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Greubel Forsey a trouvé son âme sœur
SIHH

Greubel Forsey a trouvé son âme sœur

mercredi, 13 février 2013
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

La nouveauté de Greubel Forsey au SIHH a pour nom « Double Balancier 35° », une « incartade » significative faite aux recherches effectuées sur le tourbillon. Clou des présentations, l’Art Piece 1 en cours de réalisation avec le microsculpteur Willard Wigan.

Willard Wigan, microsculpteur qui place ses réalisations dans le chas d’une aiguille notamment, est un homme de passion qui respire la joie de vivre. La joie en tout cas de partager l’aventure de l’Art Piece 1 avec Greubel Forsey, soit un garde-temps en devenir qui abrite le Double Tourbillon 30° de la Maison et une de ses œuvres logée dans la couronne. Grâce à un système optique grossissant embarqué dans la carrure qui corrige les déformations sphériques, la microsculpture est visible à l’œil nu sans lumière artificielle. Une prouesse technique qui aura pris cinq ans de développement.

Une souffrance hilarante

« De prime abord, je n’étais pas intéressé pour travailler avec des horlogers, explique Willard Wigan, rencontré au récent Salon international de la Haute Horlogerie. Jusqu’à ce que j’aie l’occasion d’avoir entre les mains des montres que je n’avais jamais vues. Après le premier rendez-vous avec Robert Greubel et Stephen Forsey, j’ai été véritablement impressionné par leur approche, qui rend chaque garde-temps pratiquement unique. Je me suis dit que mes sculptures seraient très contentes de trouver pareille terre d’accueil. Avec Greubel Forsey, je partage le même langage, celui de l’infiniment petit. »

Et Willard Wigan de poursuivre : « Ma mère m’a toujours dit que ce sont les plus petits univers qui ont le plus d’impact. Dans cette aventure, nous sommes en tout cas trois à y croire. Alors peut-être que nous sommes un peu cinglés, mais cela nous a réunis autour d’un projet qui nous apporte énormément de plaisir. » De la « souffrance » aussi, si l’on en croit Willard Wigan, qui, dans un grand éclat de rire, se remémore les préparatifs de la pièce lorsqu’il s’est agi de loger la microsculpture dans la montre avant qu’elle ne parte en exposition à Hong Kong. À 5 heures du matin, le trio, réuni autour de la pièce, tente tant bien que mal de trouver la bonne position. Au bout de trois heures de labeur au binoculaire, à l’aide de cils comme levier [sic !], l’artiste arrive au bout de ses peines. « Une telle intensité pour quelque chose de si petit, c’est véritablement incroyable », conclut-il. Inutile de dire qu’au SIHH l’Art Piece 1 a eu l’impact prédit par la mère de Willard Wigan.

Art Piece 1 © Greubel Forsey
Une alternative au tourbillon

Outre cette pièce d’exception, Greubel Forsey présentait au Salon de nouvelles interprétations de son Double Tourbillon 30° Technique, une pièce qui a remporté le Concours international de chronométrie en 2011, de sa GMT et de son Tourbillon 24 secondes Contemporain. En point d’orgue : son Double Balancier 35°, qui possède un organe réglant inédit, composé de deux oscillateurs inclinés à échappements fixes reliés par un différentiel sphérique. « Malgré ce que l’on pourrait croire, avec Robert Greubel, nous n’avons jamais voulu nous limiter aux recherches sur le tourbillon, précise Stephen Forsey. En 2009, nous avons réalisé un prototype doté d’un double échappement fixe incliné à 20°, les deux échappements étant alors superposés. Ces premières recherches, qui offraient un excellent potentiel, ont donné naissance à une série limitée de six pièces qui ne figurent toutefois pas dans nos collections. C’est pourquoi nous avons poursuivi le développement pour présenter cette année à nouveau six pièces qui, cette fois, sont dotées de deux organes réglants positionnés dans des espaces tridimensionnels différents et espacés. En termes de réglage, une telle architecture est relativement compliquée, mais au final les performances sont tout à fait similaires à celles d’une tourbillon. » Pour Greubel Forsey, la recherche continue.

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