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Horlogerie française. Les artisans du temps
Histoire & Pièces d'exception

Horlogerie française. Les artisans du temps

mercredi, 16 novembre 2011
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Anaïs Georges du Clos
Journaliste indépendante

“Rien de grand ne s’est fait dans le monde sans passion.”

Georg Wilhelm Friedrich Hegel

« S’autoriser à tout penser, réfléchir avant d’écrire. »

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4 min de lecture

Écrit et illustré par le photographe Bruno Cabanis, Horlogerie française. Les artisans du temps présente les métiers de l’horlogerie à travers les réalisations exemplaires des derniers « maîtres d’art » français.

Préfacé par François-Paul Journe, ce livre décrit et explique en termes simples mais précis la réalisation d’un cadran, d’une gravure, d’un guillochage ou la restauration d’une pendule ancienne. Si l’objectif principal de l’ouvrage est de présenter les métiers horlogers et leurs techniques, il souhaite également attirer l’attention sur l’avenir incertain de ces artisans toujours moins nombreux, dont l’activité reste tributaire des donneurs d’ordres. Bruno Cabanis rappelle par exemple que la France ne compte plus qu’un guillocheur, alors que 80 d’entre eux étaient encore actifs dans les années 1940. Il conclut d’ailleurs que si la France peut s’enorgueillir d’un passé horloger fameux, c’est l’industrie horlogère suisse qui, seule, réussit aujourd’hui à maintenir un flux de commandes élevé, grâce à la renommée internationale du « Swiss made ».

Pendant plus de trois ans, Bruno Cabanis a exploré les différentes facettes de la fabrication d’une montre. Il a rencontré des artisans chevronnés comme Jean-Baptiste Viot, diplômé de l’École d’horlogerie de Paris et spécialiste de la tradition horlogère française des XVIIIe et XIXe siècles. Le livre illustre la genèse du garde-temps qu’il a conçu en s’inspirant des travaux de Jean-Antoine Lépine (1720-1814), inventeur du calibre à une seule platine munie de ponts indépendants pour maintenir les parties mobiles qui a permis de réduire l’épaisseur du mouvement.

le photographe Bruno Cabanis © Bruno Cabanis
le photographe Bruno Cabanis © Bruno Cabanis
Sur les traces des artisans

Bruno Cabanis emmène également son lecteur au cœur de l’atelier du dernier guillocheur français. Une série d’images illustrant la progression du travail de guillochage sur le fond d’une montre de poche en argent est tout à fait remarquable. Au même titre que celle montrant comment Philippe Prutner, mécanicien-horloger, utilise des outils plus que centenaires pour créer le « poli-miroir », sa marque de fabrique.

Enfin, l’auteur nous invite à faire la connaissance de patrons tels que Francis Simonnet, à la tête d’Elinor depuis 1987. Ce dernier explique comment les machines à commande numérique ont libéré un temps précieux pour les phases de finitions. Créée par son père en 1957, l’entreprise a été un fournisseur historique de grandes Maisons comme Breguet, Cartier, Piaget et Vacheron Constantin, pour lesquelles elle réalisait des montres à secret dans les années 1960. Leur rencontre est illustrée par la fabrication du boîtier du Chronomètre à résonance conçu par François-Paul Journe, partiellement propriétaire de l’entreprise.

« L’idée de cet ouvrage m’est venue en 2008, après avoir déniché un vieux chronographe Heuer, payé 10 euros à la brocante de Spa, explique l’auteur. Seules les lettres E et R étaient encore visibles sur le cadran, mais le mouvement Valjoux était prometteur. J’ai donc commencé à chercher des artisans capables de lui donner une seconde jeunesse. Cette quête m’a mené au cœur de Paris, où se trouvent la plupart des derniers “maîtres d’art” français. »

Biographie de l’auteur

Bruno Cabanis est né à Mulhouse en 1954 mais a grandi à Poissy, dans l’Ouest parisien. Après des études d’ingénieur, il crée une entreprise d’édition de logiciels informatiques en 1981, qu’il revend en 2005. Passionné de photographie, il décide d’en faire son nouveau métier et s’inscrit à l’École nationale Louis-Lumière. Après quelques tâtonnements dans la photo institutionnelle et la photo en studio, il découvre le reportage, qui convient à son esprit curieux et scientifique. Sa rencontre avec la journaliste française Sybil Canac sera déterminante. Elle lui confie l’illustration de son ouvrage sur les boutiques anciennes à Paris, qui sera vendu à plus de 15’000 exemplaires.

> Horlogerie française. Les artisans du temps est son premier livre (Eyrolles, 256 pages, € 36.-).

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