont mis en œuvre, avec une quête de la performance venue de l’automobile et de l’aéronautique, des techniques de production d’avant-garde et un artisanat de tradition car on bleuit encore à la flamme. Dans des bâtiments refaits à l’identique, les laboratoires de haute technologie et les nouvelles machines travaillent à l’unisson des maîtres horlogers dont la main s’active à la lumière naturelle.

Vous avez également fait la part belle à l’innovation dans l’univers des matériaux ?

Dans ces lieux baignés des 145 ans d’histoire de Zenith, première manufacture de l’histoire horlogère, la révolution des matériaux est en effet en marche. Le zenithium, utilisé pour tous les ponts des montres Defy, est le fruit d’une recherche active qui aura duré cinq ans. Cet alliage de titane pour la résistance, d’aluminium pour la légèreté et de nobium pour la mémoire des formes est parfait pour amortir les chocs. Pour son développement et celui d’autres matériaux qui s’élaborent encore, nous avons puisé dans les ressources de grands centres de recherche tels que le Massachussetts Institute of Technology (MIT), l’Ecole des Mines en France ou l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Nous regardons le travail réalisé au travers des thèses de recherche, nous recrutons sur les campus et nous travaillons en interne sur nos propres recherches.

Comment fonctionne le Zenith Design Studio ?

Ce centre de compétences compte une vingtaine de designers et d’ingénieurs-constructeurs qui assurent le développement des produits, tant au niveau de l’habillage que des mouvements. Et même si je suis directement très impliqué dans le travail qui s’y réalise, il est important de laisser les équipes de création se sublimer et s’autogérer. Quant aux moyens financiers, ils sont à la hauteur de nos ambitions, soit des montants compris entre 5 et 10 millions de francs suisses au minimum pour le développement d’un nouveau calibre.

Ainsi, Zenith a beaucoup œuvré au succès de sa collection vedette ?

Defy est inspiré de tout ce qu’il y avait de plus beau dans l’automobile, le bateau, l’avion. Le résultat est là : en chacun de nous, il y a une dualité entre la vie classique et une part d’extrême. Récompensée par le prix du public du Grand prix d’horlogerie de Genève, cette septième collection de la marque est très en rupture avec les codes. C’est une montre qui incarne le futur et qui se décline aussi au féminin, en gardant le caractère masculin qui est sa signature.

Haut de page