Vacheron Constantin fait feu de tous bords à Watches&Wonders

Une simple visite du stand de Vacheron Constantin lors du salon de Haute Horlogerie Watches&Wonders, qui vient de s’achever à Hong Kong, suffisait pour se rendre compte que la Maison était bien décidée à marquer d’une pierre blanche sa présence sur le sol asiatique. Non seulement la marque avait organisé un service de restauration lui permettant d’accueillir « dignement » clients et détaillants pour repas et cocktails, un espace jouxtant une extension de son Atelier des cabinotiers genevois dédié à la réalisation de pièces uniques selon les vœux des inconditionnels de la marque, mais elle avait également mis sur pied une exposition unique réunissant quelques-unes de ses plus belles réalisations dans les montres à sonnerie et ce, depuis sa création, en 1755. En point d’orgue : la Patrimony Contemporaine ultra-plate calibre 1731 de cette année, soit la montre à répétition minutes la plus fine jamais réalisée, dotée d’un mouvement mécanique à remontage manuel avec petite seconde d’une hauteur de 3,90 mm logé dans un boîtier de 8,09 mm.

« Si l’Asie est un terrain conquis, notamment pour Vacheron Constantin, qui est présent en Chine depuis 1845, la croissance n’est pas acquise pour autant, expliquait Juan-Carlos Torres, parton de la marque rencontré sur place. Il était donc tout à fait normal de prendre cette initiative Watches&Wonders. Tout comme il était logique qu’elle se tienne à Hong Kong, véritable plaque tournante pour tous les marchés asiatiques. En ce sens, Vacheron Constantin se devait d’être présent pour bien marquer son attachement à la région. C’était également pour nous l’opportunité de présenter pour la première fois l’ensemble de nos collections sur le continent et pas moins de neuf nouveautés produits, dont notre fameuse répétition minutes. Nous avons voulu marquer le coup. »

Effort sur le SAV

Comme le dit Juan-Carlos Torres, cet ancrage de Vacheron Constantin sur le territoire ne date pas d’hier et ne cesse de s’intensifier. Depuis plus de cinq ans, la marque est notamment installée dans la « Twin-Villa » de Shanghai, édifice des années 1920 parfaitement restauré : « Il s’agit d’une vitrine exceptionnelle où nous avons également un horloger qualifié à même de prendre soin des grandes complications qui reviennent en service après-vente. En Chine, entre Shanghai et Pékin, nous sommes en mesure de traiter tous les niveaux de réparation avec 17 personnes dédiées. De plus, en collaboration avec le groupe Richemont, auquel Vacheron Constantin appartient, nous avons ouvert une école d’horlogerie à Pékin qui nous permettra de renforcer cette prise en charge de nos clients. De nos jours, c’est essentiel. »

Pas question toutefois pour la Maison de se concentrer sur le seul continent asiatique. « Vacheron Constantin est aujourd’hui une marque globale, relevait Juan-Carlos Torres. Et si la Chine est importante, nous ne pouvons par exemple pas nous permettre d’ignorer les flux touristiques, notamment en provenance des pays asiatiques. En d’autres termes, chaque marché doit être considéré pour lui-même avec une allocation des investissements selon nos plans de développement qui relèvent d’une stratégie quelque peu “père de famille”. Notre métier est de réaliser des montres et des mouvements de belle horlogerie en mettant l’accent sur la production et le développement de notre réseau de boutiques. Ce qui explique les extensions de nos sites à la Vallée de Joux, prochainement inaugurées, et à Genève. » Vacheron Constantin prépare l’avenir.