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La feuille de route de Parmigiani
SIHH

La feuille de route de Parmigiani

lundi, 4 février 2013
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

En 2000, Parmigiani a conçu sa propre feuille de route devant mener la marque à son positionnement adéquat en une décennie et demie, synonyme d’équilibre financier. À trois ans de l’échéance, Jean-Marc Jacot, CEO de la Maison, fait le point. Entretien.

Comme à l’accoutumée, les modèles présentés par Parmigiani au Salon International de la Haute Horlogerie 2013 (SIHH) cultivent la différence. « Nous avons effectivement privilégié une démarche un peu plus artistique cette année en travaillant avec des artisans provenant d’univers variés afin d’offrir une interprétation originale de la Haute Horlogerie. Nos pièces de marqueterie en sont un excellent exemple. » Comme l’explique Jean-Marc Jacot, CEO de la Maison, cette approche s’inscrit parfaitement dans la « feuille de route » que Parmigiani a adoptée en 2000. Celle-ci consiste à poser la marque sur une véritable assise artisano-industrielle qui débouche aujourd’hui sur des collections bien segmentées permettant de cultiver un message et une communication claire auprès tant des détaillants que des consommateurs.

Avec l’aide de Nicolas Hayek

« Ce processus a été long à mettre en place, poursuit-il. Au tournant du siècle, nous avons clairement parlé d’une quinzaine d’années pour y parvenir. Il nous reste donc trois ans en tenant compte des hauts et des bas. » D’un point de vue négatif, à relever, le « trou d’air » de 2008. Mais la décision du groupe Swatch de cesser progressivement ses livraisons à des tiers a vraiment été un facteur positif pour notre structure industrielle, qui comprend notamment Vaucher Manufacture Fleurier dans les mouvements ou encore Atokalpa dans les composants de l’échappement, qui compte par exemple Zenith et TAG Heuer comme clients.

Et Jean-Marc Jacot de poursuivre : « En ce sens, si l’on a entendu de nombreuses critiques à l’égard de feu Nicolas Hayek, force est de constater que, pendant de nombreuses années, il a fait beaucoup pour l’horlogerie suisse en mettant à disposition mouvements et composants de qualité à des prix imbattables. Maintenant que cette disponibilité arrive à son terme, il est temps que les pseudo-manufactures reconsidèrent leur statut pour enfin reconnaître que leurs activités sont celles de rhabilleurs. Ce qui, en soi, n’est pas infamant, bien au contraire, mais il n’y a rien de plus normal que la réalité les rattrape. Finissons-en avec le mensonge et l’omerta qui pèse dessus. »

Une croissance naturelle de 10 à 12 %

Ce constat qui vaut pour l’outil industriel du Groupe, dont le carnet de commandes est d’ores et déjà plein jusqu’en 2014, n’est pas très différent en ce qui concerne la distribution. « Les détaillants importants sont à la recherche d’alternatives aux grands groupes horlogers, commente Jean-Marc Jacot. C’est d’ailleurs ce que nous avons constaté lors de ce dernier SIHH, synonyme d’une accélération potentielle de la marque. Quand les marchés sont plus difficiles, les poids lourds de la branche font pression sur leurs réseaux de distribution, qui ont alors tendance à se tourner vers des marques indépendantes comme Parmigiani pour préserver leurs marges. Cette accélération, nous l’avons clairement sentie en ce début d’année. » D’autant que Parmigiani peut désormais compter sur une organisation solide sur les cinq continents pour avoir créé pas moins de neuf filiales l’an dernier, en Asie, en Russie, au Brésil et aux États-Unis notamment. Reste encore à « ouvrir » le Moyen-Orient et le Japon.

« Cela représente des investissements lourds mais nécessaires si l’on veut privilégier un développement qualitatif, conclut Jean-Marc Jacot. À ce stade, il faut relever toute l’importance de notre actionnariat, à savoir la Fondation de Famille Sandoz, qui a investi dans l’horlogerie par passion et pour la pérennité de ces savoirs en Suisse. Ainsi, nous ne subissons pas la pression des marchés financiers et du court terme. Au contraire, en une dizaine d’années, nous avons pu constituer un pôle industriel qui fait de Parmigiani une véritable manufacture totalement intégrée. L’objectif est aujourd’hui de garder cet équilibre entre notre pôle industriel et la marque avec, en perspective, l’équilibre financier qui devrait se matérialiser sous peu. Sans la patience de notre actionnaire, un tel développement n’aurait jamais été possible. Nous avons terminé l’année 2012 sur une hausse des ventes de 16 %, ce qui représente un bon exercice, légèrement au-dessus de la croissance naturelle de Parmigiani, qui se situe entre 10 et 12 %. » Comme le résume la Fondation de Famille Sandoz, « Parmigiani Fleurier, au-delà de son identité fortement ancrée dans le paysage helvétique de la Haute Horlogerie, représente aujourd’hui une réalité économique et industrielle prépondérante dans la région du Val-de-Travers ».

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