Luminescence #healthy
« À l’époque où nous utilisions de la matière luminescente radioactive comme le radium ou le tritium, nous passions des contrôles médicaux très réguliers. Lors de la transition de la technique vers la Super-LumiNova, les locaux où l’on pratiquait la pose ont dû être consciencieusement décontaminés. La légende dit que certaines maisons de La Chaux-de-Fonds – la métropole horlogère – seraient toujours radioactives ! » explique Frédéric Thierry, Directeur de Monyco, entreprise majeure dans le domaine de la pose de matières luminescentes depuis 1926.
Outre la toxicité, quelle différence entre ces matériaux luminescents ? Le radium – interdit en 1968 – et le tritium – utilisé dès la fin des années 1940 – irradient de la lumière (et de la radioactivité !) par nature. Au contraire, les pigments de Super-LumiNova l’emmagasinent pour l’émettre à nouveau la nuit. En revanche, zéro radioactivité pour cette matière à base de strontium. Plus précieuse que l’or, elle a vite supplanté ses prédécesseurs. Pourtant, auprès des collectionneurs et des nostalgiques, l’aura des cadrans garnis de tritium et de radium n’est pas près de s’éteindre. Certains, comme Omega, cherchent d’ailleurs à reproduire sa patine unique sur des modèles contemporains par des index jaunis artificiellement. Autre possibilité pour jouir de la longue durée d’émission luminescente du tritium (environ 25 ans) : la technologie de MB-Microtec, qui encapsule du gaz de tritium dans des microtubes en verre minéral, utilisés par exemple chez Ball Watch.