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Cartier propose le graal horloger
Watches and Wonders

Cartier propose le graal horloger

jeudi, 3 octobre 2013
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Pour Stanislas de Quercize, nouveau patron de Cartier, la Maison fondée en 1847 est un condensé de créativité et de savoir-faire. Explications au salon Watches&Wonders, qui s’est tenu fin septembre à Hong Kong.

Inutile de dire qu’à Watches&Wonders, premier salon de Haute Horlogerie sur le sol asiatique, tenu fin septembre, Cartier a fait salle comble lors de sa présentation inaugurale. Stanislas de Quercize, patron depuis le début de l’année de la marque appartenant au groupe Richemont, a d’emblée posé les jalons : « Cartier dispose d’une position unique dans l’univers du luxe. Audace, design, savoir-faire technique, maîtrise des métiers d’art, nous repoussons sans cesse les barrières de la créativité pour couvrir tous les segments tant de l’horlogerie que de la joaillerie. » Et de conclure son discours en affirmant que chez Cartier « nous sommes des artistes avec comme mission première de faire partager les valeurs universelles et intemporelles incarnées dans nos produits ».

Rotonde de Cartier Double Tourbillon Mystérieux, calibre 9454 MC (Laziz Hamani © Cartier 2013)
« Never Stop Tank »

Message reçu vu l’affluence qu’a connue le stand de la marque durant toute la durée de la manifestation. En point d’orgue, la Tank MC, pour « Manufacture Cartier », présentée en juin dernier et qui arrive actuellement sur les marchés comme la dernière version d’une montre créée en 1917, réinterprétée au fil des décennies pour en faire un véritable icône de la Maison avec comme  moto « Never Stop Tank ». Rencontré lors du salon, Stanislas de Quercize précise le message : « Une montre est tout à la fois un bouclier qui protège contre l’usure du temps et un étendard qui porte haut les couleurs de son propriétaire. Cette générosité, cette force, soulignées par l’esprit pionnier de Cartier, se retrouvent dans cette Tank MC en particulier et dans la pérennité de cette gamme en général. Pour nous, il est important de véhiculer cet esprit, car les amateurs de belle horlogerie veulent comprendre et savoir. D’où cette notion de “partage” dont je parlais en ouverture de salon. Le partage des belles créations, de la joaillerie, des métiers d’art. Nous voulons qu’en Asie les gens trouvent en Cartier leur rêve. D’autant que nous sommes ici sur des marchés forcément destinés à se développer, ne serait-ce que pour une raison purement démographique. »

La Haute Horlogerie, une vocation immuable pour Cartier ? Stanislas de Quercize ne laisse planer aucun doute : « Les efforts dans ces univers vont se poursuivre, c’est indéniable. Nous voulons ce qu’il y a de meilleur, une sorte de graal horloger, comme le démontrent d’ailleurs nos recherches qui ont abouti à nos montres concept ID One et ID Two. À ce jour et en quelques années, nous avons développé 28 complications horlogères ; nous disposons de 1’600 collaborateurs en Suisse dédiés à cette activité qui réunit pas moins de 170 métiers. Autant dire que nous sommes plus que jamais décidés à poursuivre dans cette voie qui s’est concrétisée cette année notamment par la Rotonde de Cartier Double Tourbillon Mystérieux, soit une montre dotée d’un tourbillon volant dont la cage semble flotter dans le vide, à l’image des pendules mystérieuses Cartier du début du siècle dernier. »

Ses créations offrent un témoignage passionnant sur l’évolution du goût et des codes sociaux.
Exposition unique à Paris

Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que l’horlogerie occupe désormais une place égale à celle de la joaillerie dans les ventes de la Maison, « pour l’émotion et la passion qu’elles suscitent toutes deux », commente Stanislas de Quercize. « Pour preuve, nous lançons la Tank MC aujourd’hui en Asie. La semaine dernière, nous étions à Lisbonne pour nos pièces joaillières. L’équilibre est parfait. » Cet équilibre devrait d’ailleurs se retrouver lors d’une exposition d’envergure qui se tiendra à Paris au Grand Palais dès le 4 décembre intitulée « Cartier : le style et l’histoire ».

La présentation qu’en fait le Grand Palais ne laisse planer aucun doute sur l’importance de l’événement : « Éclipsée peut-être par la célébrité du nom et l’éclat des diamants, l’histoire complexe et foisonnante de la grande maison de joaillerie demeure trop peu connue. Cartier a pourtant joué un rôle très important dans l’histoire des arts décoratifs. Ses créations, du classicisme du “joaillier des rois” aux inventions radicales du style moderne, entre géométrie et exotisme, offrent un témoignage passionnant sur l’évolution du goût et des codes sociaux. Joaillerie, horlogerie, objets aussi pratiques que raffinés : Cartier a séduit les personnalités les plus élégantes du XXe siècle ». Le rendez-vous est pris.

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