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L’art d’inscrire le contemporain dans l’histoire
Histoire & Pièces d'exception

L’art d’inscrire le contemporain dans l’histoire

jeudi, 14 mars 2013
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Michèle Laird
Journaliste indépendante

“La culture est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. ”

Édouard Herriot

Michèle Laird devient journaliste après une carrière dans les arts à Paris, New York et Londres auprès d’artistes comme Jean Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Patrice Chéreau et Claudio Abbado.

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3 min de lecture

Tout est parti d’une conversation entre un artiste et un chef d’entreprise. César, le grand sculpteur français, exprimait à Alain Dominique Perrin, alors président de Cartier International, son rêve pour un espace où les artistes pourraient réaliser des projets hors du commun. Ce jour-là, une forme de mécénat innovateur a commencé à prendre forme. Loin de l’industrie du luxe, Alain Dominique Perrin, grand collectionneur et ami des arts, voulait une Fondation Cartier entièrement dévolue à l’art contemporain. Il en est actuellement toujours le président.

La Fondation Cartier pour l’art contemporain a vu le jour à Jouy-en-Josas en 1984, puis a déménagé à Paris en 1994 dans l’immeuble tout en transparence de Jean Nouvel sur le boulevard Raspail. Après 30 années d’activité, le bruit court quant à une expansion éventuelle sur l’île Seguin, l’ancien emplacement des usines Renault à Boulogne-Billancourt, où un pôle culturel majeur se dessine. Ces bruits n’ont été ni confirmés ni démentis par Hervé Chandès, le directeur général de la Fondation.

Loin des sirènes du marketing

En évitant tout lien avec les produits Cartier, hormis un logo en commun, Alain Dominique Perrin revenait aux fondements d’un mécénat désintéressé, loin des sirènes du marketing. Du coup, le ministre de la Culture de l’époque, François Léotard, l’a mandaté pour proposer une loi sur le développement du mécénat, loi qui a été votée le 23 juillet 1987, suivie en août 2003 par une loi plus étoffée destinée à réformer la reconnaissance d’utilité publique du mécénat et à harmoniser les déductions fiscales applicables aux dons. Ces mesures ont produit de profondes transformations dans le paysage culturel français en favorisant d’autres initiatives privées dans ce domaine.

À la fois espace de création pour les artistes et lieu de rencontres entre l’art et le grand public, la Fondation a pour vocation de favoriser la création contemporaine et d’en diffuser la connaissance. Ces principes sont toujours d’actualité 30 ans plus tard. Le directeur général de la Fondation, Hervé Chandès, est entouré d’une équipe de 25 à 30 personnes, dont trois curateurs. Ce nombre augmente lorsque la programmation l’exige.

Plus de 200 expositions uniques ont été réalisées à ce jour par la Fondation, dont une centaine a circulé à l’étranger. En général, trois rendez-vous majeurs dans tous les domaines de la création artistique sont proposés chaque année. Quant aux Soirées nomades, elles ont donné lieu à plus de 500 rencontres d’exception et généré des exemples similaires auprès de plusieurs instances artistiques à l’étranger. Les Nuits de l’incertitude, inaugurées en 2012, proposent de nouveaux champs de réflexion autour des projets artistiques. En 2013, la Collection Cartier possède plus de 1 000 œuvres réalisées par 370 artistes de 50 nationalités, dont de nombreuses sont le résultat de collaborations avec la Fondation.

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